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mercredi 9 février 2011

De la musique des Who, A Quick One While He's Away

C’est l’histoire de peggy, betty ou mary qui n’en peut plus d’attendre son mec parti depuis un an et qui tarde à revenir. On cherche en vain des remèdes à sa tristesse mais c’est finalement Ivor le mécanicien qui lui offre un réconfort… Quand le gars refait surface, il surprend son monde, et tous finissent pas se pardonner car « c’est comme un rêve d’être de nouveau avec toi ».

Cette petite histoire pleine de piquant est la trame d’une chanson monument des Who enregistrée en 1966 : « A Quick One While He’s Away ». Tour de force musical de 10 minutes, composé de 6 parties, où les who rivalisent de virtuosité et d’humour.
Keith Moon magistral à la batterie, en solo permanent. John Entwistle à la basse et au chant complète merveilleusement les harmonies. Roger Daltrey au chant dans tous les registres (notez les “cello cello cello” du final que les who ont inventé pour remplacer les violons que leur manager leur refusait). Et enfin Pete Townshend à la guitare, tout en contrastes, entre moulinets et ballade cowboy.

En 1966, quel groupe fait preuve d’autant d’ingéniosité et d’humour dans l’écriture musicale ? Avec un peu plus de 20 ans au compteur, cette bande de grands ados vont marquer l’histoire du rock et de la pop, dans une veine entre beach boys et sex pistols, développant un jeu de scène à l’énergie inégalée. En 1967, les who tirent au sort avec Jimi Hendrix l’ordre de passage au festival de Monterey (ni l’un ni l’autre ne voulant jouer second). C’est finalement les who qui casseront les premiers la guitare (ici). La vidéo ci-dessous témoigne déjà de l’ambiance, même si le groupe monte en puissance dans les années qui suivent.

Pour finir, procurez vous le live at leeds si vous ne l’avez pas déjà. 1970. Le groupe est à son apogée scénique. La musique est ébourrifante. C’est du rock n roll pur jus. Je ne connais pas beaucoup d’enregistrements live délivrant une telle puissance. La version de A Quick One y est particulièrement réussie (3 ans après Monterey, le groupe est au point). Et si vous avez passé l’âge d’écouter du rock n roll, offrez-le à vos enfants !

df.

vendredi 17 décembre 2010

De M, Ziggy, Johnny, Bercy, Jimmy, Keith, Mick


Wahou. Wahou. Wahou.

Tout simplement le meilleur concert qu'il m'ait été donné de voir et d'entendre. Devant Pulp, Oasis, Kézia Jones, Blur, les Gun's, Cure, Page et Plant, U2, even their satanic majesties themselves les Stones !

C'est un truc énaurme M en concert. Faut imaginer un garçon qui rêve à être une grande rockstar. Avec ses fringues de rockstar, une attitude de rockstar, un jeu de guitare digne de Hendrix, un charisme de folie, du rythme, de la soul. Un garçon qui rêve de tenue de scène héritées de Ziggy Stardust, de Roxy Music. Un garçon qui imagine tout ça dans ses songes d'enfant. Et boum, voilà M qui débarque. Et effectivement, tout ce qu'on peut attendre d'une méga rockstar est là, devant nous.

Les riffs de guitare, le son, le décor (décidément très Bowie). L'attitude extravertie. Des lunettes à Paillettes, des costumes incroyables. Hendrix, il est pas mort, il est là, devant nous. C'est un rêve et le prodige de M, c'est de ne pas nous réveiller pendant près de deux heures et demi de concert. Inception.

Jamais on ne se dit, bah, c'est de la comédie. On vit le truc. Toute la salle. 16 000 personnes en fusion. Et Johnny lui-même, que je voyais pour la première fois, est chauffé à blanc. Et balance un blues d'homme, Tanagra, tu me fous la gaule, yeahhh. Ben dis donc, c'est drolement bien.

Et je ne vous ai pas tout dit. L'inventivité de la mise en scène. C'est ... oui, c'est vraiment le meilleur concert de ma vie. De ces moments rares où on se régale davantage des chansons qu'on connait le moins, parce qu'on M la découverte, plutôt que de l'attente des chansons les plus 'reconnues'.

nm.

jeudi 9 décembre 2010

De Piotr Anderszewski, récital au théâtre des champs-élysées du 08 décembre 2010


Piotr comment ?? Tiens, je ne le connaissais pas ce monsieur. Un pianiste, sans doute polonais avec un nom aussi compliqué à lire (et à prononcer) pour un Français. Mais bon, le programme est alléchant, un peu en grand écart ; pensez, Bach et Schumann.
Malgré les conditions météo, hop, on se donne donc rendez-vous à 20h. Les rangs étaient un peu clairsemés. Quel dommage pour le soliste se dit-on que la salle ne soit pas au complet, mais bon, la neige à Paris ...
Mais, au fait, c'est curieux ce canapé sur la scène. Un type en robe de chambre noire boit un thé. la Steinway attend le le concertiste. Le public aussi. Mais voilà que le drôle de monsieur qui s'était installé "comme à la maison" se lève et entame la suite anglaise n°5 de Bach. !!
Wahou. Voilà un pianiste qui interprète Bach avec une sensualité aux antipodes d'une vision baroque très sèche et très métronométrée. C'est chaloupé. Romantique mais pour autant ça semble incroyablement naturel et très juste. On ne se dit pas "mais où est Bach ?"
Il est bien là. Au prix de quelques dissonances parfois. Piotr se les accorde. Ben oui, en réinterprétant le tempo de Jean-Sébastien on risque le précipice. Avec Piotr, on ne tombe pas, mais on se penche ... C'est très bon.
Et Schumann. Que je connais moins, et dont je ne saurais pas dire si ce que nous avons entendu de lui était tout aussi original que le traitement fait à Bach. Fut-ce bien ? Assurément.
Entracte.
Puis re Schumann. Et là, miracle, notre Piotr enchaîne directement sur la deuxième partition de Bach de la soirée. Et d'abord, on pense que le mouvement que l'on vient d'entendre est sans doute du Schumann citant Bach. Mais non, c'est un fondu enchainé. Et là, on rentre dans une dimension incroyable.
Bach, Bach, Bach. Piotr, Piotr, Piotr, comme un nouveau Glenn Gould.

nm.

dimanche 5 décembre 2010

De mymajorcompany, de Finery Scrawled


On a tant parlé de la crise de l'industrie musicale. Tant et tant. Que la France a inventé Hadopi (joli nom, loi inutile). Que la France doit supporter les états d'âme de Pascal Nègre (ha bon, il a une âme celui-là ?).

On tue le droit d'auteurs ; on tue dans l'oeuf les carrières de jeunes musiciens prometteurs. On peut dire que les cadres des majors ne furent pas en reste d'arguments pour en fait protéger les mirobolantes rémunérations qu'ils s'accordent et qu'ils accordent à leur superstars.

Foutaises chers lecteurs. Foutaises, foutaises et re-foutaises.

Nul part il n'est écrit qu'un musicien doit être multimillionaire. Nul part, il n'est écrit que les maisons de disques sont absolument indispensables à la création. Elle réclame une taxe pour survivre à Internet. C'est magique. Comme si les fabriquants de voitures à cheval avait réclamé une loi pour interdire le moteur à explosion. Tout cela n'a aucun sens. Ni moral, ni économique, ni historique. Bach, Mozart, Monteverdi, Puccini, Donizetti, Gerschwin, Armstrong, Glass. Pas de majors à l'horizon.

Petit prolégomène à mymajorcompany.com

Une bien bonne idée. Une "marketplace" où les artistes peuvent présenter leur travail, et où les internautes peuvent décider de produire ces artistes. Dès que 100 000 € sont récoltés, alors, le site produit l'album et de le fait distribuer. Une idée simple, un site plutot bien foutu.

Et un tuyau, le Finery Scrawled. Un groupe Made In France qui revendique et qui assume ses influences Beach Boys, Beatles, Kinks. Et j'oubliais Olivia Tremor Control (pour frimer !).

nm.

mercredi 14 juillet 2010

De "Peter Gabriel" #2, aka Scratch, courte note


Très courte note pour partager un secret étourdissant. Le deuxième album solo de Peter Gabriel, éponyme, appelé aussi "scratch" en référence à sa couverture, est sans doute l'un des 10 meilleurs albums de tous les temps. Vous lirez peut-être pis que pendre sur ce disque.
Fuyez ces critiques.

Album incroyable. 1978. Production Robert Fripp (qui vient de collaborer au "Heroes" de Bowie)Univers sonore hyper complexe, alternant entre des ambiances très atmosphériques et très sèches ; un album qui puise je crois à de prodondes racines Soul. Un album traversé de mélodies magnifiques, d'interprétations incroyables, qu'il s'agisse du chant de Gabriel, des guitares de Fripp, des clavier de Roy Bittan.
Pas une chanson à jeter. Pas une. C'est un miracle.


nm.

vendredi 18 juin 2010

De la nouvelle Star, Kylie Minogue et Ella Fitzgerald, courte note







Ce soir, Kylie Minogue la pop star australienne était en représentation sur le plateau du grand journal de Canal+.
Can't get you out of my head ? Si, si, ça ne devrait pas être bien difficile. J'ai eu l'impression de voir une image comme au ralenti. Incroyable chorégraphie : hyper audacieux. Ne pas bouger. Incroyable costumes des danseurs autour de la pop (star) : en slip, avec une moue très concernée. Et incroyable performance vocale. Ni en rythme, ni dans le ton. Vachement audacieux là-aussi.

En résumé, Kylie n'aurait jamais atteint la finale de la nouvelle star. Qui a été gagnée par ? Ella Fitzgerald ? Ha non ? Bizarre, vous avez dit bizarre ? Mémoire, vous avez dit mémoire ?

nm.

jeudi 20 mai 2010

De « Exile on Main St. » (courte note)

Le plus grand album de rock & roll de tous les temps vient de sortir. Et il date de 1972.

Inventé par Mick Jagger, Keith Richards, Mick Taylor, Charlie Watts, Bill Wyman. Mais aussi Nicky Hopkins, Bobby Keys, Jimmy Miller, Billy Preston, Jim Price, Ian Stewart. Sans oublier Andy Johns, Glyn Johns à la console son. Et beaucoup d’autres…

Enregistré dans la cave d’une villa humide de la côte d’azur (Exile) et dans un grand studio de Los Angeles (Main Street).

Le critique rock éclairé Lenny Kaye qui n’en manque pas une juge à sa première sortie en 1972 que « certaines chansons sont meilleures que d’autres, et d’autres que vous cesserez d’écouter quand le temps sera venu » pour conclure : « le grand album des Stones est encore à venir ».

La rédaction du Blog d’Isaac est unanime : jamais les Rolling Stones n’ont fait mieux. En fait, jamais personne n’a fait un meilleur album de rock & roll que celui-ci.

Exile on Main St. vient d’être réédité dans de beaux habits tout neufs : un son magnifique. Il faut courir l’écouter, pleurer et se dandiner sur le rythme, la soul, le blues qui sortent de votre système hifi.

“Let it all come down tonight. Keep those tears hid out of sight, let it loose, let it all come down.”

df.

mardi 2 mars 2010

Des BB Brunes, courte note, très courte, 2ème partie

Pour celles et ceux qui pouvaient douter des jugements de la précédente note publiée sur les BB Brunes, la preuve par l'image :
http://www.youtube.com/watch?v=pztA5aRPNbo&feature=channel
Tremble Bob Dylan, Tremble John Lennon, Tremble Patti Smith, Tremblez Television, Tremblez légendes du rock .... Bill Halley, Janis Joplin, Jimi Hendrix, vous êtes morts en vain.
Le grand frisson !

De Joseph Haydn, courte note


Contemporain de Mozart, Joseph Haydn est trop souvent négligé et relégué dans l'ombre du génie autrichien. Il faut réécouter certaines de ses oeuvres comme "The seasons" pour comprendre son ébouriffante énergie créative. Anonciateur du romantisme à venir de Beethoven, et de toute évidence héritier d'une tradition issue de Bach, Haydn est un musicien passionnant.

vendredi 12 février 2010

Des BB Brunes, courte note, très courte


Je ne connaissais pas. Sans doute pas la cible de ce groupe. Jusqu'à les voir en live au grand journal.

Je les connais maintenant. Il parait qu'ils ne veulent pas être vu comme des bébés rockers ... Bon. Prenons les pour ce qu'ils sont. Ridicules. Tenues ridicules, jeu de scène ridicule et musique très très ridicule.
Un rock qui doit se vouloir héritier de Lou Reed époque Velvet, des Kinks, de Nick Cave. Au final, c'est plutot du coté des musclés qu'il faut comprendre leur musique.
Coté look, allez, ils se voient sans doute comme des égéries historiques d'un mix d'Hedi Slimane et de Beatles. Raté. On vous renvoie davantage à des parodies ambiance Les Inconnus.
Idem pour le jeu de scène.

Ce qui est surprenant, et c'est peu de le dire, c'est le succès qu'ils doivent avoir pour passer dans une émission comme le grand journal.

Ca balance chez Isaac en ce moment.

nm.

mercredi 3 février 2010

De mettre en scène (5) - la nuit juste avant les forêts

Une de mes histoires préférées rapporte un dialogue entre deux étoiles de la musique contemporaine : Miles Davis et John Coltrane. Le premier se plaint de la longueur des improvisations de son saxophoniste de l’époque. Coltrane s’excuse "Je commence tout juste. Je ne peux pas m’arrêter". Miles répond : "Essaie d’enlever le bec du saxophone de ta bouche".

J’ai beaucoup d’affection pour John Coltrane. Sa musique va jusqu’au débordement. Elle exprime magnifiquement le profondeur de nos sentiments. Elle ne nous dit pas ce qu’ils sont, elle nous les fait entendre. En nous même.

Il en est ainsi de "la nuit juste avant les forêts", un texte de Bernard-Marie Koltès écrit en 1977. Une longue phrase qui s’étend sur 63 pages. En novembre dernier, Michel Didym me l’a dite si intensément que sa voix raisonne encore en moi à la lecture de ces mots.

C’est une nuit pluvieuse où un homme nous aborde dans la rue, à la recherche d’une chambre. Peu à peu le flot des mots nous envahit, nous transporte, nous retient. La mise en scène de Alain Françon donne de la matière à l’acteur seul sur scène. Le bois refuge suspendu par des cordes au dessus de l’eau qui attire, les pierres disposées ça et là dans l’eau pour rester au sec, en équilibre, le bloc de pierre qui se balance, lourd et frôle l’acteur, les pieds dans l’eau, qui monte le long du pantalon, le froid qui guette, le pied qui tape et éclabousse de colère, la pluie qui tombe.

Il est question de fraternité. Il est question d’une pute qui est morte d’avoir mangé la terre d’un cimetière. Tout le quartier s’en émeut. "Où aller ? Où aller ?". Où aller pour échapper à ces putes folles ? Où aller pour fuir la douleur des autres ? Où aller pour ne plus croiser rien qui nous dérange ? Il est question d’humanité.

Yves Ferry qui crée la pièce avec Koltès pour le festival d’Avignon témoigne "La Nuit, c’est comme un solo de Charlie Parker : à la fois très construit, très savant, et tenant de l’oiseau, du mystère de chanter dans la nuit. Un blues qui ouvre tout et qui garde ses secrets."

C’est aussi ce que j’aime dans la musique jazz. Une mélodie, une structure, et puis tout est ouvert pour l’improvisation d’un artiste, qui laisse apparaître dans la note inventée la beauté de son âme.

John Coltrane dans le texte : "It took that long to get it all out".

df.

et pour le plaisir...

dimanche 1 novembre 2009

De la poésie en pyjama

C’est à 2 heures du matin le 31 août 1970 que l’on réveilla Leonard Cohen pour monter sur la scène du festival de l’île de Wight. Après 5 jours de musique, de fatigue, de bagarres en tout genre, de chaos, le public est électrique et la tension à son comble (plusieurs musiciens ont dû arrêter prématurément leur performance, voire l’annuler simplement). Le poète se chauffe la voix avec ses choristes, puis monte sur scène, sans prendre la peine de se changer vraiment : un imperméable beige noué à la taille sur son pyjama gris suffira. Il prend le temps d’accorder sa guitare et s’approche du micro : « Greetings. Greetings. When I was seven years old, my father used to take me to the circus. He had a black mustache and a great vest and a pansy in his lapel. And he liked the circus better than I did. But there was one thing at the circus that happened that I always used to wait for. […] there was one moment when a man would stand up and he would say “would everybody light a match? So we can locate one another” ». Il demandera aux 600 000 personnes rassemblées autour de la scène d’allumer de la même façon une allumette pour les voir dans l’obscurité, sentir leur présence. Plus tard dans la nuit, il parlera de Nancy qui mis fin à ses jours en 1961, et qui n’avait personne près d’elle pour allumer une allumette. « Seems So Long Ago, Nancy ». Le poésie est partout : dans la voix du poète, dans les lumières qui surgissent de la nuit, dans nos yeux qui se sont ouverts.

mardi 18 août 2009

De l'industrie de la musique


Depuis plusieurs année, les artistes et leurs maisons de disques nous jouent un requiem pour le moins désagréable. Un concert de pleureuses incessant. Se plaignant des vilains pirates qui les empêchent de gagner leur vie.

Petit rappel : si ces pirates s'en donnent à coeur joie, c'est que la technologie leur permet de le faire : les accès haut débit permettent de télécharger très vite et à peu près tout ce qui traine sur la toile. Or, qui fournit ces accès ? Les opérateurs telecom.
Et qu'ont fait les opérateurs ces dernières années ? Ils ont racheté des sociétés comme Time Warner ou Universal. C'est à dire ceux là-même qui se plaignent des pirates ... Paradoxal ? Sans aucun doute. Les mecs, on arrête de se plaindre et on va voir les collègues qui sont deux étages au dessus pour leur demander de vous reverser une quote part des bénéfices des ventes de forfait internet qui marchent si bien parce qu'ils permettent de ... télécharger à l'oeil !

On vient de régler Hadopi cher lecteur : d'aucun diront que la situation est plus complexe. Pas si sur.

Deuxième point. Au cours de ces 8 dernières semaines, un artiste a vendu plus de 16 millions d'albums. Certes, l'effet nostalgique joue à fond. Mais cela prouve au moins deux choses.

Un : le consommateur est prêt à payer pour avoir un album.

Deux : le consommateur n'est peut-être prêt à payer que si les albums sont vraiment bons.

Moralité, les mecs, on se remonte les manches, et on sort de bons albums. On arrête de pleurer.

jeudi 23 avril 2009

Du bien-être, courte note


Une recommandation express : passez-vous en boucle le premier mouvement du concerto brandebourgeois n°2 de JS Bach.

Vous sentirez la tension monter, jusqu'à atteindre son paroxysme au milieu du mouvement.

Du pur JS Bach, le Hervé Bodilis de la musique baroque.

Jubilatoire.

lundi 6 avril 2009

Du bien être

"Tout est pareil, Tout est égal"

C'était son discours au réveil en général

J'ai mis du temps et avant-hier

J'ai trouvé l'argument qui l'a calmée, sévère

Un tacle de Patrick Vieira n'est pas une truite en chocolat

Une tente Quechua sur le canal un quatre étoiles

Un dirigeant d' la LCR n'est pas un mono d' sports d'hiver

Cette photo de toi à Berlin

Bah ! C'est pas rien

À gauche, à droite c'est blanc bonnet

C'était son discours ligne quatre après Châtelet

J'ai mis du temps et à Denfert

J'ai trouvé l'argument qui fait pleurer sa mère

Un bras d'honneur de Wayne Rooney

N'est pas une peluche de Mickey

Happy mondays au Bataclan un thé dansant

Un témoignage de l'abbé Pierre n'est pas une soirée infirmière

Cette photo de toi à Berlin

Bah ! C'est pas rien

NB : Texte de Vincent DELERM tiré de son dernier Album "15 chansons"

lundi 2 février 2009

De l'interprétation solistique de la messe en Si de Bach


Il n'y a aucun doute pour moi. S'il devait se poser la question du plus grand chef d'oeuvre de la musique, je répondrais immédiatement par la grand Messe en Si de JS Bach. Cette oeuvre immense est une réponse définitive à chacun se posant des questions sur l'absolu et le divin.

Bach éclaire tout sur son passage. Avec force parfois, avec une sensibilité qui rend l'auditeur incroyablement humain et peut-être même plus que cela.

Je pourrais sans doute la ré-écouter encore et encore et rester sans voix, comme pétrifié par cette musique. D'ailleurs, je la ré-écoute encore et encore, et comme une vielle maitresse, elle ne me lasse aucunement et sa connaissance semble être repoussée à chaque fois.


Et j'ai eu une nouvelle surprise très dernièrement à l'occasion d'un concert mémorable au théatre des Champs-Elysées. La bonne fortune avait voulu m'accorder la présence d'une délicieuse voisine ce qui était déjà une excellente entrée en matière mais mon propos du jour n'est pas là. Dès les premières mesures du Kyrie j'ai su que j'avais affaire à une interprétation très différente de tout ce que je connaissais de cet ouvrage. Konrad Junghänel à la baguette du Cantus Köln, un ensemble allemand.

En effet, le choeur était réduit à 9 solistes. Et la Messe fut transformée. Cette interprétation qu'on qualifie de "solistique" a mis en lumière sous un nouvel angle la messe bien aimée.

Je partage donc avec vous mon immense enthousiasme quant à la réussite de cette interprétation mais aussi mon intérêt pour cet ensemble qui donne un nouveau sens à l'interprétation. Non pas uniquement au sens de l'exécution, aussi sublime qu'elle peut être, mais également dans sa dimension de création.

Je sais que ce sujet fait débat. Certes. Mais mon avis est tout fait. Vous pourrez retrouver le Cantus Köln chez Harmonia Mundi.


Je reprendrai donc à mon compte ce commentaire que Harmonia Mundi associe à ce disque :

"L'adoption dans la Messe en si mineur de la formation solistique associée au nom de Cantus Cölln ne relève pas du dogmatisme, mais d'une réelle alternative d'interprétation. Elle permet d'exposer avec une grande clarté l'écriture polyphonique de Bach, souvent d'une extrême complexité contrapuntique. Ainsi deviennent audibles des liens qui sont en général noyés dans l'ivresse sonore ambiante. Dans des mouvements comme l'Et incarnatus ou le Crucifixus, l'affirmation personnelle des émotions devient bien plus individualisée et prégnante. De surcroît, cette transformation des conditions d'interprétation fait naître de nouveaux équilibres et couleurs sonores, aussi surprenants qu'inhabituels. "

vendredi 12 décembre 2008

hallelujah, de la soirée au théatre des champs ...


Mardi 08 décembre, 20h00.

Date notée en gras dans mon agenda : pour le dernier concert de l'année du festival de musique sacrée de Paris, un concert en feu d'artifice ; Le Messie de Haendel par la formation The English Concert.

Un soirée exceptionnelle. Tout était au rendez-vous ; l'avenue montaigne ornementée de ses décorations de Noel, Edith Cresson que j'ai croisée au momentde prendre ma place, l'espace du théatre des champs, et bien entendu, la musique.

Je suis un fan de l'oeuvre, ça je le savais déjà, mais l'interprétation de la formation anglaise m'a laissée sans voix. EXCEPTIONNEL.

Un conseil, courrez au prochain concert donné à Paris par cet ensemble spécialiste de musique baroque.

J'ai même eu la chance d'avoir après l'entracte une voisine d'un immense charme, ambiance parisienne très chic, très mondaine, très élégante ... Bref, ambiance pub pour le parfum Allure ... Ah Paris, la ville lumière. Chère voisine, si tu lis ce blog, je portais un costume bleu marine, chemise blanche à col boutonnée (ringard si c'est mal porté, très cool sinon), contacte moi ...

samedi 29 novembre 2008

Programme pour l'Avent



Les quatre semaines incluant les quatre dimanche précédant la veille de Noël correspondent à l'Avent. Avent, du latin adventus qui signifie venue, arrivée. Pour les chrétiens, ce terme classique fut employé pour désigner la venue du Christ parmi les hommes.Depuis le pape Grégoire I, nommé aussi Grégoire le Grand, l'Avent représente la période de la préparation de la venue du Christ.
Elle commence avec le 4e dimanche avant Noël et marque le début de l'année ecclésiastique.

L'avent commence donc dès demain.

Isaac, dans son enfance paienne, vivait l'avent avec allégresse, car chaque matin, il ouvrait une petite porte d'un calendrier en carton. Un calendrier que sa maman accrochait sur la porte de son armoire, dans sa chambre. Et derrière chacune des portes se cachait un petit chocolat.


Ces souvenirs comptent sans doutent parmi les plus heureux de l'enfance. Chaque matin, le petit cérémonial comblant de joie le petit Isaac et marquant un jour de plus qui le rapprochait de Noël et faisait s'intensifier le sentiment de fête entourant cette période.



Mais quand on grandit, que nous reste-t-il pour l'avent ?
Isaac vous propose donc (idée certes empruntée) l'écoute de l'Oratorio de Noël de notre ami JS Bach. Une écoute chaque jour d'un mouvement nouveau, tout en feuilletant un ouvrage de reproductions de Bellini, Savoldo, Fra Angelico ou encore Piero della Francesca

mardi 25 novembre 2008

Compte-rendu de concert : La Madeleine, un 22 novembre à Paris


Au programme, donc et dans l'ordre d'apparition :

Camille Saint-Saens, Romance en Do MAjeur

Vivaldi, Credo

Mozart, Requiem


La vrai découverte fut celle de Saint-Saens et de l'étonnante interprète au violon solo, Anastasia KHITRUK. Viruose, généreuse, électrique, et très séduisante : elle m'a absolument électrisé, dans un moment de bravoure exceptionnelle. Et je regrette que le public n'est pas été davantage réceptif à sa prestation, car je pense vraiment qu'un bon concert repose sur un échange entre l'orchestre et les solistes, et le public. Peut-être le froid, peut-être le lieu (assomant) ou tout simplement le public n'était-il pas à la hauteur. Toujours est-il que sa prestation était à couper le souffle.

Au sujet du credo, pas grand chose à dire.

Quant au requiem, et bien, ce fut grandiose, servi par un chef inspiré, Hugues Reiner, et par un ensemble orchestral, un choeur et 4 solistes très à leur aise dans une pièce archi-connu (donc finalement assez casse gueule tant chacun a son propre requiem à son oreille).

Avec un mention spéciale au Basse, Joachim Bresson et à la soprano, Perrine Madoeuf.