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jeudi 31 mars 2011

De quelle république s’agit-il ?

Coup de sang lorsque mon regard s’est posé sur ce papier dans le hall de l’école maternelle de mon fils la semaine dernière. J’ai d’abord cru à une affiche de propagande d’extrême droite. Posée là par un militant zélé entre les 2 tours d’élections cantonales médiatiquement très réussies pour le Front National. D’une main j’arrache l’affiche, de l’autre je tiens celle de mon fils, en lui expliquant mon geste. Ce torchon pourrait blesser des mamans de son école.

Stupeur. Après vérification sur internet, cette affiche est issue des services de l’état, un site web a même été créé pour l’occasion au nom tristement marketing : www.visage-decouvert.gouv.fr.
Dans quel état vivons-nous ? La circulaire demande aux établissements publics de participer à cette campagne d’affichage et rendez-vous est donné en 2012 pour faire le bilan. Le texte est loin d’être clair et se prête aux dérives. Quelles sont ces tenues destinées à dissimuler le visage ? Au-delà du slogan marketing, il fait surtout référence à un débat qui se joue hors de son cadre, à un contexte que l’on connait malheureusement fort bien : débat sur l’identité nationale, débat sur la burqa, débat sur l’islam… Débats officiels qui visent la division, l’exclusion et le rejet de celui qui n’est pas même. Alors que la honte devrait les étouffer, voilà qu’ils en font la publicité. Ecœurement.

Mais au fait, a-t-on déjà croisé dans cette école une personne portant un voile intégral ? Non, en 3 ans, pas la moindre. Alors quoi ? Quel besoin a la république d’afficher ici cette règle ? Pourquoi ne pas rappeler aussi qu’il est interdit d’uriner dans l’espace public ou que le port du pantalon est soumis à autorisation pour les femmes ? Je propose un site www.jambes-couvertes.gouv.fr. L’effet de cette campagne stigmatisante est évident : toutes les femmes voilées qui conduisent leur enfant à l’école vont se demander si elles sont concernées. Elle est belle cette république qui bombe le torse face à des mamans qui accompagnent leurs enfants à l’école. Et les intolérants du dimanche de se sentir confortés…

La république à visage découvert : mais de quelle république s’agit-il ? Est-elle fidèle à sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité ? Préoccupée de l’intérêt général ? C’est décidé : l’hiver prochain, j’achète une cagoule verte.

df.

mardi 22 février 2011

Du week-end parisien de DSK, courte note partisanne


Toutes les caméras et les micros étaient ce we dirigées vers le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn était à Paris pour le G20 qui est actuellement sous présidence française.
L'occasion de mesurer l'immense écart de classe entre lui et le reste du personnel politique français. C'est un fait que le monsieur dégage un charisme et une impression de puissance qui échappe à tous les autres, Nicolas Sarkozy y compris.

Et de vous à moi, je me suis pris à rêver d'un président français comme DSK. Comme on peut rêver à un PSG qui jouerait la finale de la champions league par exemple. Car, c'est cela. Avec DSK on a l'impression d'être en face d'une sacré bête de course. Tandis qu'à écouter les membres de l'UMP, tous briefés (de Christian JAcob à Copé en passant par Baroin) sur le même couplet "DSK a abandonné la France et il est un grand bourgeois", on a plutôt l'impression d'avoir à faire à un best off de films de Paul Préboist. Versus George Clooney si vous voyez ce que je veux dire.


Bien sur, je ne parle pas ici d'idées, de programmes mais selon moi, c'est finalement assez secondaire au cours d'une élection présidentielle. Car la victoire se fait sur la confiance qu'un homme va inspirer au pays. Saura-t-il diriger la France suivant ses grands principes ? Saura-t-il la représenter sur la scène internationale ? Je regretterai qu'on passe à coté de DSK.

nm.

mercredi 18 août 2010

De la rentrée politique, petit édito aoutien


J-1 semaine avant le retour de vacances pour le chef de l'état et le gouvernement. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la période estivale fut riche et dense. La France a vécu d'abord au rythme de l'affaire triangulaire Woerth-Bettancourt-Banier. Puis la réplique gouvernementale sur le terrain médiatique a consisté a tenir un discours très autoritaire et archi orienté à droite sur le thème de la sécurité.

Alors, que restera-t-il de ces deux grands sujets dans une semaine ?

Tout cela restera-t-il en suspension pour s'effacer devant une rentrée sociale dominée par la réforme des retraites, le pouvoir d'achat et le chômage ? Mystère pour l'instant.

Il n'en reste pas moins qu'en replaçant le débat public sur le champ de l'insécurité la majorité a plutôt réussi son coup.

Mais à quel prix ? Car si sur le fond de l'affaire, la sécurité et la tranquilité est un droit de nature sociale et que personne ne le conteste, l'appropriation droitière est très appuyée. Roms, déchéance de nationalité ... On frappe très fort. Humm, qu'il est difficile d'être de droite. Il ne me reste plus qu'à espérer une candidature DSK ;)


nm

vendredi 23 juillet 2010

Du management des ressources humaines dans l'éducation nationale


En son temps, un ministre qui n'avait pas fait long feu et qui en avait le physique avait déclaré vouloir "dégraisser le mamouth". Ce dont on peut être convaincu, c'est qu'il faut le réformer.

Petite histoire incroyablement révélatrice.

Sophie M. est ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure. Agrégée de lettres modernes. Elle a enseigné plus de deux ans à Ulm et à la Sorbonne. Elle a par ailleurs collaboré avec le centre Pompidou sur plusieurs projets majeurs, dont l'exposition "Dada" et l'exposition "Nicolas de Stael". Sophie demande une mise en disponibilité pour se consacrer à l'écriture, pour se consacrer au conseil en acquisition d'oeuvres contemporaines, au journalisme. 4 ans après, elle "doit" toujours un an à l'éducation nationale, son ministère de tutelle (la scolarité à l'ENS entraînant un engagement décennal) . Elle demande donc sa réintégration.

Et là, Kafka entre en scène. Aucun entretien pour faire le point avec elle sur ses compétences, ses points forts en matière de pédagogie, ses faiblesses éventuelles, ses souhaits. Rien. Sinon qu'une inscription impersonnelle par internet qui ne mentionne que des préférences d'affectation géographique. Sophie habite le 6ème et appartient à l'académie de Versailles. Elle vient d'avoir un bébé. Très logiquement elle demande des "affectations" les plus proches de Paris possible.

Puis silence radio. Et enfin, le couperet : ce sera Gonnesse (!?!!?). Rendez-vous le 1 septembre à 8h00. Et entre-temps, non, pas d'entretien avec l'équipe pédagogique, pas de formation sur les programmes à appliquer !

Aucune information non plus sur les classes qui lui seront confiées : donc, il lui est tout simplement impossible de préparer quoi que ce soit. De même qu'avec de telles méthodes,il lui est impossible de se sentir appartenant à une équipe, à un projet. C'est la pire gestion des ressources humaines que je connaisse. Et pourtant, j'ai un ami qui travaille dans une société de services, sociétés qui ont une bien vilaine réputation. Réputation bien injustifiée, vous pouvez me croire. Et réalité infiniment plus professionnelle et humaine qu'à l'éducation nationale.

En résumé. L'éducation nationale se moque de ses collaborateurs avec un mépris assez unique. L'éducation nationale se moque finalement aussi de ses élèves en montant des équipes pédagogiques qui n'en sont pas et en positionnant des profs qui le matin n'ont aucune idée des programmes à appliquer.


nm.

lundi 5 juillet 2010

De NKM, la pasionaria de la droite française




Rencontrée hier à l'occasion de la Tribune BFM TV : la délicieuse Nathalie Kosciusko-Morizet.


Alors là, les amis, au sismographe de l'agacement provoqué, on frôle les records enregistrés lors d'interview de Cécile Duflot ou d'Alain Minc.


D'autant que là, on a l'image. Aïe ... Ha bien sur, il ne s'agit pas de faire de commentaire de texte associé au physique de qui que ce soit dans ce blog. Néanmoins, allez, on se l'autorisera, car mon petit doigt me dit que la polytechnicienne met en scène son physique, au service de sa carrière. Ambiance, j'étais un clône d'Agnès Jaoui en plus fine. Humm. Vu le look de la dame hier, c'est plutôt Angelica Houston dans la famille Adams. Effrayante ! Hyper maigre, top rouge, rouge à lèvre rouge, ton gris ... Hey, tu passes à la télé. Bref, va falloir trouver autre chose que le physique pour marquer des points.

Bon, donc on l'écoute, faute de pouvoir la regarder.
Aïe.
Le mot le plus cité ? : "job", "Job", et encore "Job". Et il ne s'agit pas de l'ancien testament, non, vVous savez, avoir un job, faire son job, les femmes doivent avoir le même salaire que les hommes si elles ont le même job ... Insupportable. "Job" : elle doit supposer que ça fait jeune, américain, néo-libéral, j'en sais rien moi. ça fait cloche. Boingue (son de cloche).

On passe par un refrain sur les femmes qui n'ont pas la même carrière que les hommes et que c'est dégueulasse. Dans le privé, on y reviendra dans une note ultérieure, ça me semble une contre-vérité (criez mesdames, houhhhh, criez). En politique, s'agissant de NKM, ben oui, j'espère bien.

Et un petit couplet sur "Je suis jeune, mais plus un bébé. A 37 ans, en politique, on est plein d'énergie !".
Remarque , vu son look hier, je lui donnais plutot au moins 45 piges. Merde, elle a que 37 ans.
Vraiment horripilante NKM. A vous faire voter pour la sainte-patronne des MILFs, Sarah Palin.
La crise ? "C'est la pire depuis 1929, on ne pouvait tout de même pas la prévoir ?" Heuh ... Ben de mémoire, la crise elle a pas pas pété d'un seul coup. Elle s'est installé progressivement et il me semble bien qu'on pouvait suspecter, sans être doté d'une imagination folle, que ça explose. Et pour répondre à NKM, et bien oui, il fallait la prévoir cette crise : c'est même pour ça que vous êtes au gouvernement. Pour rappel.
Pour le reste ? Quel reste ? Oh, sans doute a-t-elle parlé de la réforme des retraites,
nm.

vendredi 25 juin 2010

De Rama Yade, l'être ou le néant


Invitée hier matin sur RMC info, Rama Yade a délivré une performance incroyable, tant sur le plan tactique que technique ...
Son objectif était de toute évidence de faire passer 3 messages :
1. Quel scandale cette élimination : les responsables doivent en tirer toutes les conséquences. Vraiment c'est une bérézina, un scandale, une tragédie.
2. Rama, elle est secrétaire d'état aux sports ; elle a bossé son sujet et elle a une super idée. On va donner des cours de civisme aux futurs champions. C'est génial comme idée.
3. Passer pour quelqu'un de sympa et ne pas se mouiller. Illustration. A la question annexe de Bourdin : "que pensez-vous du licenciement de Guillon ?" Réponse de Yade, en susbstance : elle se dit très embêtée, car elle le trouve drôle et considère très salutaire l'humour qui consiste à brocarder les politiques.

...


Rama Yade .... Qui nous a gratifié lors de cet interview d'une explication totalement folle s'agissant de la visite du township de Knysna. souvenons-nous. Après sa sortie sur le luxe de l'hotel des bleus, la relation Yade-sélection était pluxs que fraiche. Résultat, l'équipe de France a visité le township 2 heures avant la venue de la secrétaire d'état, alors que cet évènement avait vocation a réunir la sélection et Rama Yade. Du coup, Rama Yade a fait sa visite seule. Mêmes lieux, mêmes discours ... Ridicules. Et hier matin, elle nous explique qu'elle ignorait que l'équipe de France devait faire cette visite.

Langue de bois ?

Rama Yade répond aux questions de Bourdin :
Question : "Escalete doit-il démissionner ?"
Réponse : "C'est à lui de se positionner, il doit prendre ses responsabilités,je ne peux pas prendre une décision à sa place"
Question : "Que pensez-vous de la Une de l'équipe de Samedi -va te faire enculer sale fils de pute- ?, l'auriez-vous publié à leur place ?"
Réponse : "C'est à la presse de se positionner, je ne peux pas m'exprimer sur ce sujet, voilà un sujet qui concerne la profession"
Question : "Domenech doit-il démissionner de la DTN ?"
Réponse : "C'est à lui de se positionner, il doit prendre ses responsabilités,je ne peux pas prendre une décision à sa place"


etc.

etc.

etc.

Langue de bois donc ? Non, tête de bois !

Haaaaaaaaaaaaa. Elle est nulle. Elle est insupportable. Haaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrggggggggggg.

Mais quelqu'un parmi vous avait-il suivi cette interview ? Sarkozy, le patron de Rama Yade, a-t-il entendu cette interview. Il est urgent de la débarquer.

Question : "Si vous étiez son patron, vireriez-vous Rama Yade ?"
Réponse : "C'est à lui de se positionner, je ne peux pas prendre une décision à sa place"


Réflexion annexe à cet article, j'en conviens, décousu. Nous invitons vivement le personnel politique à faire preuve d'un brin de retenue s'agissant du "fiasco" de l'équipe de France. Imaginez qu'un jour, on se rende compte qu'il y a plus de 2 millions de chomeurs dans ce pays et que la dette cumulée de la nation dépasse 85% du PIB que n'entendrait-on pas ....


nm.

mardi 22 juin 2010

Du Football et d'Alain Finkielkraut, première note de EB




Souhaitons la bienvenue à EB au sein de très prestigieuse rédaction du Blog d'Isaac (Il y a le NY times et nous ...). Et chers lecteurs, nous ne doutons pas une seconde que vous lui accorderez le meilleur accueil.

Tout comme Bernard Guetta, Alain Finkielkraut a réussi ce matin à m’intéresser au football. Il m’a convaincue du caractère indigne et révoltant de cette équipe, notamment en mentionnant ce joueur – faut-il le nommer?- exclu avant hier pour avoir traité son entraîneur de « fils de pute » au nom d’un égo susceptible et tyranique – entre autres. Ce même joueur avait réclamé déjà il y a quelques années que son entraîneur se mette à genoux et s’excuse s’il voulait qu’il revienne jouer dans l’équipe de France « dont il a n’a pas besoin ». Finkielkraut nous cite Gourcuff, le fils d’entraîneur venu d’un milieu plutôt aisé devenu le bouc émissaire de cette équipe de caïds qui fait régner sur le terrain et dans les vestiaires, l’esprit de la cité, de la caille-ra, pas celui des éducateurs qui essaient d’y insuffler de l’espoir, du respect, une certaine morale. Non cette équipe ne représente plus la France, pas parce qu’elle est black blanc beur ou parce que les joueurs sont de confessions religieuses et d’origines sociales différentes, mais parce que, encore pour citer Alain F. elle ne respecte plus ce qu’Orwell appelait la décence ordinaire. Il dénonce ce manque de respect, cette perte de valeur de la part de notre médiocre équipe de France.

Tout comme Bernard Guetta, Alain Finkielkraut ne m’a en revanche absolument pas convaincue – je dirais même qu’il a subitement perdu toute crédibilité à mes yeux- quand il a affirmé que par ailleurs le « Casse-toi pauvre con » était un détail, un emportement humain normal de la part d’un président de la république ; que le « Quand il y en a un ça va quand il y en a plusieurs… » de Brice Hortefeux était aussi une malheureuse petite maladresse sans conséquences entendue dans une sphère privée. Lui qui vient de nous démontrer qu’il fallait être attaché à cette décence ordinaire jusque dans les vestiaires (là où tout ce qui se dit l’intéresse et le concerne, à l’instar de ce qui se passe dans une salle de classe),il justifie d’un coup tous les débordements « off the records » de la part des représentants de notre pays. De même que lui qui est professeur ne répond pas dans un établissement scolaire de sa réaction contre un élève qui l’agresserait en lui disant par exemple « Me touche pas tu me salis ». Quelle brutalité, quelle violence, dit-il! Il vient donc se contredire en légitimant le même égo tyranique et susceptible qu’il dénonçait un paragraphe plus haut. Subitement au nom de l’institution (gouvernement, école) on peut dire n’importe quoi et s’emporter car il « sait trop ce que c’est qu’être un être humain ». Et pour paraître plus crédible dans sa flagornerie à l’égard de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement, il tempère en citant le « pas vu pas pris » de la première Dame de France à propos de la main de Thierry Henri comme un pavé dans la mare, quelquechose qui n’aurait pas dû être dit.

Monsieur Finkelkraut nous a construit une dissertation en direct, dont le sujet aurait été « La décence ordinaire : art de vivre ou luxe inutile? » En première partie il a développé la thèse « La décence ordinaire absolument nécessaire pour certains représentants d’un pays : l’équipe de France au mondial de foot en Afrique du Sud ». En seconde partie dans l’antithèse il nous a énoncé « les limites de la décence ordinaire : luxe futile et accessoire pour d’autres représentants de la France, des institutions : exemple du président de la république au salon de l’agriculture».

En guise de conclusion, il aurait sûrement dit: il y a représentants de la France et Représentants de la France. Oui mais comment faites-vous votre arbitrage ?Monsieur le philosophe, briguez-vous une place de « Henri Guaino de la Philosophie » aux côtés du président?

eb.

jeudi 17 juin 2010

De la retraite à 60 ? 62 ? 65 ? 67 ans ?, courte note


Avant de revenir dans les détails sur la réforme annoncée, je voudrais partager avec vous une question qui me chiffonne.

Les opposants à la réforme, qui n'ont pas attendu qu'elle fût rendue publique pour la combattre, focalisent essentiellement leurs critiques sur l'abandon de la retraite à 60 ans. Or pour beaucoup, aujourd'hui, la retraite est à 65 ans. Et, demain, peut-être 67 ans pour bénéficier d'une pension à taux plein.

Mais, visiblement, ça a échappé aux syndicats et au PS.

nm.

dimanche 9 mai 2010

De la compétence de la présidence Sarkozy


On ne peut nous reprocher à la rédaction du blog d'Isaac de faire preuve de complaisance à l'égard du président Sarkozy. C'est le moins que l'on puisse dire.
Cependant, il est bon, selon nous de lui accorder un grand mérite. Techniquement, Nicolas Sarkozy est un bon président de la république.

Et je vous demande là de ne pas vous attacher à des lois gadgets (dont on a pu dire ici le plus grand mal). La France est gouvernée. L'insurection ne menace pas d'éclater. Face à une situation économique et sociale extrèmement délicate depuis 18 mois, le président tient. La France tient. Les institutions tiennent. La vie démocratique dans notre pays va bien.

Ce que nous signalons là, c'est qu'aucune "très mauvaise" décision n'a été prise. Voire des choix techniquement plutôt bons ont été retenus. La sécurité, le système de santé, l'éducation, bref toutes les grandes fonctions régaliennes de l'état fournissent un service de premier ordre. Et celà est loin d'aller de soi cher lecteur.

Nous ne sommes pas la Grèce où le précipice semble aujourd'hui inévitable. Nous ne sommes pas l'Islande qui est presque ruinée elle aussi. Nous ne sommes pas la Thailande où la rébellion entre "chemises rouges" et le gouvernement a déjà fait 29 victimes.

Bien entendu, tout n'est pas rose, mais il ne s'agit pas de l'objet de cet article. Techniquement, ce président est sérieux, il travaille avec beaucoup d'énergie tant sur la scène nationale, qu'européenne, voire mondiale avec la présidence du G20 qu'il va exercer en 2011. Et de vous à moi, j'ai toute confiance dans sa capacité à exercer cette présidence, à s'entourer pour y parvenir et à préparer ses dossiers.

Du coup, la question du politique, elle, se pose d'autant plus. Car la fonction est ici évaluée techniquement et non politiquement.
Est-ce à dire qu'il ne reste plus d'espace à la politique si on considère la complexité des problèmes qui sont posés à un président de la république ?
Est-ce à dire qu'il ne reste plus d'espace à la politique si on considère les prérogatives qui sont celles d'un président de la république ? Par prérogatives, traduisez (en résumé) : enseigner, soigner, sécuriser, garantir les libertés constitutionnelles majeures de chaque citoyen, garantir le modèle social français.

Pas évident. Et si la réponse est oui, alors, l'élection présidentielle qui rythme la vie démocratique de la France devient un espèce de concours de compétence évalué par un jury de 40 000 000 de membres. Et à bien y réfléchir, n'est-ce pas déjà le cas ?

nm.