lundi 26 janvier 2009

De quitter l'UMP (Frédéric Lefebvre ou le Tartuffe imaginaire)


Ha, Frédéric Lefebvre ... le très médiatique (il le souhaiterait) porte parole de l'UMP. Qui me donnerait presque envie de rendre ma carte si je devais appartenir à ce parti.

Quel homme délicieux, toujours diposé à prendre la parole pour proposer à la presse des déclarations d'une incroyable tenue, d'une acuité intellectuelle fulgurante et d'une courtoisie sans pareille.

Il fallait le voir cette semaine dans les couloirs de l'assemblée, opposant un visage agité de spasmes suspects et un derme suitant à des journalistes à qui il fit cette déclaration toute en nuances sur le parti socialiste :

"Vous savez quand vous avez une gauche et un parti socialiste qui est profondément divisé, et qua vous avez un spectacle qui se déroule devant vous qui est Martine à l'école de l'extreme gauche pendant que Becassine découvre l'Amérique, franchement on voit où on est du débat public au parti socialiste".

Effectivement, on voit où en est ...

dimanche 25 janvier 2009

De Julien Dray


Julien Dray ... l'homme au 130 000 € de montres, qui porte Patek, Rolex, Breitling, Audemars et Richard Mille.

Ou la chronique du verdict incroyablement drole de son procès fictif par le polémiste Patrick Besson, tiré du Point de cette semaine :

"Après en avoir délibéré, le jury d'honneur, présidé par l'homme d'affaires et comédien Bernard Tapie, déclara Julien Dray non coupable des faits qui lui étaient reprochés par le ministère français des Finances. L'accusé accueillit le verdict avec ce petit sourire modeste et sympathique dont il accompagnait naguère chacune de ses interventions télévisées. Il lança, aux membres du jury d'honneur, un regard de suave reconnaissance. Son attention se tourna d'abord, internationalisme trotskiste oblige, vers les membres étrangers de l'assemblée : Omar Bongo, Ehoud Olmert et Bernard Madoff. Ces trois hautes personnalités du monde politique et financier ne lui avaient pas, il est vrai, ménagé leur soutien pendant les interrogatoires et contre-interrogatoires qui avaient jalonné les débats. Le président gabonais refusa même de croire qu'en Europe des montres coûtent 30 000 euros. Personne dans son entourage ne lui avait parlé d'une telle anomalie commerciale. Il affirma que le Parlement français était tombé bien bas pour laisser ses députés porter des montres aussi bon marché. Ehoud Olmert nota que le prévenu n'avait trempé dans aucune transaction immobilière frauduleuse en Israël, ce qui fut porté au crédit de M. Dray par les autres membres du jury d'honneur. Quant à Bernard Madoff, il soutint avec force que la seule faute de Julien Dray était d'avoir dépensé 300 000 euros en biens de consommation alors qu'il aurait pu les placer en actions et obligations et en retirer un bénéfice substantiel, à condition évidemment d'avoir réalisé ses gains avant la chute de la Bourse. François-Marie Banier, autre membre du jury d'honneur, agaçait ses voisins en ne faisant que rire. Une note d'hôtel de 6 000 euros à Monaco ? Rire. Un gueuleton à deux chez Lasserre pour 1 000 euros, vin compris ? Rire. A cause de cet hurluberlu, on ne s'entendait plus. Michel Noir et Jean-Christophe Mitterrand, autres personnalités siégeant dans cette auguste assemblée de sages, tentaient en vain de calmer l'écrivain photographe. L'hilarité de celui-ci atteignit son paroxysme quand fut révélé au jury d'honneur le prix pourtant élevé des nouvelles chaussures du député de l'Essonne. Le président Bongo menaça de quitter le procès, soupçonnant l'accusation de truquer les chiffres en omettant à chaque fois un ou deux zéros. Le juré d'honneur Doc Gynéco souligna, à sa manière féline et somnolente, que le socialiste n'avait pas fraudé le fisc, ce que personne ne put contester. Christophe Roquencourt était demeuré silencieux pendant toute la séance, quand Jacques Attali lui demanda son avis sur Julien Dray. Le jeune juré d'honneur, sans doute influencé par son long séjour aux Etats-Unis, répondit en anglais : « He's a cool guy. » Avant de conclure les débats, le président Tapie demanda à deux autres membres du jury d'honneur, Pierre Falcone et Loïk Le Floch-Prigent, de donner leur opinion sur le fait que Julien Dray n'avait pas, en plusieurs années, retiré un seul euro de sa banque en argent liquide. Après un court moment de stupeur devant une question aussi naïve, ils dirent de concert que seuls les ploucs retirent de l'argent liquide de leur banque, les gens bien le retirent d'une valise. La blague fit beaucoup rire Bernard Tapie, qui proposa l'acquittement du député. Celui-ci put alors reprendre ses fonctions au sein du Parti socialiste afin d'accélérer l'arrivée, dans notre pays, d'une société plus juste et généreuse pour tous."

mercredi 21 janvier 2009

Du conflit Israelo-Palestinien


ou l'opinion que je partage de BHL :

"Passons sur les « Mort aux juifs » lisibles sur certaines des banderoles des manifestations de Bruxelles, Paris ou Madrid.
Passons sur ce syndicat italien, le Flaica-Uniti-Cub, qui, selon La Repubblica du 9 janvier, et en « signe de protestation » contre l'opération israélienne à Gaza, appelle-événement sans précédent, en Europe, depuis trois quarts de siècle-à « ne plus rien acheter dans les commerces appartenant à des membres de la communauté juive ».
Je n'aurai pas la cruauté non plus d'insister sur l'axe pour le moins nauséabond qui se constitue quand Mme Buffet, M. Besancenot et d'autres se voient rejoints, en tête de cortège, par le faurissonien Dieudonné ou quand le compère de celui-ci, Jean-Marie Le Pen, vient unir sa voix à la leur pour comparer la bande de Gaza à un « camp de concentration ».
Le hasard fait que c'est de Ramallah, capitale de l'Autorité palestinienne, puis de Sderot, la ville israélienne qui vit, à la frontière de Gaza, sous le feu des roquettes Qassam, que je découvre les images de ces manifestations de soutien à la « cause palestinienne ». Et, voyant donc cela, observant ces foules d'Européens hurlant, vociférant, déchaînés et les observant tandis que, dans les deux cas, je me trouve en compagnie de gens dont le souci reste, malgré les bombes, malgré les souffrances et les morts, de ne surtout pas perdre le fil du vivre-ensemble et du dialogue, je veux ajouter quelques remarques à la série de celles que j'avançais la semaine dernière et qui m'ont valu, de la part des internautes du Point, un si abondant courrier.
1. Quel soulagement de voir des Palestiniens réels au lieu de ces Palestiniens imaginaires qui pensent faire acte de résistance en s'attaquant, en France, à des synagogues ! Les premiers, je le répète, s'obligent à la modération et, avec un admirable sang-froid, tentent de préserver les chances des cohabitations de demain ; les seconds sont enragés, plus radicaux que les plus radicaux et prêts à en découdre, sur le pavé des villes d'Europe, jusqu'à la dernière goutte du sang du dernier Palestinien. Les premiers font la part des choses ; ils savent que nul, dans cette affaire, n'est ni tout blanc ni tout noir ; ils savent que le Hamas, en particulier, porte une responsabilité écrasante dans le désastre où s'est vu précipité son peuple-les seconds, comme si la confusion n'était pas déjà suffisante, gobent avec délectation les bobards les plus énormes de la propagande anti- israélienne ; ils font des théoriciens et praticiens de l'attentat-suicide et du bouclier humain des nouveaux Che Guevara dont ils arborent insignes et emblèmes ; au lieu de calmer le jeu, ils jouent la politique du pire et jettent le feu dans les esprits.
2. Quelle régression, quel degré zéro de la pensée et de l'action, chez ces gens qui, à distance, ignorants des données du drame, appellent à la haine quand il faudrait peser, au contraire, dans le sens de la réconciliation et de la paix ! Elle suppose, cette paix, deux Etats acceptant de vivre côte à côte et de procéder au partage de la terre. Elle suppose, des deux côtés, un renoncement à l'extrémisme, au jusqu'au-boutisme, aux idées toutes faites et même aux rêves. Elle implique, par exemple, un Israël se retirant de Cisjordanie comme il s'est retiré du Liban puis de Gaza-, mais elle implique un camp palestinien qui ne tire pas profit de ces retraits pour, chaque fois, transformer le territoire évacué en base de lancement de roquettes et de missiles tirés sur les seuls civils. Elle passe par un cessez-le-feu ; elle passe par l'arrêt de combats qui sont en train de faire un nombre de victimes, en particulier parmi les enfants, évidemment insoutenable ; mais elle passe aussi par l'élimination politique d'un Hamas qui se fiche comme d'une guigne et des victimes et de la paix-et qui, faute d'avoir pu imposer la charia à son peuple, l'entraîne sur la voie du « martyre » et de l'enfer.
3. Je suis à Ramallah, donc. A Sderot et à Ramallah. Et voyant, de Sderot et Ramallah, cette mobilisation contre un « holocauste » qui a fait, à l'heure où j'écris, 888 morts, je pose une question simple. Où étaient-ils, ces manifestants, quand il s'agissait de sauver, non les 888, mais les 300 000 morts des massacres programmés du Darfour ? Pourquoi ne sont-ils jamais descendus dans la rue quand Poutine rasait Groznyï et qu'il transformait des dizaines de milliers de Tchétchènes en fagots humains et en gibier ? Pourquoi se sont-ils tus quand, un peu plus tôt encore, pendant d'interminables années et, cette fois, au coeur de l'Europe, on extermina 200 000 Bosniaques, dont le seul crime était d'être nés musulmans ? Il y a des gens, apparemment, pour qui il n'y a de bon musulman qu'en guerre contre Israël. Mieux : voici de nouveaux adeptes du vieux « deux poids, deux mesures » qui ne se soucient de la souffrance d'un musulman que lorsqu'ils se croient autorisés à l'imputer aux juifs. L'auteur de ces lignes a été au premier rang de la mobilisation en faveur des Darfouris, des Tchétchènes, des Bosniaques. Il plaide, depuis quarante ans, pour un Etat palestinien viable, au côté de l'Etat d'Israël. On lui permettra, à ce double titre, de trouver ce type d'attitude à la fois répugnant et frivole"

lundi 12 janvier 2009

Des plus grands génies des arts plastiques


Hier soir, en découvrant que la toile présentée ici avait été peinte par Titien alors qu'il n'avait que 20 ans, je me suis demandé qui étaient les plus grands génies des arts plastiques de l'histoire de l'humanité.

J'en ai discuté avec quelques autorités dans le domaine et voici le résultat de nos réflexions :

Jan Van Eyck, primitif flamand

Léonard de Vinci, renaissance italienne

Michel-Ange, le sculpteur, renaissance italienne

Titien, renaissance italienne

Pablo Picasso, "art moderne"

5 maîtres au dessus de tous les autres. Et juste derrière, nous citerions Monet.
Sans aucun doute, ça fait débat.

vendredi 9 janvier 2009

Des chemises prêt à porter pour homme


Le blog d'Isaac inaugure ici une nouvelle série d'articles sur le Masculin.
Ou comment incarner son identité d'homme avec authenticité (la convergence de l'être et du donner à paraitre) et classe. Le propos prendra sans doute au fil des articles le contre-pied de croyances partagées par le sens commun sur ce qui fait un homme ; tant mieux.
L'idée est de partager les bonnes pratiques d'une mode masculine tout en nuance et en élégance.
En matière de chemises, et on le verra pour tant d'autres sujets, l'ultime élégance réside dans le sur mesure. Néanmoins, le ticket à l'entrée est extrêmement élevé et on préfèrera affuter son style avec des produits plus accessibles et de belle facture.

Ainsi, allons droit au but. Isaac vous recommande le white shirt bar de chez Pink, dans la boutique de la rue François Premier, à Paris dans le 8eme. La diversité des coupes toujours bien pensées, la qualité des tissus et des finitions en fait une adresse sans risque de fautes de gout.
Quant au reste de la collection, posséder un vichy bleu et blanc, ou rouge et blanc vous positionnera avec assurance comme un homme. Et pourquoi ? Parce que porter avec évidence des pièces d'un grand classicisme anglais fera assurément ressortir votre masculin : encore faut-il avoir ce qu'il faut, cher lecteur ;)

Autre adresse parisienne, Arthur & Fox ; on ira rue du Bac. De remarquables popelines (encore du blanc), des coupes plutôt italiennes, bien que le nom de la marque ne le laisse pas penser.
Enfin, pour le quotidien de l'homme qui se doit de renvoyer une image "business", on complètera par Alain Figaret. La qualité a peut-être un beu baissé ces dernières année. Attention donc aux popelines blanches ou au piqué qui m'ont déçu (mais reste très acceptable cependant). On préfèrera une chemise bleu unie fil à fil à col italien, qui se complètera d'une cravate bordeau.

Et pour conclure ce premier sujet sur le masculin, je terminerai par quelques recommandations quant aux couleurs.
J'ai conscience que rien n'est immuable en la matière, néanmoins, pour les activités business, on privilégiera le blanc uni et le bleu uni. Attention au parme ou au vieux rose ! Attention aussi aux formes "slim fit" cher lecteur : marketing sans doute, mais la faute est à l'orée du bois avec ces modèles.
Je le répète les vichy accompagneront les plus masculins et renforceront la puissance qui se dégagera de vous.

to be continued

samedi 3 janvier 2009

Du premier coup de gueule de 2009


Pourrait-on commencer 2009 autrement que par un coup de gueule ? Je ne crois pas, car 2009 s'annonce une année de rupture, une année apre et pleine de combats.

Je referme ici cette parenthèse.

Coup de gueule donc à propose du Louvre. Musée que j'apprécie de plus en plus. Et pendant les quelques jours de vacances posées à Noël, je me réjouissais de passer du temps parmi ses chefs d'oeuvre de la renaissance italienne. Ce fut impossible. IMPOSSIBLE.

Le hall du Louvre en cette période de l'année est pareil à un super marché d'une sinistre banlieue. Hyper bruyant et hyper fréquenté.

Des touristes colorés de casquettes vulgaires, doudounes de ski, écharpes multicolores. Des enfants qui braillent, pleurent, s'agitent en tout sens. Un vacarme cher lecteur. Un tableau qu'on trouverait assurément pas au Louvre. Une foule colorée, et "with all due respect" qui fleure bon la bêtise crasse.

Bien entendu, on va me dire que c'est formidable et que la culture réunit des gens de tous les horizons ? Je prends le mauvais rôle (avec délice) et vous répond non : ce sont les mêmes qui vont à Disney Land Paris et au Mac Do des Champs Elysees . . . Et je suis prêt à parier que ce gens n'aiment pas l'art ... Que tout comme moi, ils trouvent pénible l'attente pour rentrer dans le musée (moi, je suis retourné chez moi).

Attention, ces touristes colorés ne sont pas les seuls à ne pas avoir leur place au Louvre. Il y a d'autres tribus qu'on pourrait ici désigner. Je suis allé à deux reprises voir l'exposition Mantegna, et croyez moi, il y avait beaucoup de monde ... trop ? sans doute. Peu de couleurs dans l'audience, mais je suspecte tout de même certains visiteurs de vivre ces expos comme un chemin de croix, une passion qu'il faut vivre parce que ce sont des rendez-vous incontournables ... Hummm, laissez votre place ! A ce sujet, j'ai par exemple totalement renoncé à visiter l'exposition Picasso et les maïtres, effrayé à l'idée de devoir être bousculé pour apercevoir Ingres et son influence sur le génial Ibere. Un barnum . . . et ce n'est pas l'idée que je me fais de l'art.

Donc, je souhaite qu'en 2009, on fasse place lorsqu' Isaac a besoin de renaissance italienne.