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dimanche 14 mars 2010

De Benoit XVI, de la pédophilie, de la miséricorde, suite


Pour compléter la note précédente, il me semblait bon d'ajouter à la réflexion de chacun quelques éléments.

S'agissant du "mur de silence" de l'église dénoncé ces jours-ci, et de l'accueil d'un présumé pédophile dans le diocèse de l'évèque, futur Pape, peut-être est-il bon de rappeler la chose suivante.

Que l'église livre ses "brebis galeuses" à la justice temporelle des hommes n'a rien d'évident. En effet, le Vatican est lui-même un état souverain, et l'Eglise une organisation pluri-millénaire régie par des règles que ses membres doivent considérer bien au dessus de toutes les contingences terrestres. La loi s'appelle La Bible. Bien entendu, je ne dis pas ici que je pense juste d'avoir opposé le silence à ces actes inqualifiables. Je dis qu'il faut comprendre les conditions qui ont conduit à ce comportement.

Et juger sans ce recul l'institution Eglise serait d'une bêtise navrante.

nm.

samedi 13 mars 2010

De Benoit XVI, de la pédophilie, de la miséricorde, suite


Les scandales de pédophilie occupent ces derniers jours une immense place dans les médias. Et à l'écoute de certains commentaires, à la lectures de certains articles, on croit marcher sur la tête.

Je cite : "Il serait souhaitable que le pape consente à s'expliquer sur ces différents faits, dont certains sont sans doute survenus à son insu. Car la loi du silence ne peut être la loi de l'Eglise", a écrit Roger-Gérard Schwartzenberg dans un communiqué. Pour ceux qui ne sauraient pas lire, RGS nous dit que le Pape connaissait des faits de pédophilie et les auraient couverts. Puisqu'il utilise les mots "certains sont sans doutes" .... C'est tout à fait inacceptable de se laisser aller à de pareils sous-entendus.

Entendu sur Europe 1 hier, un commentateur je cite : "Benoit 16 au fond de lui est contre ces affaires de pédophilie, mais il est contraint par la nécessité de protéger l'institution de l'Eglise" .... Invraisemblable : pour tout catholique, et il n'est pas nécessaire d'être un grand théologien, il est évident que Benoit 16, Pape de l'église, n'est pas contre la pédophilie au fond de lui, mais bien évidemment tout en lui.

Le problème de ces observateurs est sans doute l'ignorance qu'ils ont de ce que chacun, pourtant, sait. La religion chrétienne est une religion de grace, de morale et d'amour. Les débats incessants qui relient le célibat des prètres aux problèmes de pédophilie sont, je le crois, totalement à coté du sujet. On ne peut sérieusement croire qu'être marié permettrait de se retenir d'être pédophile : c'est avoir une idée bien médiocre de l'amour de l'homme pour la femme. C'est se tromper totalement. Ceux qui sont pédophiles sont des malfaisants. Et ils n'ont rien à faire dans l'église, ni dans la société. Mais on n'oubliera pas néanmoins que même les plus grands pêcheurs ont droits à la miséricorde.


nm.

lundi 28 décembre 2009

De la proclamation de Pie XII "vénérable"


Le 19 décembre 2009, le très Saint Père Benoît XVI a proclamé Pie XII "vénérable", ce qui, est-il utile de le rappeler, a déclenché une immense émotion médiatique. La condamnation de cette décision du Vatican semble être quasi unanime.
Mais peut-être serait-il bon de repréciser de quoi il est ici question. Une personne est reconnue "vénérable" par l'église catholique romaine au nom de l'héroicité de ses vertus. Cette reconnaissance est étudiée par la congrégation pour les causes des saints et c'est le Saint Père qui par sa signature valide la proclamation de cette "qualité".
Dans le processus de canonisation, être reconnu vénérable succède au statut de "serviteur de Dieu" et précède la béatification ultime marche vers la dite canonisation.
"L'héroïcité des vertus » désigne les efforts réalisés par la personne en vue de devenir meilleure, d'accueillir la grâce de Dieu, de pratiquer la charité, de se conformer à l'évangile et d'être fidèle à l'Eglise. Il ne s'agit pas ici de se poser la question de l'intercession que la personne aurait pu tenir pour la réalisation d'un miracle.
Avec la béatification, il faudra alors reconnaitre un premier miracle. Puis deux autres supplémentaires devront être versés au procès de canonisation qui peut aboutir (ou pas) à la proclamation de la sainteté.

Il semble que la controverse qui s'est engagée porte davantage sur la perspective de voir Pie XII poursuivre le chemin vers la béatification et la canonisation plutôt que sur la seule annonce du Vatican, la proclamation de sa "vénérabilité". Soit. Emballement médiatique et de l'opinion ?
Et pourquoi cette polémique est-elle si intense ? Revenons en quelques mots sur le parcours de Pie XII. Avant d'être élu Pape, Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli fut nonce en Allemagne, et est reconnu comme le meilleur diplomate d'alors au sein du vatican. Ce qui pose problème à beaucoup de ses détracteurs c'est justement qu'ayant été nonce apostolique en Allemagne, Pie XII ne pouvait que connaître les funestes desseins du régime Nazi.
Certes. C'est en 1939 qu'il accède au trône de Pierre. Pontificat qui durera jusqu'à sa mort en 1958.
Et on constate que l'image de ce Pape qui régna pendant une des périodes les plus noires de notre histoire evoluera au fil du temps.
Golda Meir a déclaré à sa mort: "Quand le terrible martyre de notre peuple arriva, pendant la décennie de la terreur nazie, la voix du Pape s’ éleva pour les victimes […] Nous pleurons un grand serviteur de la paix ".
Puis vint le temps des controverses qui commença avec une pièce de théatre, "Le Vicaire" du dramaturge allemand Rolf Hochhuth qui fut jouée pour la première fois en 1963. De nombreuses légendes courent au sujet de la création de cette pièce. On a pu dire que celle-ci avait été télécommandée par les services secrets roumains eux-même pilotés par le KGB : leur but étant de détruire l'image de feu Pie XII. Bref, un imbroglio dont on ne saura sans doute jamais le fin mot.
Plus récemment, le film Amen (2002) de Costa-Gavras qui met en scène une relecture du Vicaire a fait revivre la face supposée sombre de Pie XII.

Mon sentiment est que Benoit XVI est trop intelligent pour avoir commis un faux pas du point de vue historique et du point de vue humaniste. Voilà un homme, un brillant philosophe, un éminent théologien (faut-il rappeler que le monsieur est Pape ?) que j'imagine mal commettre une erreur sur une question aussi délicate. Cependant, comme ce fut le cas il y a quelques temps , la communication vaticane et le timing sont perfectibles. Il est sans doute urgent pour le Vatican de rendre accessible les archives concernant Pie XII afin de dissiper un malaise qui aurait pu être anticipé, et donc contourné.

nm.

vendredi 30 octobre 2009

De la revue de presse, L'Express du 29/10/2009, Raphaël Enthoven




Vous retrouverez dans les pages "culture" de L'Express un billet de Raphaël Enthoven qui mérite qu'on s'y penche. En résumé, notre homme nous explique que l'art contemporain est une escroquerie. Bien évidémment, voilà une idée à laquelle nous ne souscrivons pas ici.

Mais comme dirait Jésus, il faut "rendre à César ce qui est à César". (Nous aimons citer Jésus dans ces colonnes).

Certains de ses arguments sont intéressants. Intellectuellement intéressants, mais inexacts. L'une de ses idées, assez largement partagée, est de se dire que tandis que le geste de l'artiste contemporain se simplifie, le regard du spectateur se complexifie.

Expliquons la pensée de Enthoven. Pour lui l'art contemporain, c'est un monochrome, ou un objet de la vie quotidienne posé sur une table. Du coup, on comprend mieux son article. Mais c'est inexact. En ne retenant que certaines productions anecdotiques, Enthoven se trompe. Et ceux qui connaissent l'art contemporain savent très bien combien il se trompe. Enthoven devrait peut-être arrêter de lire Beaux Arts Magazines et s'abonner à Art Press, il mesurera alors mieux la réalité de ce qui compte dans l'art aujourd'hui. (clin d'oeil).

Là où il a raison, c'est que le spectateur a un vrai travail intellectuel à déployer face à ses oeuvres.

Mais là où il se trompe, c'est en nous expliquons que l'estéthique n'a plus droit de cité. Et que ce n'était pas le cas "jadis". Oui, il faut de la culture, des connaissances pour apprécier certaines oeuvres contemporaines. Pas toutes. Et pas plus que par le passé.

Je vous invite à visiter les chambres de Raphaël au Vatican. Et spécialement l'Ecole d'Athènes. C'est une oeuvre exceptionnelle. Mais si on ne la regarde pas en comprenant son projet intellectuel, on manque tout ou presque. Certes, on appréciera la beauté classique des fresques. Mais il s'agit là de porter une position essentielle de la papauté. Le programme iconographique nous rappelle la cohabitation de la raison et de la foi, de Platon et de Socrate avec l'église fondée par St Pierre. Encore faut-il avoir cette culture.

samedi 24 octobre 2009

De Gérard Garouste, exposition rétrospective à la Villa Medici à Rome, courte note

Le blog d'Isaac a eu le privilège d'être invité au vernissage de "Le Classique et l'Indien", exposition très attendue qui se terminera le 03 janvier 2010.

« Une nuit, je croise un homme sur une route de campagne. Il s'arrête et m'explique que l'humanité se divise en deux catégories d'individus : les Classiques et les Indiens. Ils sont inséparables, marchent toujours par paire. Un Indien ne se déplace jamais sans son Classique, de même que l'intuition ne peut se passer de la raison »
Gérard Garouste

On a pu dire ici tout le bien qu'on pense de la peinture de Gérard Garouste qui compte sans doute parmi les peintres français les plus importants. Ainsi, le blog d'Isaac ne saurait que trop vous recommander cette exposition si vous passez par Rome. L'occasion de voir plus de 70 pièces dans un accrochage dont le curateur est Daniel Templon, l'excellent galeriste parisien de Garouste.
On retrouvera avec gourmandise le velouté du toucher de Gérard Garouste.
Et l'univers du maestro, qui nous plonge dans un maelstrom hérité de ses désordres psychiatriques, des obsessions de son héritage familiale (un père violent et anti-sémite ayant profité de la seconde guerre pour s'enrichir sur le dos des populations déportées et persécutées), de la quête de l'identité et de son immense poésie intérieure, empreinte de spiritualité.

mardi 26 mai 2009

Du Caravage, suite d'impressions romaines

Pour compléter les impressions caravagesques de Rome, voici quelques unes des magnifiques oeuvres de la galerie Borghese :



jeudi 21 mai 2009

De vacances romaines, impressions en courte note

Votre serviteur etant parti quelques jours en vacances, votre blog prefere a lui aussi pris le temps d'une pause.
A la faveur d'un Internet Point romain et avant de me mettre en quete de quelque tratoria, une courte petite note pour partager avec vous mon coup de foudre romaim pour le Caravage, dont l'art ahurissant se retrouve dans les musees mais aussi directeòent dans les chapelles de certainmes eglises comme St Louis des Francais ou St Maria del Popolo.
Ebouriffant Caravage.