dimanche 14 mars 2010

De Benoit XVI, de la pédophilie, de la miséricorde, suite


Pour compléter la note précédente, il me semblait bon d'ajouter à la réflexion de chacun quelques éléments.

S'agissant du "mur de silence" de l'église dénoncé ces jours-ci, et de l'accueil d'un présumé pédophile dans le diocèse de l'évèque, futur Pape, peut-être est-il bon de rappeler la chose suivante.

Que l'église livre ses "brebis galeuses" à la justice temporelle des hommes n'a rien d'évident. En effet, le Vatican est lui-même un état souverain, et l'Eglise une organisation pluri-millénaire régie par des règles que ses membres doivent considérer bien au dessus de toutes les contingences terrestres. La loi s'appelle La Bible. Bien entendu, je ne dis pas ici que je pense juste d'avoir opposé le silence à ces actes inqualifiables. Je dis qu'il faut comprendre les conditions qui ont conduit à ce comportement.

Et juger sans ce recul l'institution Eglise serait d'une bêtise navrante.

nm.

3 commentaires:

ohbad a dit…

Au risque de paraître d'une" bêtise navrante" je ne partage pas le point de vue à plusieurs titres.

- D'abord le Pape est, chez les Catholiques, le représentant officiel de Dieu sur Terre. C'est là une interprétation discutable de la Bible mais c'est l'interprétation qu'en font les Catholiques. Sa Parole fait foi. Et si sa Parole ne s'exprime pas, les autres personnes soumises à la tentation de la chair ne seraient-ils pas en droit de se poser des questions sur le mal réel qu'ils font ?

- Ensuite, prenons acte de la soumission du pécheur à la Justice Divine. Mais que fait-on de la victime, en passant sous silence de telles actes ? On donne une nouvelle interprétation du "Laissez venir à moi les petits enfants" ?

D'une manière générale, dans nos sociétés occidentales, l'Eglise a, qu'elle le veuille ou non - et je pense qu'elle le veut - un rôle de garant de la Morale. Ne rien faire, ne rien dire, face à de tels actes revient quand même à les cautionner.

Tendre la joue gauche a ses limites.

Anonyme a dit…

petite rectification concernant l'interprétation des catholiques : définition officielle du pape : "Evêque de Rome et donc, selon la tradition catholique, Pasteur de l'Eglise universelle. Le Pape est aussi chef de la Cité du Vatican . Pour l'ensemble de ces fonctions, il est assisté d'une organisation appropriée, curie romaine et nonciature, apostolique (ambassade du Saint Siège auprès des pays étrangers).".
Point de représentant officiel de Dieu sur Terre. C'est une fonction humaine dans une organisation humaine, pas du tout divine.

Pour les autres points d'accord avec toi, il n'y a pas d'excuse à avoir passé sous silence ces actes si cela a été fait à la place des victimes. Le pardon humain ici ne peut être accordé que par la victime. Sans celui-ci, aucune raison de se soustraire à la loi humaine.
df.

Anonyme a dit…

Cher nm,
si j'ai bien compris, tu supposes que l'Eglise attend plus le jugement de Dieu pour ce type de crime, que celui d'un juge terrestre.

Je ne peux m'empêcher de dire à ce sujet que cette manière de penser (celle présumée de l'Eglise!) peut conduire à de grosses co......s;

Je citerais:
"c'est l'histoire d'un prêtre qui a été bon toute sa vie. Un incendie prend au premier étage de sa maison. Les pompiers arrivent mais il refuse de partir:
Dieu me sauvera.
Il monte sur le toit, les pompiers reviennent:
non non, Dieu me sauvera.
Il meurt et interroge Dieu: pourquoi ne pas m'avoir sauvé?
Je t'ai envoyé 2 fois les pompiers et tu les as envoyés balader!"

Le paradis doit être construit SUR Terre... (entre autres endroits!)
alors pourquoi attendre pour l'améliorer, cette bonne vieille planète?

Cher df,

"Sans celui-ci, aucune raison de se soustraire à la loi humaine."

pourquoi le pardon empêcherait-il de se soustraire à la loi humaine?
Et pourquoi le faire?
Pardonner, OUI... si on le peut!
Parce que mille raisons de l'enfance et d'ailleurs, expliquent sûrement qu'une personne devienne une horreur de cruauté. Soit.
Mais à qui cela rend-il service de se soustraire à la loi? Comment changer si on ne nous impose pas une limite claire?

almellit