vendredi 29 mai 2009

De Dick Cheney et de son offensive anti Obama


Depuis l'élection de Novembre dernier, à de très rares execption près, Barack Obama semblait bénéficier d'une aura sans précédent. Dans son pays comme à l'étranger.

Il surfait à la fois sur l'image qu'il véhicule d'un président moderne, métisse, démocrate mais aussi sur l'immense ras le bol accumulé au cours des 8 ans de l'administration W Bush.

Or, depuis quelques semaines, une offensive sans précédent est menée par un homme que personne n'attendait, l'ancien vice-président, Dick Cheney.

Il était invité jeudi dernier à l'American Enterprise Institute, un laboratoire d'idée conservateur de Washington.

"L'administration a constaté qu'il était facile de se faire applaudir en Europe en fermant Guantanamo, mais qu'il était délicat de proposer une alternative qui serve les intérêts de la justice et de la sécurité nationale américaine", a commenté Cheney.

De la décision d'Obama d'interdire le recours aux interrogatoires "musclés" contre les terroristes suspectés, il a estimé qu'il s'agissait d'"imprudence se faisant passer pour de la rigueur morale et nuisant à la sécurité du peuple américain".
"L'administration, pour des raisons qu'il lui appartiendra d'expliquer, estime que le public a le droit de connaître la méthodologie des questions mais pas le contenu des réponses."
L'ancien vice-président s'en est ensuite pris à l'attitude de certains sénateurs et représentants sur ces méthodes d'interrogatoire. Il a souligné que certains élus étaient connus pour avoir demandé des rapports confidentiels à ce sujet et avoir approuvé ces méthodes en privé, avant de "filer se mettre à l'abri au premier signe de controverse".
"Au fil de ma longue expérience à Washington, peu de sujets ont provoqué autant d'indignation feinte et de moralisme factice que les méthodes d'interrogatoire appliquées à quelques terroristes capturés", a-t-il dit.


En bref, la question se résume ainsi : et si Cheney avait raison ? J'ai personnellement particulièrement apprécié qu'une respiration démocratique permette d'ouvrir un débat confisqué jusque là sur l'autel d'une morale dont on peut légitimement parler.

jeudi 28 mai 2009

De Lucio Fontana, courte note


Il ya quelques semaines j'avais défendu ici le travail admirable d'une céramiste contemporaine, Klara Kristalova.

En voyage à Rome, j'ai été totalement bluffé par ce buste de Lucio Fontana qui appartient aux collections des musées du Vatican. La modernité et l'influence sur les céramistes et sculpteurs contemporains est indéniable. Je trouve intéressant de partager ici ce coup de coeur pour un artiste dont je ne connaissais que les célèbres toiles déchirées.

mardi 26 mai 2009

Du Caravage, suite d'impressions romaines

Pour compléter les impressions caravagesques de Rome, voici quelques unes des magnifiques oeuvres de la galerie Borghese :



jeudi 21 mai 2009

De vacances romaines, impressions en courte note

Votre serviteur etant parti quelques jours en vacances, votre blog prefere a lui aussi pris le temps d'une pause.
A la faveur d'un Internet Point romain et avant de me mettre en quete de quelque tratoria, une courte petite note pour partager avec vous mon coup de foudre romaim pour le Caravage, dont l'art ahurissant se retrouve dans les musees mais aussi directeòent dans les chapelles de certainmes eglises comme St Louis des Francais ou St Maria del Popolo.
Ebouriffant Caravage.

vendredi 15 mai 2009

De l'exposition Tony Cragg à la galerie Ropac, courte note

La fameuse galerie Ropac, rue Debelleyme à Paris, présente une exposition de sculptures et de dessins de Tony Cragg, jusqu'au 13 juin .
Tony Cragg, artiste né en 1949, peut être décrit comme une valeur très confirmée de l'art contemporain, titualire du très prestigieux Turner Prize en 1988.

Néanmoins, dans cette exposition, j'ai bien peur de devoir dire qu' "il ne se passe pas grand chose". Certes, on retrouve des références au futurisme qui nous rappellent le pédigré de l'artiste, mais c'est tout. Rien.
Une tentative peut-être de proposer des solutions décoratives pour des intérieurs de lofts new-yorkais prétentieux ou de villas qu'on imagine blanches, à Miami et "à la manière de Mies de Mies Van der Rohe".


On peut donc éviter cette exposition sans regret.

mercredi 13 mai 2009

De Dom Quichotte à la Comédie française, courte note


La comédie française propose cette "Vie du grand Dom quichotte et du gros Sancho Pança" de Antonio José da Silva jusqu'au 1er Juillet.

Dramaturge brésilien du XVIII s, Da Silva met à sa sauce le héros de Cervantès dans une pièce très poétique et très loufoque à la fois.

Et la troupe de la comédie française interprète la partition de main de maître dans une création où tous les ingrédients du spectacle sont à l'avenant :

Les comédiens (ce n'est pas une surprise) sont excellents, les décors et les costumes sont magnifiques et contribuent au message du texte admirablement ; en confère les "montures" de Dom Quichotte et de son fidèle ecuyer. Mais aussi la part belle faite au chant et aux marionnettes !

En effet, la pièce originale avait été écrite pour incorporer des marionettes. Et le charme opére totalement ; c'est drôle, c'est onirique.

En un mot, un spectacle totalement jubilatoire à ne pas manquer.

mardi 12 mai 2009

De l'exposition Kandinsky au Centre Pompidou


Le musée national d'art moderne présente une grande rétrospective Kandinsky jusqu'au 10 aout 2009, proposée conjointement par le Centre Pompidou, la Städtische Galerie in Lenbachhaus de Munich et le Solomon R. Guggenheim Museum de New York, qui détiennent les plus importants fonds d'œuvres de l'artiste.

Elle rassemble une centaine de peintures abouties de Kandinsky, particulièrement les Impressions et les Improvisations.

Peintre né à Moscou sujet du Tsar en 1866, et mort citoyen français à Neuilly-sur Seine en 1944, Kandinsky aura traversé des époques historiques incroablement marquante : du Munich de Première Guerre mondial, au Paris occupé, en passant par la Russie de Lénine et la république de Weimar

La force de la rétrospective réside indéniablement dans l'incroyable qualité des oeuvres présentées et leur accrochage chronologique extrèmement lisible. Pas de mise en scène trop alambiquée, ce qui est tantn mieux au vu de la complexité de l'artiste. Le spectateur peut donc se consacré totalement à la progression de l'art de Kandinsky.

On (je) découvre de magnifiques oeuvres figuratives datant du début de sa carrière parisienne qui déjà semblent porter l'ADN des créations futures ; puis progressivement, on est mené sur un chemin qui semble conduire à ce qui m'a semblé être le sommet de sa carrière, son passage comme enseignement au Bauhaus.


En total béotien, et étant plutot imperméable à l'idée de l'art de ce peintre, j'ai découvert avec un grand plaisir un homme qui semble reconstruire un vocabulaire artistique, intellectuel avec un langage, un alphabet totalement nouveau. Je trouve que l'exposition est bien construite et permet de comprendre que Kandinsky n'est pas celui qu'on prétend qu'il est : un peintre abstrait. En réalité, il me semble au contraire qu'il nous dit des choses très concrètes. Mais avec un discours qu'il s'est créé, à base de formes géométriques simple, de couleur à la palette extrèmement maitrisé, le tout ordonné par une syntaxe elle aussi totalement inédite.

Une syntaxe qui s'incarne par une occupation de l'espace de la toile très originale, qui semble ne répondre à aucunscritères classiques.

L'enjeu reste donc, comme face à toute langue étrangère à disposer du code qui permet de déchiffrer le sens du discours. Bien entendu, la démarche de création d'un discours est déjà une oeuvre en soi. Mais je reste néanmoins sur ma faim quant au sens des toiles : un manque d'explication et de clés pour les comprendre sont sans doute la seule faiblesse de l'exposition.


En tout état de cause, une rétrospective à voir.

lundi 11 mai 2009

De l'exposition HF I RG au Jeu de Paume



Le jeu de Paume présente jusqu'au 7 juin une exposition consacrée au travail de Harun Farocki et Rodney Graham, 2 artistes contemporains travaillant essentiellement la video.

J'avais eu l'occasion de découvrir Rodney Graham à l'occasion de Basel Unlimited 2008 et depuis, je scrutais les opportunités de voir son travail. Au Jeu de Paume donc, où on retrouve des installations "typiques" de l'artistes : Projections dans des espaces monumentaux de film en 35 mms à l'aide de projecteurs mécaniques à l'esthétique et au ronronnement surranés.
Le Jeu de Paume propose notemment deux magniques video : l'une d'une ancienne machine à écrire allemande et l'autre d'un hydravion au milieu d'un paysage sauvage canadien. L'effet est stupéfiant. Graham est un poète qui juxtapose les impressions visuelles, auditives, spatiales.

On découvre également ses réalisations de photographe, souvent présentées dans des caissons lumineux. En dépit des références caravagesques, je dois reconnaitre avoir été déçu par ces oeuvres, beaucoup puissantes que ses videos. Amusantes, Colorées .... Sans doute plus facile à vendre auprès de collectionneurs que certains de ses films.

Quant à Harun Farocki, je l'ai découvert lors de cette visite. Et ce fut un grand coup de coeur. Son travail parait beaucoup plus revendicatif, cérébral, intellectuel et social que celui de Graham. A dire vrai, il n'y a pas beaucoup de comparaisons à faire entre ces deux artistes.
Farocki donc. Qui montrent de remarquables réflexions sur la condition sociale, le pouvoir des images, l'interprétation du spectateur face à aux choix du montage, l'humain. C'est intelligent, efficace, intelligible.

En résumé, une remarquable exposition, à laquelle il convient de consacrer au moins deux heures et demi pour pleinement profiter des oeuvres : à voir absolument

mercredi 6 mai 2009

Du classement des blogs les plus influents


Chers lecteurs, aussi incroyable que cela puisse paraitre, et en dépit de l'ébouriffante acuité dont font preuves les notes du blog d'Isaac, et ce sur les sujets les plus variés, votre blog favori est delà de la 3000 eme place du dernier classement Wikio ...

Je ne vous cacherais pas l'immense déception qui s'est emparée de l'ensemble de la rédaction.

Ainsi, il nous faut réagir.

A chaque blogueuse qui publiera un lien vers le blog d'Isaac, une coupe de champagne sera offerte par votre serviteur. A chaque blogueur qui publiera un lien vers le blog d'Isaac, notre plus grande gratitude lui sera témoignée.

D'avance merci, chers lecteurs pour vos actions.

De 2 ans de Sarkozy à l'Elysée


Paradoxal anniversaire. En effet, les sondages montrent un désaveu du président Sarkozy : 59 % des Français regrettent d'avoir Sarkozy comme président d'après un sondage du JDD.

Cette désafectation est incarnée au delà des sondagestrès concrètement par de nombreux mouvements corporatistes :

Université,

Hopital,

Parlementaires UMP ;)
Gardiens de Prison,
Internautes
Magistrats ... j'en passe.


Et pourtant, et c'est inédit, l'UMP devance le parti socialiste dans les intentions de vote pour les prochaines élections européennes. : 26,5 % contre 22,5 dans un récent sondage IFOP. Le PS doit donc être en bien mauvaise posture pour ne pas recueillir les fruits du mécontentement des Français.

Alors ? Sarkozy finalement ne s'en sortirait donc pas si mal et je suis certain qu'il préfère très largement une victoire électorale à de bons sondages. Curieux sondages pour cet anniversaire ...

A l'occasion de ces deux années, la question se pose aussi de la rencontre entre un homme, le président, et une nation. Très critiqué pour son exercice du pouvoir, Sarkozy en fait n'est-il pas jugé par les élites selon des critères "classiques" de l'exercice dudit pouvoir ? Ayant totalement révolutionné la fonction présidentielle, ne faudrait-il pas aussi faire évoluer les attentes qu'on peut avoir de son président ?

Ou bien, ses opposants et observateurs ne souhaitant pas se résigner à cette (r)évolution de la lecture de nos institutions, ceux-ci attendent-ils de rétablir un exercice du pouvoir à la Chirac ? Est-ce vraiment cela que l'on veut ? Je l'ignore, mais en tout état de cause, il ne serait pas juste de reprocher à Sarkozy de ne pas avoir opérer la rupture invoquée tout au long de sa campagne, au moins pour la gouvernance du pays.


petite note finale : on peut néanmoins penser qu'un élément des deux ans de Sarkozy fera l'unanimité.
N'at-t-il pas incarné une révolution des moeurs ? Divorcé et remarié avec Cécilia, c'est une famille recomposée qui entre au chateau. Et re-divorce, et re-mariage quelques mois après. Voilà un homme qui est dans on époque, c'est le moins qu'on puisse dire. Et qui nous a apporté la plus belle première dame au monde ... et ce n'est pas rien !

mardi 5 mai 2009

De Carla Bruni et ses escarpins, courte note


Non, cher lecteur, il n'y pas que les Piéta dans la vie.

En complément d'une note précédente, il me semblait donc essentiel de relever que lors du voyage présidentiel en Espagne, Carla Bruni était armée d'escarpins à talons. Ce qui est très rare depuis son union avec Nicolas (!). Et qu'il ne s'agissait pas de vulgaires souliers mais de Louboutin, reconnaissables à leur fameuse semelle rouge.

N'en déplaise donc aux afficionados de Jimmy Choo, Carla porte haut les couleurs de la création française


PS : fait encore plus rare, les talons des escarpins de Carla Bruni ne dépassent pas 3 à 4 cms, ce qui est assez exceptionnel pour Louboutin et montre le bon gout de la première dame pour le respect de l'harmonie esthétique de son couple

lundi 4 mai 2009

De quelques oeuvres françaises (mé)connues du Louvre

Les week-end prolongés, lorsqu'on a la chance de ne pas partir et de jouir de Paris, sont l'occasion de donner du temps à la contemplation.
C'est ainsi que j'ai fait une série d'immersions au Louvre, bravant parfois des foules hostiles à la dite contemplation (Dieu merci, le son poussé au maximum de mon Ipod a permis de repousser le brouhaha de la grande galerie ...)
Je profite donc de cette courte note pour vous faire partager quelques (re)découvertes d'oeuvres françaises souvent méconnues. Et la bonne nouvelle, c'est que les salles qui habritent ces chefs d'oeuvres sont assez peu fréquentées et très agréables.



Lançons nous avec une magnifique "Grande Piéta Ronde", datant du tout début du XVe et attribuée à Jean Malouel (?). Je ne connaissais abolument pas cette oeuvre dont la beauté m'a totalement emporté. Vous noterez les magnifiques expressions des personnages, exprimant chacun des sentiments différents. J'espère que comme moi, vous apprécierez la délicatesse de la représentation des figures qui approche (si, si) la perfection de Fra Angelico.
On retiendra par ailleurs qu'il s'agit d'une oeuvre commandé par Philippe Le Hardi, témoignage d'une Bourgogne toute puissante et moteur de l'art Européen au XVe siècle.



Pour continuer, je vous propose un chef d'oeuvre beaucoup plus connu que le précédent puisqu'il s'agit de la grande Piéta de Villeneuve les Avignon, réalisée par Enguerrand QUARTON. Certes, cette oeuvre n'a pas besoin d'Isaac, mais qui sait si Isaac, lui, n'a pas besoin d'elle ...
Quelle profondeur, quelle grace dans cette piéta : St Jean, Marie-Madeleine et Marie accompagnent le sacrifice de Jésus qui s'incarne dans leurs émotions et leurs gestes.



Faisons maintenant un grand saut dans le temps pour rejoindre le XVIIIe siècle et admirons là-encore une oeuvre que je ne connaissais pas (quel béotien je fais) : "La raie" de Chardin. Chardin que j'avais découvert au musée Thyssen de Madrid et pour qui j'avais eu un coup de coeur. Cette raie donc.
Et je dois bien reconnaitre que les mots me manquent comme bien souvent pour exprimer la beauté de ces natures mortes. Les contrastes entre le vivant et le mort.
Surtout, la puissante évocation du toucher. Le spectateur d'une peinture n'a que son oeil (ou bien le gardien risque de vous gronder). Avec Chardin, le toucher semble être totalement en éveil. On touche le chat, on ressent la matière, les poissons, la chair de cette raie. C'est une expérience tout à fait incroyable.
Pour terminer cette brêve parenthèse sur "La Raie", je passerai la parole à Proust qui, je dois le reconnaitre, a plus de verbe que moi : "Ce monstre étrange ... la beauté de son architecture délicate et vaste, teintée de sang rouge, de nerfs bleus et de muscles blancs, comme la nef d'une cathédrale polychrome".

Et enfin, nous concluerons cette note par une dernière trouvaille très réjouissante : "La jeune orpheline au cimetierre" de Delacroix. Romantisme, romantisme ... Est-ce un chef d'oeuvre ? Sans doute pas, mais Dieu qu'elle est belle !