vendredi 27 février 2009

De Yan Pei Ming au Louvre


A la suite des confrontations entre artistes contemporains et maîtres anciens, le Louvre accueille Yan Pei-Ming. L’artiste franco-chinois présente 5 peintures monumentales au coeur des salles des grands formats français XIXe siècle et de la Renaissance italienne.

Une Monna Lisa ambiance Yan Pei Ming et en très grand format ; 2 toiles qui complète le paysage derrière elle, paysage jonché de crânes humain. Et l'un en face de l'autre, un autoportrait de l'artiste à la margue et de son défunt père.

La demande du Louvre portant sur la mise en place d'un dialogue avec l'art contemporain, Yan Pei Ming a opté pour un dialogue avec sa pièce la plus emblématique, Monna Lisa. Et celui-ci estime que seules ses funérailles lui permettaient d'aborder ce mythe de la peinture.
L'installation est immense, elle flatte l'oeil sans doute avec le bénéfice d'un cadre somptueux, d'un éclairage très réussi, d'une manière "la maniera" (celle de Yan Pei Ming) qui plaît assez.
Néanmoins, je dirais que l'affaire est manquée et ce à deux titres. Le premier c'est que Mona Lisa elle-même est râtée. E ça, mon bon lecteur, ça condamne totalement la démarche. Le deuxième porte sur le sens et son incarnation. Les funérailles de Mona Lisa, ça sonne assez élève de première année des beaux-arts. Ajouter des crânes pour appuyer le message, ça sonne assez élève de première année des beaux-arts.
Mais en réfléchissant bien, ça ne casse pas trois pattes à canards cher lecteur. On est même très loin du compte. Alors, lire sur le site Rue 89 que Ming donne un coup de vieux à La Joconde, ça laisse totalement rêveur.

dimanche 22 février 2009

Des César, des ch'tis et de Benjamin


Dany Boon étale à travers les médias son immense peine et sa colère face aux choix qui ont été faits par l'académie des César. Les ch'tis ont été snobés et une seule nomination concerne le plus gros succès de l'histoire du cinéma français, celui du scénario original ... Quel scandale !
Quel scandale que les états d'âme de Boon. Pour qui il se prend le garçon ? Bergman ? Kubrick ? (jamais eu d'Oscar ces deux là remarquez).
Oui, son film a connu un grand succès populaire ce qui ne justifie pas pour autant qu'il soit célébré pour ses qualités cinématographiques. Il va falloir que notre ami Dany retrouve son sang froid et une humilité qui lui sierait davantage qu'une posture de boudeur public. Le clivage entre succès public et succès critique ne date pas d'hier et on n'en sortira pas ; et c'est tant mieux. Il en va de la diversité de la création qui répond à la diversité des attentes du public.
Je ne suis pas favorable à la création d'un César du public pas plus que de l'ajout d'une catégorie "Comédie". Pourquoi pas une catégorie "Mauvais Film" ou bien "Production vulgaire dont le scénario est fait de grosses ficelles" ?
Je profite de cet article sur le 7eme art pour vous recommander le dernier film de David Fincher (Zodiac et Seven entre autre), "L'étrange histoire de Benjamin Button". Film littéraire magnifique qui réussit à toucher au but sur des thèmes intemporels comme le temps qui passe, la force de l'amour, l'humanité.

samedi 21 février 2009

Des souliers


Deuxième article consacré au masculin.
Pour éviter d'avoir un look de petit garçon voulant se donner un air de grande personne. Pour éviter d'être totalement à coté de ses pompes avec des chaussures de styliste (pseudo) ambiance dandy (pseudo).
On arrête tout. On va chez Church's, Crocket & Jones ou pour ceux prêt à investir davantage chez Lobb.
On oublie l'ambiance italienne pour privilégier les formes ultra-classiques anglaises. N'oublie pas intrépide lecteur que Caruso, Sinatra, Dean Martin, Onassis (le type a emballé Jacky O. jeune intrépide), ou bien encore le Roi Edouard VII portaient des Lobb. Pas des pseudo chaussures de chez Paul Smith ou Kenzo ou que sais-je encore.
Ici, on parle tradition masculine de plus de 2 siècles, on parle artisanat.
Avec un jean ou un croisé de Saville Row.

mardi 17 février 2009

Des impressions madrilènes

Titien

Fra Angelico ? (pas si sur ...)

Le Greco

Della Francesca
Max Beckman

Picasso !


Titien encore


Rothko


Ribera


Titien toujours

Roger Van Der Weyden


Velasquez

Quelques instantanés de mon séjour madrilène

dimanche 8 février 2009

De Nicolas Sarkozy


Sarko-Show ... Isaac n'avait jamais souscrit à cette formule un peu facile. Et pourtant aujourd'hui, précisément depuis Jeudi, rien n'est moins sur.
Le président est toujours aussi à l'aise dans l'exercice de la joute verbale, de l'interview. Mais, le temps a passé et on voit très vite les trucs employés, et derrière les trucs ... et bien pas grand chose.
Un commentateur dont je ne partage pas toujours les avis, Nicolas Domenach de Marianne commente fort justement la perte d'efficacité de la parole présidentielle de Sarkozy. A trop parler, le président en devient inaudible ; à trop promettre, il ne peut que décevoir ; à être partout, il n'est plus nul part. Je me range à regret à cet avis. Gandrange, ou la promesse de trop.
Revenons à Jeudi. Sarkozy nous explique depuis sa campagne les bienfaits de l'investissment versus l'augmentation des frais de fonctionnement de l'état et défend le maintien de sa polititque de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ok, ça on a compris ; Tous mes clients privilégient les dépenses de CAPEX à celle d'OPEX. On est d'accord, mais cela fait déjà plus de deux ans.
Le président nous explique qu'en matière de régulation de la finance internationale (FMI, Paradis Fiscaux ...) sa marge de maneuvre est nulle et qu'il veut des résultats. Hummm .... Lesquels ? Avec quelles mesures ? Pas un mot concret sur le sujet, rien, sinon que des portes ouvertes enfoncées ... .On s'en moque totalement de la virtuosité avec lesquelles Sarkozy les enfonce, surtout face à 3 journalistes totalement absent(e)s dont une ex-maitresse ce qui est assez savoureux.
Quant à son opinion sur l'économie, on peut s'y intéresser mais malheureusement la manière dont les dividendes des entreprises sont utilisés (son 1/3 pour l'actionnaire, 1/3 pour les salariés, 1/3 pour l'investissement) ne reléve pas des prérogatives présidentielles. Donc, on peut passer au sujet suivant très vite.
Mais je n'est rien retenu d'autre. Hormis deux petites piques à l'endroit du président Chirac. C'est moche et mesquin.
On a donc envie de conclure avec cette formule scolaire "Peut mieux faire"

lundi 2 février 2009

De l'interprétation solistique de la messe en Si de Bach


Il n'y a aucun doute pour moi. S'il devait se poser la question du plus grand chef d'oeuvre de la musique, je répondrais immédiatement par la grand Messe en Si de JS Bach. Cette oeuvre immense est une réponse définitive à chacun se posant des questions sur l'absolu et le divin.

Bach éclaire tout sur son passage. Avec force parfois, avec une sensibilité qui rend l'auditeur incroyablement humain et peut-être même plus que cela.

Je pourrais sans doute la ré-écouter encore et encore et rester sans voix, comme pétrifié par cette musique. D'ailleurs, je la ré-écoute encore et encore, et comme une vielle maitresse, elle ne me lasse aucunement et sa connaissance semble être repoussée à chaque fois.


Et j'ai eu une nouvelle surprise très dernièrement à l'occasion d'un concert mémorable au théatre des Champs-Elysées. La bonne fortune avait voulu m'accorder la présence d'une délicieuse voisine ce qui était déjà une excellente entrée en matière mais mon propos du jour n'est pas là. Dès les premières mesures du Kyrie j'ai su que j'avais affaire à une interprétation très différente de tout ce que je connaissais de cet ouvrage. Konrad Junghänel à la baguette du Cantus Köln, un ensemble allemand.

En effet, le choeur était réduit à 9 solistes. Et la Messe fut transformée. Cette interprétation qu'on qualifie de "solistique" a mis en lumière sous un nouvel angle la messe bien aimée.

Je partage donc avec vous mon immense enthousiasme quant à la réussite de cette interprétation mais aussi mon intérêt pour cet ensemble qui donne un nouveau sens à l'interprétation. Non pas uniquement au sens de l'exécution, aussi sublime qu'elle peut être, mais également dans sa dimension de création.

Je sais que ce sujet fait débat. Certes. Mais mon avis est tout fait. Vous pourrez retrouver le Cantus Köln chez Harmonia Mundi.


Je reprendrai donc à mon compte ce commentaire que Harmonia Mundi associe à ce disque :

"L'adoption dans la Messe en si mineur de la formation solistique associée au nom de Cantus Cölln ne relève pas du dogmatisme, mais d'une réelle alternative d'interprétation. Elle permet d'exposer avec une grande clarté l'écriture polyphonique de Bach, souvent d'une extrême complexité contrapuntique. Ainsi deviennent audibles des liens qui sont en général noyés dans l'ivresse sonore ambiante. Dans des mouvements comme l'Et incarnatus ou le Crucifixus, l'affirmation personnelle des émotions devient bien plus individualisée et prégnante. De surcroît, cette transformation des conditions d'interprétation fait naître de nouveaux équilibres et couleurs sonores, aussi surprenants qu'inhabituels. "

dimanche 1 février 2009

Des macarons de la maison du chocolat


Quelle est la maison référente pour les macarons ? Voilà une question souvent discutée avec passion par les aficionados de la ronde pâtisserie ...
L'alternative se limite très souvent à Ladurée et à Pierre Hermé. Et c'est hautement mérité. Mais j'ajouterais depuis une dégustation faite ce week-end la maison du chocolat comme très sérieux outsider au titre de champion. Et je vous recommande de vous forger votre conviction avec le macaron cassis-chocolat : accord magnifique des saveurs, ce à quoi s'ajoute une maitrise parfaite du jeu des consistances, ce qui fait aussi la réussite d'un macaron. Le mariage de la crème parfumée et du croquant subtile qui de grâce ne s'émiette pas.
Accord réussi à la maison du chocolat.