samedi 27 novembre 2010

De l'Express, hors série, Le meilleur des montres 2011

Encore une note sur les toquantes ; et bien oui, que voulez-vous, ça m'évite de réfléchir aux déclarations papales sur l'usage du préservatif ou sur l'affaire Karachi.
Ne l'achetez pas ! Une raison à cela ? Au moins 2. Première raison (pas la plus essentielle : les articles ne sont pas d'une grande richesse. On apprend pas grand chose.

Deuxième raison. Et là, cher lecteur, on touche au coeur de l'amour qu'on peut avoir pour un garde temps. La "philosophie" de l'Express sur la nature de cette passion. Lisez plutot ce qui suit, extraits de l'édito "Pourquoi aime-t-on les montres" de Paul Marzouk :

"...

D'abord et avant tout parce que c'est un objet visible, placé à un endroit stratégique. Dès que l'on parle, on bouge les mains et la montre apparaît. Il faut moins d'une minute à une personne qui vous connaît - même mal - pour vous dire, en regardant votre poignet : "Dis donc, ça va pour toi !"

...

"

Heu, tout faux mec. C'est bon pour les ballerines qui portent des copies made in China achetée dans un bouiboui à Bangkok, Casa, Ventimille ou sur Canal Street.

Je crois que l'amour de l'artisanat qui vient du jura suisse est intimement un plaisir très égoiste qui n'a que peu à voir avec le show off. Oh, bien entendu, on ne cache pas pour autant son poignet lorsque l'on aime les montres avec passion, mais pas d'exhibition malsaine. Le plaisir est ailleurs.

Lorsqu'en réunion, on suit du regard la course continue de la trotteuse d'une sub date. Ou que l'on rêve au paturage qu'apercevait l'artisan helvète par la fenêtre de son atelier alors qu''il assemblait l'une des 364 pièces du calibre 3126/3840 de son Audemars Piguet. C'est ça mec l'amour des montres.
nm.

jeudi 25 novembre 2010

Des montres mythiques et de ceux qui les portent, Audemars Piguet Royal Oak







AP. Audemars Piguet. Manufacture très suisse, installée au Brassus et au Locle, depuis 1875. Ha, c'est beau la Suisse. Et le Jura suisse c'est très beau. Des alpages, des vaches, de jolis petits chalets avec de gentils petits suisses à l'intérieur, armés de loupes et de petits ustensiles en tous genres qui leur permettent d'assembler des miracles de mécanismes horloger.

En 1972, Audemars crée la sensation en lançant la première montre de sport de grand luxe en acier. Designé par Gérald Genta (à qui l'on devra 4 ans plus la Nautilus), on assite à une révolution sans précédent.
Audemars Piguet est synonyme de travail manufacturé, d'assemblage à la main, d'artisanat et d'audace (si avec ces éloges ils ne m'envoient pas un modèle, c'est à n'y rien comprendre).

En 1992 sort la version Offshore, une Royal Oak survitaminée dont l'ADN prend sa source dans les sports extrèmes, notament les courses automobiles ou la voile de compétition.

Et qui porte une Audemars ? Vous remarquerez qu'il s'agit d'une montre assez peu répandue. Et je ne crois pas que seul les prix soient à l'origine de cette rareté. Sans doute, les Audemars s'adressent-elles à des hommes qui ont une conscience assez profonde de l'horlogerie et du temps. Donc, pas de montre à la mode comme chez Rolex ou Chanel.

Faites l'exercice, et amusez-vous à compter le nombre d'Audemars que vous croisez en une journée. Et si vous en trouvez plus de 2 (aller dans une boutique Audemars n'est pas du jeu), Le blog d'Isaac vous offre une coupe de champagne.

Et donc ?

Quincy Jones, Usher, Jay-Z, Jarno Trulli, Barrichello, Svetlana Zakharaov, Isaac, et l'inénarable Ari Gold. Parmi d'autres.

nm.

dimanche 21 novembre 2010

Des classiques masculins n°7, fragrances fameuses, Eau Sauvage et Pour un Homme

Puisque cette série sur les classiques masculins a du attendre plus de deux mois pour voir cette 7ème note publiée, il nous semblait légitime de présenter deux classiques pour un thème : le parfum.

Savez-vous combien de nouveaux parfums sortent chaque saison ? Des dizaines pour ne citer que ceux publiés par des maisons ou marques ayant un tant soit peu pignon sur rue. Tenez, depuis janvier 2009, amuson-nous à en citer quelques uns ... Bleu de Chanel, L'eau d'Issey pour Homme édition noire, La nuit de L'homme chez St Laurent, The One Gentleman chez Dolce & Gabbana, Midnight in Parischez Van Cleef, etc...

Bref, chaque année, c'est la même chanson. MAis que rest-t-il de tous ces flacons ? La plupart ne seront rien de plus de que des tentatives plus ou moins réussies d'occuper l'espace publicitaire, des rayonnages, de nos salles de bain, .... avant de disparaitre. Mais certains deviennent des légendes.

Eau Sauvage de Dior. Peut-être le parfum pour homme le plus reconnaissable ? Frais, hespéridé, et incroyablement élégant, ce parfum parvient à imposer un homme incroyablement viril car un homme qui n'a pas besoin de musc pour s'imposer. Ce jus a été créé en 1966 par Edmond Roudnitska, un nez fameux à qui l'on doit aussi l'Eau d'Hermès, Femme de Rochas. Depuis près de 45 ans, un immense classique, porté par Isaac, mais aussi par Hedi Slimane, Yves Saint Laurent ou bien Roland Dumas.

Un parfum d'autant plus mythique que les campagnes de communication qui ont accompagné son histoire furent (pour la plupart) des réussites :






Pour un Homme de Caron. Un autre monument. Pensez-donc : il est créé en 1934. Un parfum où la lavande et la vanille tranchent là-aussi avec l'idée toute faite qu'on pourrait se faire du masculin. Erreur, jeune lecteur. Seul un homme masculin peut se payer le luxe de porter Pour un Homme.

Porté par Isaac, mais aussi Serge Gainsbourg qui se prète à la composition d'un jolie petite contine, Pour un Homme est un monument de l'élégance masculine.


nm.

samedi 20 novembre 2010

De "Au Lotus", rue de Grenelle, à Paris


Deux bonnes raisons à cette petite note.

Tout d'abord, Noël approche et les bonnes adresses de magasins de jouets sont une aubaine !

Ensuite, parce que très récemment l'UNESCO a classé le repas gastronomique français au patrimoine mondial immatériel de l'humanité.

Alors, il faut classer l'échoppe dont je vais vous parler, car elle en vaut vraiment la peine. "Au Lotus", 170bis, rue de Grenelle dans le septième à Paris. Une merveille qui semble tout droit sorti des années 50. Un décor à la Willy Ronis. Un très vieux monsieur très gentil (il a au moins 100 ans !) et son fils tiennent le lieu avec le cachet idéal. Et le plus extraordinaire, c'est que rien n'est ici pensé pour faire comme il faudrait. C'est l'essence même du lieu d'être ce sas vers un passé où les écoliers étaient en culotte courte et portait un béret.

Magique. Le mot est faible. Pas de Wii ou de Nintendo, mais plutôt des Playmobil, des trains électriques, des petits soldats ... Vivement Noël !

nm.

mardi 16 novembre 2010

De ô Resto, à Boulogne-Billancourt


Vous allez me dire : encore un billet sur la nourriture ! Et bien oui. Vous auriez peut-être préféré une note sur le virage à 360° du gouvernement ? Sacrée Christine Lagarde, elle est quand même bien bonne. Inutile d'en rajouter. Et un billet sur le Sarko show du jour ? Qui radote, qui radote "Si j'avais 2012, je n'aurais pas fait ceci ou cela et patati et patata" et qui a des journalistes en face de lui qui n'ont aucune tenue. Claire Chazal, moi, j'ai cru qu'elle allait pleurer quand le président l'a mouchée sur les supposés recourts de la commission européenne contre la France au sujet des Roms. Incroyable mais savoureux. On rigole bien.

Bref. O'Resto. Rebelote. On traverse le périph', on prie pour sa sécurité, et on se dit : mais où manger ? Où aller dans cette zone de détresse qui s'étale devant nos yeux ? Où se réfugier quand le danger nous guette à chaque coin de rue ...Nous qui ne trouvons de paix qu'à l'ombre de la coupole des Invalides, nous sommes apeurés ... Ha, mes chers amis, rassurez-vous ! Le Blog d'Isaac, une fois de plus est sur le terrain.
Alors, direction le 183, rue d'Aguesseau. Prenez la précaution de réserver, car les gens du coin n'ont pas attendu le Blog d'Isaac pour se ruer sur les merveilleux petits plats de cette charmante adresse. Attention, il s'agit d'une cuisine toute simple. Des oeufs mayo, des crevettes, des crudités, de l'onglet échalotte accompagné avec des frites maison, des desserts comme ma grand-mère (la vôtre) les préparait. Ben dis donc, c'est rudement bien. Et l'accueil est tout aussi délicieux.

nm.

dimanche 14 novembre 2010

De la mère Enjalbert, foies gras d'oies et de canards, confits, en direct de l'Aveyon


Ha ....... Soupir, de plaisir mes amis. Je vous fais une confidence aujourd'hui. Un secret qui mérite d'être dévoilé au grand jour. Vous voulez savoir ? Le meilleur de l'oie et du canard, il se pourrait fort bien qu'il vienne de l'Aveyron. Pourquoi cette déclaration un jour de remaniement (à propos d'Oie et de Canard, une nouvelle Dinde rejoint le gouvernement de la France, bienvenue Jeannette) ? Parce que je viens de me taper des tartines de cou d'oie farci au foie gras de chez Maria Enjalbert.

Arrosé d'un Mas Cal Demoura "L'infidèle" 2007, un vin du Larzac et du Pérail, c'est à se damner. Bref, il est temps d'ériger une statue en l'honneur de Maria Enjalbert. Tu es bénie entre toutes les femmes Maria.

Ses coordonnées ?

Tél. : 05 65 81 88 74
Adresse : Murat - 12440 La Salvetat Peyrales

Amen.

nm.

samedi 13 novembre 2010

De l'Ecaille de la Fontaine, dans le 2ème arrondissement à Paris


Au 15 rue Gaillon. Une jolie place. Entre Opéra, Palais Royal et les grands boulevards. Impossible de vous tromper, c'est en face de Chez Drouant, où le facétieux Houellebecq a obtenu le Goncourt la semaine dernière.
Bref. Une toute petite adresse, succursale d'un autre établissement de cette très belle place parisienne, la Fontaine Gaillon.

Bon ? Très bon. A l 'essai : une morue toute simple et une choucroute de la mer. Deux plats qui ne supportent pas la médiocrité. C'est soit très bon, soit très vite pas bon du tout, pour le coup. Et là, franchement, c'est réussi. Et à 18 € le plat, c'est franchement très honnête.

Mais .... le service, mon Dieu ! C'est une blague, pas possible autrement. On a un peu l'impression de déranger, c'est embêtant. Peut-être un mauvais jour.

Tentez et dites-moi !

nm.

jeudi 11 novembre 2010

De petites et grandes trouvailles de Vins


Une fois de plus, le blog d'Isaac donne de sa personne pour alimenter ses chroniques. Aussi, avons-nous organisé une petite dégustation avec quelques ami(e)s amateur(trice)s de jus de raisins pour partager un bon moment.

L'occasion de mettre nos papilles et nos nez en fête. On retiendra une découverte : le Prieuré de St Jean de Bébian 2007. Un rouge du Languedoc au caractère très affirmé. Voilà un vin qui ne laissera personne indifférent. Robuste, solide, très parfumé. On le sent, et hop on sourit. On le goute, et hop, on dit 'Ben dis donc, il est bon celui-là !' Je vous le recommande avec gourmandise.

Et on retiendra un grand moment. Un vin de majesté. Aux arômes d'herbes, de foin, (d'aucun évoquerait la gentiane), de beurre. Complexe. Magnifique. Le Meursault-Genevrières premier cru Cuvée Baudot en 2005. Et pour se donner bonne conscience, siu toutefois on pouvait en avoir besoin en buvant pareil jus, on se dira qu'indirectement on participe à une bonne oeuvre. Il s'agit en effet d'une cuvée appartenant aux prestigieux Hospices de Beaune.

Après une soirée comme celle-là, preuve est faite une fois encore que Dieu existe et qu'il nous aime.

nm.

lundi 8 novembre 2010

De "l'esprit de cour", le dernier essai de Dominique de Villepin


La polémique gronde.


"Je dis que Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un des problèmes de la France (...) et qu'il est temps que la parenthèse politique que nous vivons depuis 2007 soit refermée", a déclaré Dominique de Villepin au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien.

Héhéhé. Je recommande aux pissefroids de l'UMP qui savent lire (ils ne sont peut-être pas très nombreux) de se procurer au plus vite le dernier essai de Villepin. Car ça swingue. Tempo free jazz. Vous voulez voir ça ? Extrait à suivre :

(en gras, les passages hardcore, et faut reconnaitre que ça envoie ambiance Ornette Coleman)

"
La rupture, c'est une revanche, que traduisent le désir de la transgression et le goût de la surenchère. Il faut que la victoire soit totale, que le vaincu se soumette. Revanche personnelle, mais aussi revanche contre l'histoire de France, contre tout ce qu'elle porte. Rien n'est épargné par ses attaques : le modèle social né de la Libération, l'Etat, qui a construit la nation, les principes républicains. Le sarkozysme représente la France vue d'en haut, du point de vue d'élites qui voudraient refaire la nation à leur image, ou plutôt à l'image de leurs intérêts.
C'est ainsi qu'il apparaît dans la campagne de 2007, brillamment orchestrée, en condottiere néoconservateur. Il passe de la théorie à la pratique l'année suivante. Lorsque, à Saint-Jean-de-Latran, il évoque avec la laïcité positive le rôle du curé, plus important que celui de l'instituteur. Lorsque, à Dakar, il moque l'homme africain, qui n'est pas entré dans l'Histoire. Lorsqu'il décide le retour dans le commandement intégré de l'Otan, comme si c'était une façon de nous mettre à l'heure du monde. Lorsqu'il défie les principes de notre droit : proportionnalité des peines, non-rétroactivité, responsabilité individuelle, égalité des citoyens devant la loi.
Mais il y a une seconde dimension, présente dès le départ et révélée aux yeux de tous après la crise économique, qui invalidait en fait toutes les hypothèses de 2007. Désormais, il privilégie l'instrumentalisation des peurs et érige la division en méthode à travers l'activation des clivages idéologiques, la stigmatisation des immigrés ou de l'islam et la recherche de boucs émissaires. Cette vindicte masque une approche utilitaire et opportuniste de la politique, qui, conformément à l'esprit de cour, juge d'une action en fonction de son intérêt immédiat et de son apport tactique.
L'ouverture gouvernementale va dans ce sens, de même que les provocations et les formules chocs telles que le "Kärcher" ou la "racaille". Il en va de même pour la récupération de l'Histoire à l'école, avec la lecture annuelle de la lettre de Guy Môquet. Pour la première fois, le pouvoir se confond avec la cour. Mieux, le pouvoir se fait cour. Voilà le paradoxe. Nicolas Sarkozy n'est pas tant le monarque offert aux regards que le premier des courtisans, qui s'épuise dans l'art de séduire l'opinion, qu'il a érigée en nouveau souverain en lieu et place du peuple.
Nicolas Sarkozy n'est pas tant le monarque offert aux regards que le premier des courtisans, qui s'épuise dans l'art de séduire l'opinion
Je n'oublie pas la confidence de Nicolas Sarkozy, à Matignon, au matin du second tour, alors qu'il me présentait la composition de son gouvernement. Lui faisant savoir une nouvelle fois ma vive opposition à la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, il ne me cacha pas qu'il avait bien pensé y renoncer, mais que ses spécialistes des sondages lui avaient fait valoir qu'il perdrait immédiatement les nombreux points et soutiens qu'il avait gagnés pendant la campagne avec cette promesse. Comme toujours avec le nouveau président, ce comportement traduit une sincérité certaine.
L'homme n'a pas de surmoi et veut être aimé pour ce qu'il est. Il s'est forgé une vision de la France qui lui ressemble, c'est-à-dire individualiste, avide de réussite sociale et personnelle, obsédée par les biens matériels et indifférente à l'Histoire. Il déteste la retenue inhérente aux élites traditionnelles, dont il fustige depuis longtemps l'hypocrisie et la ringardise. L'homme martèle qu'il a tout conquis, sans que jamais rien lui fût donné, et pense que derrière chaque Français il y a un entrepreneur qui sommeille.
C'est oublier que le pouvoir suprême oblige à la hauteur et à l'exemplarité pour espérer commander le respect. Aux antipodes de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy a d'abord dévalorisé la présidence en la surexposant médiatiquement. Il l'a également rabaissée par ses dérapages verbaux, sur lesquels je ne m'appesantirai pas, pas plus que sur l'étalage de sa vie privée, justement parce qu'elle doit rester privée. [...].
Enfin, l'hyperprésidence a poussé au paroxysme les pratiques de cour. A défaut de réellement réformer, Nicolas Sarkozy s'est replié sur son pouvoir symbolique, croyant que plus une cour est voyante, plus le pouvoir de son prince doit être grand. Il a fait ainsi prospérer une cour invraisemblable de perroquets apeurés distillant en boucle les mêmes éléments de langage, de flatteurs impénitents, de roseaux plus penchés que pensants qui ne vivent qu'à travers le regard du prince. On retient, entre mille autres, les images cruelles de ces querelles de préséances ridicules de tel ou tel ministre pour monter dans un carrosse royal en Angleterre ou pour entrer avec le président à la Maison-Blanche.
Il a fait ainsi prospérer une cour invraisemblable de perroquets apeurés distillant en boucle les mêmes éléments de langage
Par ailleurs, le pouvoir veut régner par la crainte et faire des exemples pour empêcher des défections éventuelles. Dans cette lignée, il renoue d'abord avec la faveur du prince, en usant et abusant de son pouvoir de nomination. Celle du président de France Télévisions s'inscrit dans cette optique, de même que la valse des préfets qui ont déplu pour ne pas avoir érigé de village Potemkine à ses passages en province, de même encore que les rapports avec les ministres d'ouverture, choisis non pour faire la politique de leurs idées, mais pour défendre les idées de sa politique.
On le voit tour à tour élever et disgracier certains de ses ministres, l'une se retrouvant au ban du régime après en avoir été l'étoile, l'autre promu de ministère en ministère, chiffon rouge montré à la gauche qu'il a quittée. Cet autoritarisme ne manque pas, comme toujours, de susciter la peur et de provoquer en retour la servilité de ceux qui espèrent se sauver en multipliant les louanges dans des termes que l'on croyait révolus depuis Napoléon.
Signe des régimes en déclin, l'ensemble de ces pratiques installe un climat détestable et l'on assiste dans les allées du pouvoir à la multiplication des coups bas et des règlements de comptes. Combien de hauts fonctionnaires m'ont fait part de leur tristesse et de leur indignation devant un spectacle digne de la cour du roi Pétaud.
Signe des régimes en déclin, l'ensemble de ces pratiques installe un climat détestable et l'on assiste dans les allées du pouvoir à la multiplication des coups bas et des règlements de compte
Transgression aussi que l'omniprésence du fait du Prince. "Si veut le roi, si fait la loi." Ainsi s'octroie-t-il, à peine arrivé, plus qu'un doublement de sa rémunération à l'heure du pouvoir d'achat en berne. Mais ce n'est rien comparé à l'impression d'apanage héréditaire lorsque son fils est pressenti à la tête de l'établissement public de la Défense dans son ancien fief des Hauts-de-Seine.
Enfin, le goût de la familiarité complète le décor. L'exposition de sa vie privée, la multiplication de saillies intempestives : autant d'éléments qui favorisent l'abaissement de la fonction. Nicolas Sarkozy a innové en inventant une cour à son image. Elle a la peur comme moyen, l'argent comme fin et le spectacle médiatique comme théâtre de sa mise en scène narcissique.
La politique n'y est pas perçue comme un levier, encore moins comme un idéal, mais comme un marché où l'on achète et brade les hommes comme les idées en fonction de l'intérêt du moment. L'affaire Bettencourt est à cet égard l'emblème d'une confusion et d'une consanguinité des intérêts publics et privés. Son feuilleton laisse entrevoir un monde caché, avec ses codes, ses hochets et ses secrets, un monde fait de petits arrangements et de renvois d'ascenseur. Elle dévoile, en un mot, une cour clandestine.
"


nm. (& DDV)

dimanche 7 novembre 2010

Des crêches à Paris (et ailleurs sans doute), ou la politique familiale depuis des décennies en France, de la cité, des minarets et des scooters


Difficile, voire impossible d'obtenir les chiffres précis du nombre de places de crêches disponibles à Paris. Ni d'ailleurs de les comparer avec le nombre de demandes qui sont faites pour obtenir une place en crêche.

Mais le Blog d'Isaac enquête et après s'être renseigné auprès de la mairie du septième arrondissement (un lieu qui nous est cher, très cher même) nous avons pu obtenir quelques indications. Une famille a dans septième une chance sur deux d'obtenir une place en crêche. Ce qui provoque un soupir d'autosatisfaction de l'élue qui lache cette information. Ce qui est , ajoute-t-elle avec le sourire de la victoire, beaucoup plus que partout ailleurs à Paris.

Wahou .... Une chance sur deux, mais c'est génial ! Effectivement, quelle performance des édiles qui remplissent à 50% les besoins secondaires de leurs administrés. Il faut absolument que je pense à envoyer une boite de chocolat à Rachida Dati et des Fleurs à Bertrand Delanoë pour cette super performance.

Bon, moi, cette année je vais donc payer mes impôts à 50%. Et les habitants du 18ème n'auront qu'à les payer à 30 ou 25 % en fonction du magnifique travail de leur mairie centrale et d'arondissement. Franchement. On se pince pour vérifier que ce discours est réel !


Le blog d'Isaac revendique des mosquées pour les musulmans de France, des places de 2 roues pour les motards à Paris et .... des places en crêches !

Ben oui. Il y encore pas mal de naissances à Paris les mecs, faudrait peut-être pas les oublier. Et tous les discours sur la place des femmes dans la société s'effondrent si rien ne permet à celles-ci de reprendre leur activité professionnelle après la naissance de leur enfant. Et tous les discours sur la mixité sociale, si importante à Paris où guette le complexe du ghetto de bourgois, s'effondrent si les familles doivent payer une nounou où des assistantes maternelles souvent beaucoup plus honéreuses que des structures d'accueil en crêche.


Alors c'est difficile de créer une crêche ? Bon, on est pas expert, mais réfléchissons. 250 m2, 5 assistantes maternelles. 15 lits. Des tapis. Des jouets. Des couches. 1 Ordinateurs. Une directrice pour l'adiministratifs et hop.

Une structure municipale ou autre pour veiller que tout est conforme aux attentes qu'une telle activité requiert. Et en parallèle, on renforce les effectifs des formations permettant d'obtenir des diplomées en puériculture. C'est difficile à faire ça ? Non. Il faut le faire. Manque-t-on de locaux ? Non. Manque-t-on de moyens ? Il faut décider d'affecter à ce chantier les budgets idoines.

Si ce n'est pas fait aujourd'hui, c'est par manque de volonté politique. Parce qu'une fois de plus, les édiles n'administrent pas la cité en fonction des exigences et des besoins des citoyens.


nm.

samedi 6 novembre 2010

De Lameloise, 3 étoiles à Chagny, en Bourgogne


Le blog d'Isaac est sur le terrain. Difficile mission que la nôtre. Et nous voilà en Bourgogne.

La cible ? Le restaurant Lameloise. Une institution de la gastronomie française. Pensez ! Pierre Lameloise fait ses armes cez Ledoyen, Laperouse, au Plaza, et auprès de Escoffier au Savoy de Londres. En 1920, il s'installe à Chagny.

Chagny ? Humm, petit village à l'aurée de la côte de Beaune, sur la route des grands crus de notre belle Bourgogne.

Donc, 1920. Et en 1935, première étoile Michelin. Puis Jean Lameloise. Une étoile au Michelin en 1952. Puis le grand Jacques. Il se forme auprès des plus grands. Lasserre, Lucas-Carton, Lenôtre et même le Fouquet's. Et il propulse l'auberge de Chagny au firmament de la gastronomie française et mondiale. Avec discretion mais efficacité. 3 étoiles en 1979. En 2005, le guide rouge fait du zèle et le décote pour lui retirer un macaron. L'affront ne durera qu'une saison. Quand d'autres, comme le Taillevent, peinent à convaincre et à retrouver un second souffle, Jacques remet les pendules à l'heure. Et l'année dernière, il décide de prendre sa retraite.C'est Eric Pras : Troisgros à Roanne, Bernard Loiseau à Saulieu, Pierre Gagnaire à St Etienne, Antoine Westermann à Strasbourg au Buerehiesel, avant la Belle Otéro avec Christian Chauveau à Cannes et, bien sûr, Regis Marcon à St Bonnet le Froid et Jacques Lameloise à Chagny.

Alors, comment son adresse lui survit-elle ?

Assez de suspens. C'est magnifique. De bout en bout. Dans un décor très traditionnel de vieille demeure bourguignone, tout est à l'avenant. Le service est efficace, sympathique, et passionné. Les vins sont superbes (on touche presque les vignes). Et la carte ... Elle fera croire en Dieu au plus convaincu des agnostiques.


Fraîcheur de tourteau & noix de Saint-Jacques, citron & romarin
crémeux de topinambour aux parfums des sous-bois

Blanc de bar de ligne, mousseline de choux-fleurs
salsifis & couteaux glacés au vinaigre balsamique

Homard, chanterelles & cèpes, purée légère de pommes de terre
façon parmentier

Le chevreuil :
Le filet rôti au pralin de noisettes
La cuisse effilochée & crème de maïs torréfié

Rien à redire. C'est du grand art. Des gammes classiques, mais une interprétation qui claque. Fraîche et pleine d'énergie.

nm.

vendredi 5 novembre 2010

Du Caffè Peonia, petite adresse sympathique à Boulogne-Billancourt


Une fois n'est pas coutume, nous sommes sortis du périph'. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, nous avons survécu !

Et nous en profitons pour témoigner d'une très honorable petite adresse : la caffè peonia, au 153, rue de Billancourt. Une adresse idéale pour qui travaille dans le quartier et veut s'offrir un déj' italien authentique. En cuisine, un Sarde et un Romain. Et en salle, un Sarde. Une carte de pizza (plutot typées romaines et franchement bonnes), de pasta (à la carte ou du jour) très réussies et des plats du jour.

Le baromêtre infaillible d'un restaurant italien ? Je vous donne mon truc : goutez la pannacota. Ici, elle est super.

Comptez 20 € par personne.

Moralité ? Faut y aller. (et revenir dans le septième après)


nm

jeudi 4 novembre 2010

Des prud'hommes et de Raymond D., courte note de bistrot du commerce


Ce qui est bien avec Raymond, c'est qu'il ose tout. Il n'en rien à foutre de se mettre toute la France à dos. Le mec attaque la FFF au conseil des prud'hommes. Elle est bonne celle-là. Et ce qui est encore plus drôle c'est qu'il est vraiment pas plaindre mister D. Tu penses, il a été salarié pendant plus de 5 ans et demi, avec un salaire brut mensuel de plus de 46000 €.

Et il attaque son ancien employeur pour préjudice professionel. C'est vraiment étourdissant.

nm.

lundi 1 novembre 2010

De Social Network, le dernier David Fincher, courte et inutile petite note


Inutile ? Car vous n'apprendrez rien de plus que tout ce que vous avez pu lire sur le dernier film de David Fincher. Le bonhomme est vraiment un super réalisateur. On profite d'un vrai grand cinéma en voyant ses films. Montage, musique (signée Trent Reznor), direction d'acteurs, souffle (!), époustouflant.

Le scénar' ? Génial. Les acteurs ? Géniaux aussi. Ben dis donc, il faut aller voir ce film.

nm.