mardi 16 juin 2009

De digressions autour de Art Basel, courte note


L'édition 2009 de la version de Art Basel a fermé ses portes la semaine dernière. Et je voulais attirer votre attention sur un excellent article publié par Rue89 sur une enquête menée par le trésor US au sujet d'UBS, principal sponsor de la plus grande foire d'art contemporain au monde.

Nous reviondrons ici sur l'essentiel de cet évènement, les oeuvres, ultèrieurement.

dimanche 14 juin 2009

De l'adaptation cinématographique de Millenium, courte note


Je n'avais pas lu la trilogie de Stieg Larsson. J'ignorais tout du pitch et pour tout vous dire, l'idée de regarder un film en suédois (certes sous-titré) me glaçait un tantinnet.

Et bien, j'ai été exaucé au delà de mes craintes. C'est glaçant, parfois effrayant, glauque à souhait. Une vrai révélation. A voir évidemment, et je le dis sans réserve.

Si, une réserve peut-être : il y a quelques scènes d'une grande violence qui peuvent choquer. Attention donc aux plus jeunes.

J'en profite pour dire qu'en regardant le film, je me suis posé la question de l' à propos de scènes aussi "difficiles" : raccoleur, effet sensationnel ? Je crois a posteriori que ces scènes (une notamment) trouvent en fait leur place dans la narration et dans le climat du film. Risqué, mais réussi.

mardi 9 juin 2009

De l'indispensable leadership politique où les errances du PS


"Il nous faut refonder le parti ; Réfléchir sur notre modèle de société ; remettre à plat nos fédérations et bla bla bla et bla bla bla " Voilà certaines des grandes idées qui étaient suggérées par les dirigeants socialistes au soir de la déroute de dimanche dernier.


Mon sentiment ?


La raison de la déroute du PS ne vient du manque d'idée, de l'organisation de ce parti ou modèle de société proposé à ses électeurs. Il vient tout simplement qu'il manque un leader incontestable au PS.


Un homme ou une femme qui mette le parti en ordre de bataille, liquide les guerres de clans et règle le problème des partis qui fleurissent à gauche ou à droite du PS. Bref, un leader, charismatique auprès de ses pairs, de l'opinion publique et stratège politique capable des pires coups bas pour arriver à ses fins. Et cette fin dans la cinquième république, c'est la conquête de l'Elysée.


Et une fois cet homme (ou cete femme au commande) aux commandes, alors seulement les idées et le programme viendront mais ne nous y trompons pas. De toute façon, la différence droite gouvernementale- gauche gouvernementale est globalement connue par les Français non?

De tout temps, c'est comme ça que ça a marché. Un homme.

Meilleur exemple : Mitterrand. Inutile de discuter son charisme et son autorité. Inutile de remettre en cause ses capacité de stratège politique, capable de balayer ses adversaires "mou" comme Michel Rocard (qui aurait sans doute put faire un excellement président, mais n'aurait jamais pu être élu) et capable de réduire à néant le PC.

Un autre exemple ? A droite cette fois-ci, Sarkozy bien évidemment. Pas d'opposants ou de réel courant non sarkozyste à l'UMP. Le FN laminé, le nouveau centre rallié à l'UMP et muselé à l'assemblée, quant à l'ouverture, elle agit sur le PS comme un picador sur un taureau dans une arène...

Je ne dis pas qu'il faille se réjouir de la nécessité du chef. Mais c'est ainsi, et l'ignorer comme feint de le faire le PS, c'est se mentir.

Alors ? Qui ? Je ne vois qu'un candidat crédible, à qui manque peut-être la dimension du machiavélismene politique mais qui en 2012 bénéficiera d'une aura immense à l'issue de son mandat de patron du FMI : DSK.

samedi 6 juin 2009

De l'exposition Fra Angelico au musée du Capitole à Rome


Quelle immense joie d'avoir eu l'occasion de visiter cette exposition lors de mon récent séjour à Rome. Une rétrospective, la plus importante jamais organisée sur Beato Angelico (l'artiste a été béatifié en 1984 par Jean-Paul II) depuis 1955 et les expositions de Florence et du Vatican.

Quelques repères historiques peut-être : Fra Angelico est un frère dominicain né en 1400 et mort (ce n'est pas le bon mot, l'artiste étant passé à une postérité infinie) en 1455. La tombe de Fra Angelico est par ailleurs visible dans l'église Maria Sopra Minerva, tout près du Panthéon, siège des dominicains à Rome. Je vous recommande vivement d'y passer, à la fois pour vous recueillir sur sa tombe mais aussi pour admirer le trésors magnifiques qu'elle héberge : Christ de Michel-Ange, fresques de Pinturicchio et de Fillipino Lippi. Une église pleine de grâce.

Revenons donc à cette exposition superbe qui durera jusqu'au 5 juillet. Elle présente une rétrospective de l'oeuvre du frère des anges qui couvre l'ensemble de ses travaux, ce qui inclue non seulement ses peintures mais aussi des dessins, des études et des travaux d'enluminure. J'ai notamment été totalement pétrifié par la magnifique Annonciation du Museo della Basilica di Santa Maria delle Grazie de San Giovanni Valdarno, l'une de ses deux annonciations sur tableaux avec celle de Cortone (que je me languis de voir !).


Et par les jugements derniers, et par les études sur dessins, et finalement, je crois par chacune des pièces présentées. Une exposition émouvante tant on ressent la densité des recherches de Fra Angelico pour proposer des solutions et des représentations à des enjeux ausi complexes que l'annonciation, l'incarnation, la grace ou le christ juge.
Ce qui est formidable avec ces grands peintres du quatrocento, comme Fra Angelico, mais aussi Piero della Francesca ou avant eux Ambrogio Lorenzetti , c'est la que la peinture est au service du sens et de l'intelligence : le mystère de la foi bien entendu, mais aussi la condition humaine. Et ces peintres pensent leurs oeuvres pour appuyer leur discours et lorsqu'on se donne la peine (la joie devrais-je dire) de contempler et de se documenter sur ces oeuvres, on est emporté par une grace d'intelligence, d'humanisme et d'émotions à la fois.

A ne manquer sous aucun prétexte.

Et un grand merci à Daniel Arasse et à AM pour m'avoir appris à aimer ces oeuvres et m'aider à acquerir des clés de lecture.



vendredi 5 juin 2009

De François Bayrou et de ses errements, suite


Aux lecteurs assidus (cf. la note d'hier), je me féliciterais d'avoir détecter chez François Bayrou un bug comportemental qui a trouvé son issu dans son incroyable sortie face à Daniel Cohn-Bendit hier soir lors d'un débat animé par Arlette Chabot.

Pour rappel, le président du modem, pris à parti par Dany le rouge avec le talent qu'on lui connait, a insinué que celui-ci avait justifié et théorisé certaines pratiques pédophiles.

Il faisait ici référence à un passage du livre "Le Grand Bazar" , écrit en 1974 par Cohn-Bendit.

Et dans son élan de se prendre totalement les pieds dans le tapis dans la suite de son discours.

Bref, il semble que Bayrou perde ces derniers jours le contrôle de sa communication et de son image. Ce qui présage sans doute d'un résultat peu stisfaisant pour ses listes Dimanche. Et qui risque d'hypothéquer sa lisibilité par l'opinion comme potentiel locataire de l'Elysée.

jeudi 4 juin 2009

De François Bayrou et de ses errements


Sors de ce corps Frédéric Lefèbvre !!!

C'est la seule explication plausible : hier, François Bayrou devait être habité par l'esprit du truculent porte parole de l'UMP pour oser tenir des propos extrèmement déplacés sur le physique de François Fillon, premier ministre de la république française. Il a évoqué sa coiffure, ses traits ...
Absolument intolérable et totalement incompatible avec le positionnement de Bayrou.
De la part d'un Le Pen, passent encore les provocations de mauvais gouts ; celles-ci sont attendues et efficaces à l'endroit de son auditoire, mais là franchement, c'est très mauvais.

Et encore, je vous épargne ici le couplet assez pénible sur le complot anti-Bayrou et les manipulations des sondeurs.

mardi 2 juin 2009

De Dick Cheney et de son offensive anti Obama, suite



Pour faire suite au billet précédent et poser clairement les enjeux associés aux déclarations de Cheney, je dirais que celle-ci permet de mettre en lumière 3 problématiques.



  • La première : la ré-ouverture du débat politique aux US.

  • La seconde : poser la question de l'attitude des nombreux tartuffes qui n'ont cessé de pousser des cries d'orfraie quant aux vilaines méthodes de Bush à Guantanamo : "les mecs, c'est la guerre ! Houhou, on se réveille." C'est moche, sans doute, mais si on veut jouer à la guerre, il faut accepter ses règles.

La troisième : Cette politique a-t-elle été efficace ou pas, et de grace, essayons d'y répondre sans tomber dans la caricature.