samedi 21 mai 2011

De "La Grande Cascade", restaurant dans le bois de Boulogne, 16ème arrondissement de Paris


Que nous dit le Michelin ? Une étoile, et les petites fourchettes rouges qui signalent un cadre particulièrement agréable. Et donc ?
Un restaurant niché à l'orée du bois de Boulogne, tout près de l'hippodrome de Longchamp.
Je vais vous faire une confidence, c'est sans doute l'une des tables les plus savoureuses de Paris. Et à midi, c'est tout simplement le meilleur plan que je connaisse : un menu menu du marché à 65 €, entrée, plat, dessert, le tout d'une qualité étourdissante. Une cuisine qui mérite totalement son étoile !
Et la cadre ? Napoléon III s'était fait construire un pavillon pour ses haltes dans le bois. Pavillon qui héberge aujourd'hui "La Grande Cascade". Avec les beaux jours, une terrasse magnifique. Et l'automne arrivant, on passera les jours plus froids et humides à l'intérieur du décor second empire.
Et le service ? Il est parfait.
Et la carte des vins, et les conseils associés ? Parfait aussi.
Bon, un point faible ? Aucun

Et DSK ? Aucune raison d'aboyer avec la meute.

nm.


jeudi 19 mai 2011

De "La Conquête"



Un film qui était attendu, c'est le moins que l'on puisse dire. En effet, c'est sans doute une première pour le cinéma français que de s'emparer d'un sujet aussi contemporain : raconter la quête de l'Elysée par Nicolas Sarkozy pendant la période 2002-2007.


Moi, je n'ai pas boudé mon plaisir. Vraiment divertissant. LE film vaut d'être vu pour au moins, et dans le désordre : l'interprétation incroyable de Denis Podalydès das le rôle titre, mais aussi et surtout celle de Bernard Lecoq qui interprète Jacques Chirac. Il vaut d'être vu pour les dialogues, dont certains pourraient devenir cultes ! Chapeau bas aux scénaristes dont on a pu lire que tout le mérite revenait à leurs informations, car au final, tout est très proche de la réalité dans ce biopic, ce qui est vrai aussi pour les répliques de principaux personnages, Chirac, Villepin et Sarkozy.


Pour le reste, qu'en retient-on ? Pas grand chose il faut bien l'admettre, car on sait déjà tout ou presque de cette histoire, à travers des livres (comme celui dernièrement sorti de FOG M. La président), ou bien par les médias de l'époque. Il faut tout de même dire que l'histoire est ici double puisqu'elle raconte la symétrie entre la conquête de la France et la perte de Cécilia pour celui qui sera élu le 06 mai 2007. Mais, rien de bouleversant dans la narration.


Il est aussi assez remarquable de signaler que ce film n'a rien d'un pamphlet. Et je pense même qu'il rend le personnage de Sarkozy plutôt sympathique, car peut-être un peu plus humain que beaucoup de ceux qui l'entourent. Une humanité faite certes de faiblesses mais une réelle humanité.


Alors, faut-il y aller ? Oui, définitivement, pour passer un moment distrayant avec des personnages sortis tout droit de la Comedia dell' Arte (ha ben non, en fait, ils sont réels !).


nm.

dimanche 15 mai 2011

De Thoumieux, restaurant dans le septième arrondissement, Deuxième note !



Et bien oui, c'est intéressant de revenir déjeuner dans un restaurant qui nous avait emballé. Nous avions publié une note sur le sujet en septembre ici. Un superbe souvenir. Et aujourd'hui à nouveau, quel plaisir !


Calmar en entrée en mode carbonara ? Ludique, (et régressif), une entrée qui donne le sourire.


Une poularde aux morilles ? Nerveuse, racée, savoureuse ...Plein de choses à nous dire cette poularde. Elle nous explique qu'on peut-être une volailler et être légère. On l'imagine volontiers gambader dans une ferme bucolique, picorant, se balladant ... Hummm. Une petite merveille !


Et pas de dessert pour votre serviteur qui limite les calories. (Marathon, marathon)


Moralité, on a qu'une envie, réserver le premier étage qui vient de décrocher deux étoiles au millésime 2011 du Michelin.


Et DSK dans tout ça ? Présemption d'innocence aux morilles.


nm.

samedi 14 mai 2011

Des dossiers de 2012 : que chaque citoyen se sente prince en son royaume

Dans la bataille pour la présidentielle, un grand texte qui tombe à point. Quelques extraits :

« A la différence des candidats des partis de l’argent, le candidat socialiste n’est pas solitaire en son combat. Son « envie » [de devenir président de la république], c’est d’abord l’envie de centaines de milliers de militants et de milliers de citoyens : l’envie de faire enfin respirer à pleins poumons un pays qui étouffe sous le poids des privilèges de la caste au pouvoir. »

« Le désordre s’est installé dans l’Etat par l’intervention permanente du président dans le fonctionnement quotidien de l’administration : se mêlant de tout, il oublie l’essentiel. Votre question se réfère à ce que vous appelez la lourdeur de la charge de président de la république : oui, ainsi conçue par le président sortant, la charge est aujourd’hui si lourde qu’elle tombe des mains fragiles de son dépositaire. »

« Déterminé et humble : voilà les qualités premières de l’homme public ! La parole fraternelle de Sartre concluant Les Mots pourrait être heureusement méditée par chaque responsable politique : être « un homme, fait de tous les hommes, et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui ». Et j’ajouterai : Et que chaque citoyen se sente prince en son royaume ! »

« Les dirigeants actuels savent brandir le drapeau « France » pour faire taire les Français et conduire une politique sociale de répression. Au nom de l’intérêt supérieur de la nation, on perpétue un système d’inégalité, on dépouille les épargnants de leurs économies, on précipite vers le chômage des centaines de millions de travailleurs actifs, on détruit le patrimoine naturel, on gaspille les chances du développement scientifique. La droite proclame toujours : la France exige sacrifices et privations. Elle oublie d’ajouter que la France ainsi conçue se confond avec les intérêts les plus cupides de la classe sociale au pouvoir. »

C’est signé François Mitterrand et daté de mars 1981 (l’intégral ici). Au-delà de la modeste contribution du Blog d’Isaac aux célébrations des 30 ans de la victoire socialiste, ce texte garde toujours quelque chose d’actuel et de bon pour la pensée d’aujourd’hui. On laissera la conclusion à notre hôte, en espérant qu’elle en inspire plus d’un : « Républicain, je suis devenu socialiste. J’ai compris qu’une société fondée sur le profit de quelques-uns asservissait l’homme, le privait de son droit à la vie, de son droit au bonheur. J’ai donc mis en question les lois qui régissent l’économie de profit pour lui préférer un système qui s’assigne pour finalité l’épanouissement de chaque citoyen. »

df.

mardi 10 mai 2011

Des dossiers de 2012 : l'assistanat en question ? Part One



Si un sujet fait toujours l'objet d'un réel clivage droite-gauche, c'est bien celui de l'assistanat. Enfin, que dis-je ... Assistanat pour la droite, solidarité pour la gauche.

En témoigne les très vifs échanges auxquels nous avons assisté entre les deux camps suite à l'interview donné par Laurent Wauquiez Dimanche sur BFM TV.


Pour résumer son propos :

"L'assistanat est le cancer de la société française" sic

"aujourd'hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu'un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au smic, ça c'est la société française qui tourne à l'envers"



Wauquiez reprend avec fougue l'un des thèmes de campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy : la France qui se lève tôt et qui ne demande pas d'allocations. Et propose de plafonner le cumul des minima sociaux à 75% du SMIC et de faire en sorte que les bénéficiaires du RSA réalisent 5 Heures de travaux d'intérêts généraux par semaine.



Tollé donc. Pour la gauche, Wauquiez et la droite s'en prennent au plus faible à l'heure où les effets de la crise se feraient ensore sentir.


L'UMP applaudit et Roselyne Bachelot, ministre des solidarités, de se désolidariser du jeune ministre aux dents acérés.


Ce qui est amusant, c'est que pour illustrer ses propos, Wauquiez a pris des exemples totalement inexacts. Mais qu'importe finalement cher lecteur ? L'essentiel était de faire parler, et c'est réussi.


Mais qu'a fait Sarkozy pour l'électeur de droite ? En fait de valoriser le travail ? Voyons, voyons, cherchons ... Humm si, il a defiscalisé les heures sup. Mais également mis en place le RSA. Et ? En gros, c'est tout.


Alors le clivage est peut-être davantage dans les postures que dans les actes chers lecteurs.



Néanmoins, sur ce point, comme sur tant d'autres, la question à se poser est sans doute la suivante :

Laissons de coté l'idéologie sur la solidarité et le mérite. Le travail et l'aide aux plus faibles ... blabla blabla blabla.

La question : la France est endettée au delà du possible : plus de 1600 Milliards d'Euros. A-t-on encore les moyens d'avoir le même système social que celui que nous avons connu ces dernières années où bien nous faut-il sur ce point comme sur beaucoup d'autres revoir (au moins temporairement) notre copie ?


Je plaiderais volontiers pour une cure d'austérité. Mais nous y reviendrons.



nm.

lundi 2 mai 2011

De la béatification de Jean-Paul II, de Oussama Ben Laden, de Khadafi, courte note



Alors voilà. Le pape Jean-Paul II été béatifié par son successeur. Le pape Jean-Paul II est quasi hunaniment célébré dans le monde entier, par delà l'appartenance à telle ou telle confession. L'oecuménisme est de rigueur pour saluer l'homme de paix qu'il a été durant toute sa vie.


Et nombreuses furent, parmi les commentateurs de l'évènement, les allusions à l'importance du deuxième dimanche de Pâque pour le saint homme : la fête de la divine miséricorde. Le pardon pour les hommes, aussi grandes soient leurs fautes.


Et le lendemain même de ces célébrations, quels concerts de joie pour saluer la mort d'un homme ! Aussi terrible que furent les actes de Oussama Ben Laden, faut-il vraiment fêter la mort d'un être humain ? Je ne le crois pas.


Je trouve même particulièrement choquantes les images de liesses qui ont accompagné la nouvelle de son décès. Aussi choquante que la joie des insurgés de Benghazi à l'annonce de lamort d'un des fils de Khadafi et de 3 de ses petits fils : ils en appellent au sang du clan pour venger le sang de leurs "martyrs". C'est triste, et c'est une preuve de plus que la coalition à laquelle la France participe n'a pas de légitimité, ni éthique, ni morale.


nm.

dimanche 1 mai 2011

De "Piss Christ", ou la question de la censure dans l'art



Andres Serrano est un artiste américain né en 1950. Piss Christ est l'oeuvre qui fait débat aujourd'hui : elle a en effet été récemment l'objet d'actes de vandalisme lors d'une exposition à Avignon. Ell présente un crucifix immergé dans un mélange d'urine et de sang.

Pour être très précis, il s'agit d'un des tirages de cette oeuvre qui afait l'objet de dégradation. Exposée dans la collection Lambert (à l'hotel Caumont) du très célèbre galeriste français, cette photographie n'en est d'ailleurs pas à ses premières dégradations : Melbourne, Suède, etc ...



Alors quid de la censure dans l'art ?

Ma réponse va être hyper simpe : pas de censure en matière d'art !



En revanche, dans l'hypothèse où une oeuvre justifie que le public soit adulte ou en tout cas soit averti de la nature du propos, alors, il est tout à fait possible de le signaler à l'audience de cette oeuvre. Pour le reste, l'accueil du public des curateurs, des critiques, des conservateurs, du temps décidera si l'oeuvre comptera ou ... pas.



Faut-il rappeler que "Les noces de Cana" de Véronèse ont été très mal accueilliés par leur commanditaires de l'époque : Véronèse a été trainé devant un tribunal pour avoir profiter de la commande des frêres bénédictins pour présenter une scène de banquet et pour avoir négligé le caractère sacré de la commande ! Véronèse on censure pour manque de spiritualité et escroquerie ?


Faut-il rappeler que l' "Olympia" de Manet a été jugée comme indécente lors de sa présentation lors du salon de 1865 : en cause, la représentation, appelons les choses par leur nom, d'une "pute" et le style du peintre dont on considérait qu'il peignait "mal". On la décrochera trois jours après l'ouverture du salon : les organisateurs du salon manquaient singulièrement de flair ...


Idem pour les "Demoiselles d'Avignon" (décidément Avignon) : même les amis de Picasso trouvait l'oeuvre plus que limite ... No comment.


nm.