samedi 24 février 2007

Je crois que je l'aime


Dans la série des impressions cinéma du week-end, le nouveau film de Pierre Jolivet.
Je crois que je l'ai aimé.
Acteurs excellents, au service d'un film drole et tendre. On rit et on écrase une larmichette.
Entre un Lindon, homme d'affaire dans sa stratosphère et Sandrine Bonnaire artiste sensible s'invitent quelques excellents seconds rôles dont Berléand en ex agent des RGs de Mitterrand, des amis qu'on aimerait avoir en la personne de l'excellent Kad, et des assistantes "ascaridiennes" aux petits soins pour leur patron.
L'amour chers amis, voilà ce dont il est question. Sur un rythmes léger et sautillant, un comédie romantique à l'anglaise. Sans autres ambitions. Réussie.
Si vous avez besoin de rire, de sourire et de happy end, allez-y, ça fonctionne.

Les variations de la montagne dorée


Où la tentation de la grace...

Une petite parenthèse pour saluer encore la magnifique interprétation de ces pièces majeures de Bach par Glen Gould.
Les variations Goldberg sont une composition subtile, fragile et forte. Glen Gould facétieux et respectueux à la fois emmène son auditoire là où il le veut et quand il le veut.
Mon sentiment à l'écoute de ces variations ? L'impression d'être quelqu'un de bien ... Mais ne s'agirait-il que de la magie de Bach et Gould ....
Ouvrez vos oreilles et votre coeur.

lundi 19 février 2007

Les Généralités entraînent de l'émotion ...




Et les faits de la réflexions !


Ce soir Ségolène Royal n'a pas trébuché. Pas de gaffe, ni de bourde. Mais que de généralités et que de bonnes intentions.


Malheureusement, ces bons sentiments ne sont pas défendus par un programme global économiquement crédible au vu du coût des dépenses promises dès les premières minutes de l'émission.


Il ne s'agit pas ici d'être partisan, loin de là, et si les mesures généreuses peuvent être financées, qui pourrait se plaindre ? Mais voilà, des généralités .... et si peu de fait.


Les observateurs observaient probablement la fautre éventuelle, elle n'est pas venue. Les Français attendaient un programme et son mécanisme de gouvernement, que je n'ai pas vu.




Coté faits, en revanche, coup de chapeau à François Bayrou dont la prestation hier soir sur le plateau de France Europ Express fut plutot réussi.


Relativement à l'aise (il n'en reste pas moins Bayrou), le leader centriste a pris la mesure de son rôle de troisième homme.


Ses ideés sont claires et son programme financé, illustrations très concrètes à l'appui.


Un seul reproche peut-être, son très net penchant pour l'électeur de gauche peu convaincu par Ségolène que Bayrou drague beaucoup : déçus de la non qualification de DSK rejoignez moi semble dire François Bayrou, très directement, mais il faut lui reconnaitre là aussi un certain talent.

dimanche 18 février 2007

Gare au Jaguar ... Une nuit Hip Hop à l'Olympe



Hier Soir, direction l'Olympia pour assister au concert de Joey Starr.

Je suis un fan total de NTM et de Joey Starr. Alors impossible de manquer le fauve sur scène.
Première impression étrange, le public est plutôt bon enfant ... Bobos ? Y de ça certainement, d'ailleurs Joey annonce la couleur : Hey les mecs, ici c'est pas pour les bobos, on joue le hip hop.
Mon feeling ? Joey Starr est une bête de scène. Mais il se perd en discours et en intervention gadget : positions citoyennes, appel au vote, tribune anti-sarko.
Mais lorsqu'il joue, messieurs dames, c'est de la bombe bébé, avec Joey Hurlant et eréctant son rap, poussé par deux DJ's et un ensemble Basse Batterir Guitare pour mixer Rock et Hip hop à la manière de DJ Zebra pour les amateurs.
Joey est un phénomène dans la lignée des grandes bêtes (au sens propre) de la scène, entre Mick, Elvis et John.
Mais ce soir là, trop de blabla et pas assez de sound système.
Mais entre nous, je fais un peu la fine bouche, alors si Joey passe près de chez toi, enfile ton tee-shirt xxl et va foutre le feu !

dimanche 11 février 2007

Cinéma : A la Recherche du Bonheur



Will Smith est le producteur de ce film inspiré par une histoire réelle.
Sans le sou et abandonné par sa femme, Chris se bat. Pour son fils, pour lui même.
Il passe par toutes les galères. Sans argent, incapable de régler ses dettes, Chris jongle entre son rôle de père, ses galères de homeless et deux jobs en parallèle !
Magnifique film, au ton juste. L'émotion est controlée et donc touche au coeur sans faire appel aux violons et aux trucs des films mélos. Formidable réalisation donc où tout est à l'avenant. Rythme, montage, Décors et costumes, musiques et ... direction d'acteurs.
Will smith n'a probablement jamais été aussi bon. Car il ne joue ni un super héros, ni un personnage un peu caricatural à la Begnini dans 'la vie est Belle'.
Il joue un homme. Et les spectateurs le suivent. Dans le cinéma où je suis allé, ce fut indéniable, un lien s'était créé entre Chris et son fils et la salle.
Un film subtil et plein d'humanité, n'y allez pas, courez-y !

samedi 10 février 2007

Haro sur Ségo ?



Il n'a échappé à personne les trous d'air de la campagne de Ségolène Royal. L'intensité des attaques dont elle est l'objet dans les médias et le microcosme en témoignent.




Le débat est double.
1/ Y a t il effectivement un acharnement contre Ségolène Royal en ce moment dans les médias ?
2/ Si acharnement il y a, que faut-il en penser ? Utile à ses adversaires ? Digne de notre démocratie ?



Que se passe-t-il donc depuis une dizaine de jours ?

Ségolène Royal a surfé sur le succès depuis l'été dernier, controlant avec réussite ses interventions et l'image renvoyée dans les médias.
Aujourd'hui, voilà que la machine semble s'enrayé.
Premier phénomène : le relais que les médias accordent aux "boulettes", aux petites phrases de ses adversaires de l'UMP et aux sarcasmes de ses adversaires internes au PS n'ayant pas digéré leur défaite aux primaires.
Concernant les médias, rien de très surprenant : ce qui faisait que ceux-ci couvrent ses succès justifie qu'ils couvrent aujourd'hui ses difficultés. Elle occupe l'espace politique ce qui explique les relais des médias.
Elle alimente les débats chez les Français et fait vendre : dans les succès comme face aux difficultés, elle est une bonne cliente. Mettez-vous donc à la place d'un rédacteur en chef ... Si vous aviez l'opportunité de continuer à intéresser vos lecteurs/auditeurs/téléspectateurs le feriez vous ?
Oui bien entendu : Ré Ségolène avec un intérêt tout neuf, passant de l'irrestible ascencion aux difficultés.


Pour l'UMP, rien de très étonnant non plus. Le stratégie est simple : Nicolas Sarkozy reste hors des polémiques et des attaques, tandis que des pseudos francs tireurs sont envoyés au front pour torpiller chaque erreur de la candidate socialiste.
La stratrégie est-elle payante ? Nous y reviendrons.

Quant aux socialistes eux-même, ils n'hésitent pas off the record à évoquer la possibilité de changer de candidat ... Ségolène Royal n'a tendu la main ni aux amis de Fabius ni aux amis de DSK ... Qui sème le vent !
Une question reste en suspens : Ces 3 mouvements convergents déservent-ils Ségolène ? Pas si sur ...
Tout d'abord, elle continue d'occuper le devant de la scène. Ce n'est jamais mauvais si effectivement elle survit, elle n'en sera peut-être que plus forte.
Ensuite, les Français ne sont probablement pas dupes dans leur majorité des effets des médias. Quant aux attaques de l'UMP, on peut supposer qu'elles deviennent si systématiques et violentes qu'on peut se laisser aller à de la compassion. Voire à de l'indignation ce qui fut mon cas lors de l'affaire Dahan.
Ségolène Royal pourrait donc ne pas être autant affaiblie qu'il n'y parait par ses boulettes, le faisant apparaître de fait comme une candidaite faisant de la politique différemment, en poussant l'analyse évidemment.
Bref, ça se discute.

dimanche 4 février 2007

Rothko et moi, épisode n°1

Pas de note de présentation des ambitions de ce blogs ... Des regards...

Premiers regards d'une série que j'espère longue et passionante, Mark Rothko.
Marc Rothko synthétise tout ce que j'aime dans l'art.
Mais rien de prétentieux dans ce goût que je peux avoir pour son travail. De vous à moi, l'art contemporain prête souvent le flanc à une intellectualisation déplacée. Alors, si je commence à vous présenter l'expressionisme abstrait de l'école de New York qui s'est développé dans les ateliers de Chelsea de la fin des années 40, ... nous risquons vous et moi de manquer notre sujet.

Or notre sujet, c'est la poésie infinie de Rothko. Ses toiles comptent d'ailleurs presqu'autant pour moi que la mythologie qui entoure le New York des années 40 / 50 / 60.
Un New York interlope, où se croisent Rothko certes mais aussi Wharol et sa Factory, Pollock, Miles Davies. C'est ce New York que je retrouve dans Rothko.
Pour moi les sntiments que je peux éprouver en étant devant un Rothko sont donc le fruit de cette mythologie qui m'habite inconsciemment et bien entendu de l'incroyable expérience visuelle de ces applats colorés.

Et bien plus encore. Rothko est le peintre de la sensibilité, et à ce titre son travail n'est pas abstrait. Pas abstrait mais pour autant pas trivial à commenter. En effet, expliquer son oeuvre serait une gageure pour un peintre qui déclarait "Quel que puisse être le nombre des commentaires, ils ne sauraient expliquer nos peintures. Leur explication doit naître d'une expérience profonde entre qui s'instaure entre le tableau et le spectateur. La juste manière de regarder l'art est un authentique mariage des sens. Et dans le mariage comme en art, ne pas consommer est une cause de nullité."

Alors si je prétends que son travail n'est pas abstrait mais qu'on ne peut rien en dire, vous risquez de ne plus revenir sur ce blog ;-)
La vérité est ailleurs : le matériau de Rothko est le sentiment, l'expérience sensorielle et cela n'a rien d'abstrait.

Quelques conseils :
Je vous recommande de découvrir Rothko en "Live". Vous pouvez bien entendu vous rendre aux Etats-Unis, visiter la chapelle Rothko à Houston.
Plus près de nous, filez à Londres, direction la Rothko Room de la Tate Modern.
A Paris, enfin, vous retrouverez au moins une toile à Beaubourg.
Une fois face à un Rothko, soyez patient. Prenez le temps de l'expérience profonde que Rothko appelait de ses voeux.