lundi 28 février 2011

Du restaurant "Le triage", à Nanterre, bigre, et autres amusements


En ces temps troublés, me voilà parti plus loin qu'aucun autre homme du septième arrondissement n'avait jamais été. Pour échapper à l'immense tristesse du départ de MAM, seule une folle escapade en terres inconnues pouvait me redonner gout à la vie.

Nanterre. Rien que le nom fait peur. Tout à coté de de l'arrêt de RER Nanterre Université. Argueuuuuuu. (au moins, je ne pense déjà plus à MAM).

Et là, perdu au fond d'une impasse sans nom, un lieu étrange. Le "Triage". Un centre d'art qui a pris ses quartiers dans un ancien complexe industriel. Et un petit restaurant. Dans une ambiance à la Tardi, vous y trouverez des magnifiques Entrecôtes grillées accompagnées de frites maisons qui donnent envie de devenir Belge tant elles sont savoureuses.

A recommander aux étudiants du coin, aux pauvres bougres qui travaillent à Rives Défenses et aux critiques d'art venues s'aventurer ici.

nm.

Du "Discours d'un Roi", courte note inutile


Une note inutile pour faire l'éloge de ce film exceptionnel que les Oscars a par ailleurs couronné (discours d'un Roi, couronné, elle est bonne celle-là).

Une note inutile, car qui vous dira le contraire ? Personne.

let's kingin'.


nm.

PS : un oscar pour l'excellent Geoffrey Rush aurait été une bonne idée.

mardi 22 février 2011

Des mots interdits

Lu dans Libé : le gouvernement chinois aurait interdit tout récemment l’utilisation sur les forums de discussion du mot «jasmin», au même titre que les mots «Egypte», «Tunisie» et «Démocratie».

Vieux réflexe d’un régime à bout de souffle d’interdire l’usage de mots sur un medium pour ne plus les voir… A l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication devenue mobiles et d’autant plus agiles, il est vain de croire qu’une interdiction vaudra disparition.

Nous avons vu le rôle prédominant qu’ont joué ces technologies dans l’organisation des manifestants tunisiens ou égyptiens (on a parlé de « révolution facebook »). Au-delà, la communication en temps réel entre l’intérieur et l’extérieur des pays, donne une visibilité unique à ces évènements dans le monde et pèse très certainement dans les décisions et le déroulement de ceux-ci. Comme en physique quantique, l’observation n’est pas neutre…

Le regard extérieur posé sur la répression sanglante du gouvernement libyen pèsera pour sûr dans l’avenir du régime Kadafhi (finis les tapis rouges à Paris). De même, le regard des peuples insurgés sur le monde pèsera de la même façon sur l’aboutissement de leurs mouvements. En effet, si le risque existe d’une récupération du pouvoir par des mouvements islamistes en Egypte par exemple, celui-ci est certainement beaucoup plus faible qu’à la fin des années 70 en Iran, à une époque où les communications et l’information voyageaient moins et moins vite pour le plus grand nombre.

On le voit, on le vit en temps réel, si l’accès à l’information pour les masses ne change rien au courage qu’il faut pour affronter dans la rue les balles de la répression, il change définitivement les effets de ce courage. Il faut croire que la jeunesse révolutionnaire d’aujourd’hui, « connectée » au monde, saura mieux qu’avant rester dans la lumière pour ne pas laisser s’installer l’obscurantisme. Et réciproquement, éclairer le monde.

df.

Du week-end parisien de DSK, courte note partisanne


Toutes les caméras et les micros étaient ce we dirigées vers le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn était à Paris pour le G20 qui est actuellement sous présidence française.
L'occasion de mesurer l'immense écart de classe entre lui et le reste du personnel politique français. C'est un fait que le monsieur dégage un charisme et une impression de puissance qui échappe à tous les autres, Nicolas Sarkozy y compris.

Et de vous à moi, je me suis pris à rêver d'un président français comme DSK. Comme on peut rêver à un PSG qui jouerait la finale de la champions league par exemple. Car, c'est cela. Avec DSK on a l'impression d'être en face d'une sacré bête de course. Tandis qu'à écouter les membres de l'UMP, tous briefés (de Christian JAcob à Copé en passant par Baroin) sur le même couplet "DSK a abandonné la France et il est un grand bourgeois", on a plutôt l'impression d'avoir à faire à un best off de films de Paul Préboist. Versus George Clooney si vous voyez ce que je veux dire.


Bien sur, je ne parle pas ici d'idées, de programmes mais selon moi, c'est finalement assez secondaire au cours d'une élection présidentielle. Car la victoire se fait sur la confiance qu'un homme va inspirer au pays. Saura-t-il diriger la France suivant ses grands principes ? Saura-t-il la représenter sur la scène internationale ? Je regretterai qu'on passe à coté de DSK.

nm.

dimanche 20 février 2011

De Ze Kitchen Galerie, restaurant dans le 6ème arrondissement de Paris, courte note


On a tant entendu d'échos positifs sur cette adresse qu'en y dinant pour la première fois, on se dit "Voyons voir ce qu'on va voir"

Parmi ces échos, on dit que l'adresse est plutôt décontractée. Effectivement, le sujet de William Ledeuil n'est pas le luxe ou le service ampoulé. Ce n'est pas un point faible, c'est voulu. Du coup, le service est peut être un poil light. Un poil. Importe peu. Avant de me répandre en éloges, je me risquerais tout de même à une critique négative. La décoration est franchement sympa. Très agréable, mais le restaurant se la joue aussi "galerie". Comme d'autres du reste. Et à chaque fois, ou presque, quelle désolation esthétique. Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Un cuisinier n'est pas galeriste, c'est ainsi.

Allez, je conclue pour tenir dans le format "courte note". Est-ce aussi bon que ce que l'on dit ? Oui, et mieux encore. Un mixte de cuisine très inspirée par l'orient. Remarquable, aérien, inspiré, bluffant, incroyablement savourant. Un des juges de paix d'une belle adresse ? Quid des desserts ? Ici, il sont à se damner.

Pour tout vous dire, et vous convaincre de réserver, au moment de régler l'addition on pense déjà à revenir pour explorer la carte.


nm.

dimanche 13 février 2011

Du nom des gens

On nous avait dit que c’était un très beau film et que l’actrice principale passait son temps nue à l’écran. Un parfait film de Noël, quoi. En effet, Sarah Forestier ne nous cache pas grand-chose… Mais pas que.

D’abord la mise en scène et le scénario léché de Michel Leclerc et Baya Kasmi, nous tient en haleine la première demi heure sans une seule fausse note. Les scènes plus drôles les unes que les autres nous font pénétrer avec rythme l’univers étonnant de Bahia qui fait de son sexe une arme politique pour convertir à gauche ceux qui n’en sont pas. Jouissif.

Toutefois rapidement, on ne pleure pas que des larmes de rires, et l’on découvre sous des allures légères un propos bien plus profond sur les origines et les évènements de la vie qui nous font devenir ce que nous sommes. Les personnages sont fouillés et vraisemblables, et leurs relations émouvantes. Par un artifice délicat, on en verra certains resurgir du passé et prendre soin de leur présent, et inversement. Bouleversant.

Au fond, le film pose la question du choix de ce que l’on veut être, et son propos humaniste nous mène à une fin heureuse. Pour ne rien gâcher, Lionel Jospin y est tout à fait convaincant dans son propre rôle, drôle et touchant de douceur.
Encore à l’affiche dans quelques salles, courez-y ! Ce film est bon pour le cœur.

df.

samedi 12 février 2011

Des dossiers de 2012, la fiscalité part One


Nous vous l'annoncions. Ouvrons ici la série des dossiers de 2012 du blog d'Isaac avec l'épineuse questino de la fiscalité en France.

Pourquoi est-ce question aussi sensible ?

Pas uniquement parce qu'elle touche à notre argent mais sans doute aussi parce qu'il s'agit là d'une des rares manifestations visibles de l'action politique. Supprimer, créer ou augmenter un impôt, voilà bien un acte dont chacun mesure très directement l'application. D'autres domaines politiques peuvent échapper à notre perception, comme la diplomatie de la France, ou sa politique industrielle. Oui, la fiscalité reste aujourd'hui l'un des rares domaines où la politique est visible.
Et chacun peut comprendre le sens qu'on donne à la politique fiscale, dès lors que celle-ci est expliquée intelligiblement, ce qui fait parfois défaut à nos élites et journalistes, reconnaissons le.

Feu.

Et si on réformait la fiscalité des revenus pour faire en sorte que l'imposition ne dépende pas du type de revenu, mais uniquement du montant ? Car aussi étonnant que cela puisse paraître ce n'est pas le cas.
Il existe des raisons à cela. Mais au final, est-ce juste et conforme à l'idée que l'on peut se faire de l'imposition sur les revenus ?

Première énorme abération, les revenus du capital sont moins imposés que les revenus du travail. Cumulez charges sociales employeurs + employés + impots sur le revenu et comparez avec le taux d'imposition des revenus financiers, c'est riche d'enseignement ... Un bon 10 % d'écart, au bas mot.
Une raison à cela (les experts en trouveront peut-être une ribambelle d'autres ultra techniques). : il s'agit pour l'état de reconnaitre le risque pris par un investisseur, et donc d'imposer plus légèrement les revenus qui résultent de ces investissements. Je dis "Au fou !".
Au Fouuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!!!!!!!!!!!

En effet, 99,999% des investisseurs sont des sociétés ou des personnes qui ont les moins de prendre ce risque et donc la justification du risque peut trouver ici une sérieuse limite.
Deuxième point, et non des moindres. Notre pays compte 3 millions de chômeurs (à la louche). Parmi les multiples raisons qui expliquent cette insupportable situation, le cout du travail. Je dis : " Allégeons le cout du travail en rééquilibrant imposition du capital et du travail"

C'est tout de même le moins que l'on puisse faire non ?

nm.

mercredi 9 février 2011

De la musique des Who, A Quick One While He's Away

C’est l’histoire de peggy, betty ou mary qui n’en peut plus d’attendre son mec parti depuis un an et qui tarde à revenir. On cherche en vain des remèdes à sa tristesse mais c’est finalement Ivor le mécanicien qui lui offre un réconfort… Quand le gars refait surface, il surprend son monde, et tous finissent pas se pardonner car « c’est comme un rêve d’être de nouveau avec toi ».

Cette petite histoire pleine de piquant est la trame d’une chanson monument des Who enregistrée en 1966 : « A Quick One While He’s Away ». Tour de force musical de 10 minutes, composé de 6 parties, où les who rivalisent de virtuosité et d’humour.
Keith Moon magistral à la batterie, en solo permanent. John Entwistle à la basse et au chant complète merveilleusement les harmonies. Roger Daltrey au chant dans tous les registres (notez les “cello cello cello” du final que les who ont inventé pour remplacer les violons que leur manager leur refusait). Et enfin Pete Townshend à la guitare, tout en contrastes, entre moulinets et ballade cowboy.

En 1966, quel groupe fait preuve d’autant d’ingéniosité et d’humour dans l’écriture musicale ? Avec un peu plus de 20 ans au compteur, cette bande de grands ados vont marquer l’histoire du rock et de la pop, dans une veine entre beach boys et sex pistols, développant un jeu de scène à l’énergie inégalée. En 1967, les who tirent au sort avec Jimi Hendrix l’ordre de passage au festival de Monterey (ni l’un ni l’autre ne voulant jouer second). C’est finalement les who qui casseront les premiers la guitare (ici). La vidéo ci-dessous témoigne déjà de l’ambiance, même si le groupe monte en puissance dans les années qui suivent.

Pour finir, procurez vous le live at leeds si vous ne l’avez pas déjà. 1970. Le groupe est à son apogée scénique. La musique est ébourrifante. C’est du rock n roll pur jus. Je ne connais pas beaucoup d’enregistrements live délivrant une telle puissance. La version de A Quick One y est particulièrement réussie (3 ans après Monterey, le groupe est au point). Et si vous avez passé l’âge d’écouter du rock n roll, offrez-le à vos enfants !

df.

mardi 8 février 2011

De la campagne présidentielle 2012, les dossiers du Blog d'Isaac


Chers lecteurs, êtes-vous tout comme nous au blog d'Isaac ? Agacés par la furie médiatique qui se déchaine depuis début janvier : tout tout pour 2012 ! Qui va y aller, quand ? Ce qui est souvent navrant, c'est que ces sujets ne s'intéressent finalement qu'aux vanités des futurs candidats et de leur cour.

Quitte à s'y prendre très en avance (l'élection aura lieu les 22 Avril et 6 mai 2012), alors prenons le temps de la réflexion. Aussi, le blog d'Isaac lance-t-il une série de notes, de dossiers sur les grands débats qui sont ceux d'une présidentielle : Education, Fiscalité, Solidarité, Place de l'état, etc.

Nous prendrons alors ensemble le temps de débattre, d'échanger sans autre objet que de nourrir notre pensée.

Vos idées de thèmes sont dans ce cadre les bienvenues.

nm.

lundi 7 février 2011

Des révolutions actuelles et des hommes qui les font , courte note

Tiens une remarque qui interpelle lue aujourd'hui dans l'hebdomadaire "cerises" : depuis quand n'avait-on plus entendu parler des peuples tunisiens, égyptiens, yéménites ou syriens autrement que par le voile de la peur ou de la désolation ?
Comme si ces révolutions en marche avaient rendu son visage aux peuples de ces pays, débarrassés du masque du terrorisme ou de la guerre collé par les discours occidentaux. Passés par leur lutte du statut de victime à celui de symbole international pour l'émancipation.

df.