lundi 27 septembre 2010

De l'hypothèse Fillon, le sauf-conduit de la droite républicaine


Pour prendre la mesure de l'évolution subtile mais nette de sa posture, il vous faut prendre le temps de (re)voir le sujet consacré à Matignon diffusé par France 2 dimanche à 13H15.


Alors ? Pas mal, François lorsqu'il décide à sa manière de monter au créneau non ?

1. Nicolas Sarkozy n'est pas mon mentor : nous sommes des alliés. Et toc !

2. Matignon est une tour de controle indispensable à la conduite de la politique française. Et retoc !

3. Les sondages sont bons pour moi ? C'est pourquoi je m'efforce d'avoir une posture qui réponde à cette attente des français : avoir un comportement digne, humble, un mode de communication discret mais franc. Et retoctoc. D'autant plus subtile cette remarque, que Fillon nous dit texto que il tient compte de sa popularité et qu'avec conscience il travaille à la cultiver. héhéhé.

4. Je ne suis pas un fan de l'improvisation. C'est pourquoi j'écris la plupart de mes interventions. Je souhaite être précis et respectueux dans ma communication. Et reretoctoctoc. ça pique là.

5. Après Matignon ? Pas question de reprendre une vie de simple parlementaire. Il me faudra me trouver de nouveaux challenges. Après avoir occupé de telles responsabilités, il ne peut en être autrement.


Bon. Intéressante cette interview. Fillon pourrait bien être le champion de la droite en 2012. Car le président pourrait être totalement carbonisé d'ici là. Encore fallait-il qu'il pose les balloches sur la table ? C'est fait merci.

Il est le plus populaire des hommes de droite dans l'opinion et il est extrèmement populaire parmi les parlementaires UMP. Voilà deux bonnes raisons de pouvoir monter au créneau.


nm.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci cher Isaac pour cette fine analyse.

En complément, on pourra relativiser la popularité du premier ministre qui ne fait pas exception en la matière, loin s'en faut (cf la côte des premiers ministres http://olivier.hammam.free.fr/medias/cote-pm.htm). pas de quoi s'enflammer à mon sens...

De plus, j'insisterais sur la posture facile qu'il a pris depuis le début de son action gouvernementale : son inexistence au poste de premier ministre ne peut se résumer à une fatalité imposée par l'Elysée. Un premier ministre français a les moyens de porter des projets qui lui sont propres et leur absence m'apparait comme une faiblesse de celui qui occupe ce poste.

df.

Ohbad a dit…

"Après Matignon ? [...] Il me faudra me trouver de nouveaux challenges."
Si celle-là ne se veut pas explicite, que demande le peuple ?

Mais comme le dit df, d'autres premiers ministres ont fait de l'ombre au candidat "tout désigné", à gauche comme à droite. Et ils n'ont pas gagné...

D'autant que si Fillon veut gagner, il lui faudra l'appui du Parti, face à un Sarkozy qui a le pouvoir, un Copé qui a l'ambition, et un Bertrand qui ne manquera pas de profiter du désistement de son chef.

Ajoutons à cela le suspense à gauche. La présidentielle de 2012 s'annonce aussi palpitante que les premières saisons de 24 !

Anonyme a dit…

je me revendique comme un électeur de droite..... déçu.....
concernant l'action de notre premier ministre : inexistante est le terme, selon moi le plus approprié.
pm