Ce week-end, je suis allé à Londres. Pour jouir de certains des merveilleux musées que compte la capitale britannique : l'un déjà connu et adoré, la National Gallery, l'autre plus méconnu, la Tate Britain.
Et parmi les longues contemplations que je me suis accordées, j'ai eu la grace d'être témoin de rencontres très singulières avec deux toiles.
Daniel Arasse, célèbre (et défunt) normalien et historien de l'art parle dans certains de ses écrits de "La peinture qui se lève". Il décrit notamment avec un talent que je suis bien loin d'avoir cette merveilleuse aventure à propos d'une toile de Raphaël dans "Histoires de Peintures".
Et bien, ce week-end donc deux peintures se sont levées devant moi. Et ce fut magnifique. Un Titien et un Van Eyck.
Portrait d'Homme de Titien
Même si ces toiles je les connaissais déjà, je les aimais déjà, jamais elles ne m'étaient apparues sous ce jour. Je serais bien en peine de mettre des mots sur cette sensation, mais croyez moi sur parole, la peinture s'est levée, et c'est comme si la toile sortait de son cadre pour s'adresser à moi. (non, je n'avais pas abusé de substances illicites ...). Oui, je fais par ailleurs parti de ceux qui peuvent pleureur devant une oeuvre. Ca m'est notament arrivé il y a quelques mois devant une retrospective Bacon.
L'Homme au turban rouge de Van Eyck
Cette fois-ci, ce fut vraiment autre chose. Une autre émotion. La toile s'est levée ...
PS : je ne fus pas loin de penser qu'une autre rencontre du troisième type fut possible avec Pieter de Hooch. Un contemporain de Vermeer, peut-être moins célèbre mais au travail absolument magnifique. Ce sera peut-être lors de notre prochaine entrevue, Pieter et moi. Ou pas. C'est bien là la grâce de cette rencontre.
Une femme buvant avec deux hommes de Pieter de Hooch
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