vendredi 16 octobre 2009

De la revue de presse du 16/10/2009, Nicolas Sarkozy interviewé par Le Figaro


A lire aujourd'hui l'interview donnée par Nicolas Sarkozy au Figaro. Pressé par les différents fronts qui occupent aujourd'hui l'actualité et notamment mis en défaut par sa propre majorité, il faut croire que le chef de l'état a jugé opportun de reprendre la main.

A la lecture de l'article, et au vu du choix du Figaro de titrer sur "Je n'augmenterai pas les impôts", Sarkozy semble fatigué. Car le procédé est tout de même un peu gros. Faire les gros titres sur les impôts pour se repositionner au centre d'un discours classiquement audible et attendu de la part de l'électorat et de la majorité UMP.

Sur Frédéric Mitterrand, je le trouve bon. A la fois juste dans ses propos et solidaire. Quant au prince Jean, et bien si "La princesse de Clèves" ne trouvait pas grâce aux yeux du président, il faut croire que Corneille l'inspire davantage. Le Cid comme seul argument face à la polémique déclenchée par la future accession de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD.

"Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n'attend point le nombre des années."
C'est vrai que c'est beau ...
Mais comme dirait Dumas, c'est un peu court jeune homme ! Le fils Sarkozy nous dit que quoi qu'il fasse il sera sous le feu des critiques : faux. S'il poursuit son cursus de droit avec succès et qu'il devient avocat, personne n'aura rien à redire. Et s'il bénéficie de l'entregent de son père pour constituer sa clientèle, on n'y trouvera rien non plus à redire. C'est la loi du genre. Le père boulanger confie son échoppe à son fils boulanger, etc...

Le problème posé est ici bien différent.

Il pose une double question :

1. A Sarkozy père, mais ça, c'est son affaire : en commettant cette maladresse, il se retrouve sous un feu de critiques nourries, venant de la gauche, de la droite et du centre. Et, il faut bien reconnaitre que cela risque de lui coller à la peau.

2. Les limites de la démocratie : on nous dit aussi. Jean Sarkozy est élu. Oui, mais pourquoi ? Il a obtenu l'investiture à 21 ans, pour les élections au Conseil général, uniquement sur sa naissance.
Il n'est en mesure de se présenter et de gagner la présidence de l'EPAD qu'en l'absence de concurrence et à la faveur de la miraculeuse démission de son siège d'administrateur d'Hervé Marseille. Bref. Inutile de poursuivre le raisonnement, il est très clair.

1 commentaire:

françois a dit…

Comme a dit je ne sais plus qui : Gabon,Corée du Nord, Hauts de Seine , même combat !

Même un pays comme l'Indonésie, où l'on sait bien ce que népotisme veut dire, se marre.