mardi 27 octobre 2009

De Paris Match, revue de presse sélective


Parfois, on peut se demander ce qui pousse à lire Paris-Match. Easy-reading, c'est écrit gros, ça balaie large, de la littérature aux idées voyages en passant par les immanquables pages people. Bref, ça se lit bien.

En réalité, le dernier numéro de l'hebdomadaire nous éclaire : c'est l'exceptionnelle qualité éditoriale qui nous pousse à lire ce magazine. Des perles !
Commençons par la rubrique Culture (si, si, vous avez bien lu Culture)

Interview de Prince. Question de Paris-Match qui fait suite à une allusion du chanteur à sa foi :
"La foi est souvent peu compatible avec la musique ?"
Mais elle sort d'où cette question ? Si quelqu'un peut peut m'expliquer pourquoi, il faut me faire signe. Prince, quant à lui a été incapable de relever tant le bonhomme semble avoir (et depuis longtemps) totalement quitté la planète Terre.
Mention spéciale donc à Aurélie Raya (la journaliste) qu'on renverra subito à la messe en Si de Bach ou au Requiem de Verdi, pour vérifier que foi et musique sont "souvent peu compatibles".

Continuons. Avec une interview de Jean-Christophe Grangé, le roi du thriller français.
Question passionante dans une rubrique littéraire :
"Avez-vous pris goût au succès et à l'argent?" .... Là, on touche au but.
Mais la question ne serait rien sans la réponse, au delà de toutes nos espérances :
" (...) Je suis devenu riche. Après, cela a été la traînée de poudre. Avec l'argent, on change d'étage mais on a toujours les mêmes emmerdements ! Contrairement à ce que je m'étais promis, j'ai des besoins plus élevés : ma pression financière ne cesse d'augmenter, et l'angoisse avec."

Je comprends pourquoi ce type est un grand écrivain. C'est bien envoyé comme réponse. Chouchou a l'angoisse de l'argent car, vous comprenez c'est dur d'être riche et d'avoir des envies de super riche. L'angoisse de la page blanche, Jean-Christophe, il ne connait pas. Mais celle du relevé de banque, c'est autrement plus stressant.

Un peu énervé, on zappe très vite les pages cultures restantes pour aller lire l'article phare du numéro : Inès de la Fressange a retrouvé l'amour. Passionant. Ce qui par ailleurs est très surprenant ce n'est pas tant que Paris-Match s'intéresse au sujet. Ce qui est surprenant c'est qu'elle accorde une interview sur le sujet. Ce qui suppose en fait qu'elle imagine que sa vie sentimentale peut être intéressante ou bien avoir quelque valeur exemplaire. ! Heuh ! Bugg ...

Au moins on a droit à un best-off d'enfonçage de portes ouvertes. Mon vieux ça fuzze, c'est à lire :

Question : "Quelle est votre définition de l'élégance ?" (originale comme question)
Réponse : " Elle est le reflet de votre esprit et n'a rien à voir avec le vêtement. Un clochard peut être élégant, mais une femme qui a des pensées vulgaire ne le sera pas." (là, je suis scotché. Dingue. Et une femme qui nous balance des poncifs à l'occasion d'une interview sans intérêt dans un journal de philistin, elle est élégante ?)
Vous en avez deux pages. Je vous les épargne.

Mais le meilleur est à venir.
Nominé pour l'Oscar du Suce-Boule, du champion du monde du cireur de pompe, Eric BEEESSSSSOOOOONNNNN. (Effet d'écrire pour dire en parlant fort, Eric Besson).
Eric Besson :"J'ai été consultant en ressources humaines pendant six ans.Je pense avoir le flair. Jean Sarkozy a un talent que personne n'étouffera." Comme ça, c'est dit.

Mais bon, moi j'aime bien Paris-Match. Malgré tout. Allez comprendre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

isaac, merci pour ton article pertinent, mais n'as-tu pas oublié le slogan de Paris Match :

"le poids des mots, le choc des photos"

pour les photos, dans le numéro dont tu fais référence, rien de particulier, quant au poids des mots, sans rire il vaut son pesant d'or .....

pm