mardi 16 août 2011

De buvette, de thermomètre, de crise de croissance en Europe


Les marchés financiers sont vilains, très vilains. Et les financiers spéculateurs, bouhhhhh.
Il faut rassurer les marchés lorsque les cors s'effondrent. Il faut interdire les ventes à découvert, c'est vraiment trop affreux. Il faut taxer les transactions financières. Oui, voilà, soyons fermes les amis. C'est le moment de leur montrer !

Mon avis ? Tout ceci est grotesque de A à Z. Totalement. Mais que voulez-vous, il s'agit de servir au public européen de l'action : donc, on gesticule.

La crise des marchés pose-t-elle un problème ? Non mon bon lecteur, à part peut-être aux spéculateurs eux-même : car lorsque les cours baissent, soyez rassurés, il y a davantage de pertes que de gains pour nos amis traders (difficile ensuite de supporter l'inflation galopante chez Brooks Brothers, Ralph Lauren ou le coût d'un verre d'eau vendu 1,5 Euro à la buvette des marionnettes du Jardin du Luxembourg). Le problème de la baisse des cours touche les gros investisseurs et les épargnants encore que ... Si ces derniers vendent c'est qu'ils redoutent des lendemains compliqués, encore plus compliqués que s'il devait conserver leurs titres en portefeuille. Humm. Mais 99% des Européens peuvent dormir tranquillement, la baisse des cours, c'est indolore pour eux.

Alors quoi ? On parle de crise de la dette publique. OK, d'ac. En quoi cela pose-t-il un problème ? Si les états devaient ne pas rembourser ou devoir ré-échelonner les remboursements comme c'est le cas des buveurs d'Ouzo. Bon.

On parle aussi de l'absence totale d'espoir de dynamisme économique en Europe. Tiens on en parle un poil moins : 0 % de croissance en France eu deuxième trimestre. 0,1 % en Allemagne, pourtant plus performant d'ordinaire que l'Hexagone sur le sujet. Ouille ça pique. Le vrai problème est là. Et les cours de bourse reflète en fait sans peu de doute cette situation. Alors qu'il y a encore quelques semaines, nos dirigeants politiques se gargarisaient de la réduction du chômage preuve de la qualité de leur politique économique, les marchés eux entamait une baisse tout à fait cohérente. Qui se matérialise par ce 0 de la nullité. Vous savez jeune lecteur, quand on est malade, on peut casser le thermomètre, la fièvre ne part pas pour autant. Et là 99% des Européens peuvent être inquiets !

Mon point de vue ? Les marchés sont plutôt dans le vrai.

Alors plutôt que de nous promener de sommet en sommet sur la régulation financière et de continuer de faire croire aux Français que notre pays a une croissance qui repose sur la consommation (on se demande comment notre déficit n'est pas pire que ce qu'il n'est), on s'attaque au problème de la croissance. Basta.

1,5 Euro pour verre d'Evian à une buvette, c'est vraiment un scandale.

nm

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