vendredi 24 juillet 2009

De Carlos Ghosn et des stratégies "achat" en temps de crise

Le patron de Renault-Nissan donnait une interview il y a quelques jours au Figaro. Il se voulait rassurant quant à la situation de Renault mais en revanche était très inquiet quant à la solidité de ses soutraitants et fournisseurs. Carlos Ghosn indiquait notemment lors de cette interview que les services achats de Renault passait plus de 35% de leur temps à traiter des situations d'urgence de fournisseurs.

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On marche tout simplement sur la tête ami lecteur. En effet, ce bon Carlos semble être tellement désolé pour ses fournisseurs. Et il leur envoie ses acheteurs pour essayer de régler leurs problèmes. C'est envoyer un pyromane pour éteindre l'incendie qu'il a lui-même allumé. Ghosn récolte les fruits d'une politique d'achats hyper courtermiste dont l'unique but était de réduire au plus vite les budgets au risque de fragiliser durablement les fournisseurs : Bingo !
Et de devoir aujourd'hui recoller les morceaux ...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ça, c'est le spécialiste qui parle ;)!


LP

Anonyme a dit…

Spécialiste de je ne sais quoi qui n'y connais rien aux Achats . La Direction des Achats à depuis des années développé des partenariats avec les fournisseurs et équipementiers mais elle a toujours incité ces derniers à se diversifier en dehors de RENAULT, de la FRANCE et même de l'automobile. Alors c'est très facile de dire que les stratégies d'Achats sont responsables de la déconfiture de ces fournisseurs et équipementiers qui n'ont malheureusement pas su eux bâtir de véritables stratégies d'exportation

Isaac a dit…

@ Anonyme : merci de contribuer au débat.
Tout d'abord, je ne dis pas que les Achats sont totalement responsables de la déconfiture de certains de leurs fournisseurs.
Et vous avez sans doute raison, mais en partie seulement. Car à la lumière de certaines de mes propres expériences, la vision que vous nous proposez des achats me semble tout de même assez naive.

Anonyme a dit…

sans mettre en doute la stratégie "conseillée" par Renault à ses sous-traitants de se diversifier, de réduire leurs parts de marché auprès de ce constructeur, il est constant depuis quelques années, que nous assistons à une spirale infernale de baisses des prix, par tous les moyens, politiques, géographiques, qualitatifs, etc ... de l'ensemble des produits manufacturés et services.
seuls certains articles, dont le besoin est quotidien semblent épargnés, et dont les marges sont très confortables : la baguette de pain = marge 74 % - le petit noir = marge X 5 à 6 - pizzas et autres produits dont le ratio prix de revient/prix de vente est exhorbitant ....
Est-il admissible que certaines pièces industrielles, nécessitant, des outils de production, l'emploi de matières premières sophestiquées, de garantie, soient vendues, au prix d'une margarita ou autre pizza reine ????
nous avons perdu le sens des valeurs.
connait on le prix de revient d'une paire de chaussures distribuées par des grandes marques, nike, adidas, et cie ? halluciant !!!!
à force de tirer sur la corde, elle se casse.
pm