dimanche 4 février 2007

Rothko et moi, épisode n°1

Pas de note de présentation des ambitions de ce blogs ... Des regards...

Premiers regards d'une série que j'espère longue et passionante, Mark Rothko.
Marc Rothko synthétise tout ce que j'aime dans l'art.
Mais rien de prétentieux dans ce goût que je peux avoir pour son travail. De vous à moi, l'art contemporain prête souvent le flanc à une intellectualisation déplacée. Alors, si je commence à vous présenter l'expressionisme abstrait de l'école de New York qui s'est développé dans les ateliers de Chelsea de la fin des années 40, ... nous risquons vous et moi de manquer notre sujet.

Or notre sujet, c'est la poésie infinie de Rothko. Ses toiles comptent d'ailleurs presqu'autant pour moi que la mythologie qui entoure le New York des années 40 / 50 / 60.
Un New York interlope, où se croisent Rothko certes mais aussi Wharol et sa Factory, Pollock, Miles Davies. C'est ce New York que je retrouve dans Rothko.
Pour moi les sntiments que je peux éprouver en étant devant un Rothko sont donc le fruit de cette mythologie qui m'habite inconsciemment et bien entendu de l'incroyable expérience visuelle de ces applats colorés.

Et bien plus encore. Rothko est le peintre de la sensibilité, et à ce titre son travail n'est pas abstrait. Pas abstrait mais pour autant pas trivial à commenter. En effet, expliquer son oeuvre serait une gageure pour un peintre qui déclarait "Quel que puisse être le nombre des commentaires, ils ne sauraient expliquer nos peintures. Leur explication doit naître d'une expérience profonde entre qui s'instaure entre le tableau et le spectateur. La juste manière de regarder l'art est un authentique mariage des sens. Et dans le mariage comme en art, ne pas consommer est une cause de nullité."

Alors si je prétends que son travail n'est pas abstrait mais qu'on ne peut rien en dire, vous risquez de ne plus revenir sur ce blog ;-)
La vérité est ailleurs : le matériau de Rothko est le sentiment, l'expérience sensorielle et cela n'a rien d'abstrait.

Quelques conseils :
Je vous recommande de découvrir Rothko en "Live". Vous pouvez bien entendu vous rendre aux Etats-Unis, visiter la chapelle Rothko à Houston.
Plus près de nous, filez à Londres, direction la Rothko Room de la Tate Modern.
A Paris, enfin, vous retrouverez au moins une toile à Beaubourg.
Une fois face à un Rothko, soyez patient. Prenez le temps de l'expérience profonde que Rothko appelait de ses voeux.

3 commentaires:

Philippe a dit…

Merci pour ce nouveau Blog.
A Beaubourg c'est au moins deux Rothko qui sont côte à côte dans le nouvel accrochage.

Isaac a dit…

Philippe,
merci à toi d'inaugurer mon blog, et merci également pour l'info sur les Rothko de Beaubourg. J'y retourne ce we.

Anonyme a dit…

Merci, Isaac, pour le lien!

A part ça,si vous voulez mieux connaître le travail d'Isabel Duperray, vous pouvez la rencontrer (je dois pouvoir vous transmettre ses coordonnées)! Quant à Paul Pagk, il expose très bientôt à NY, à la Galerie Moti Hasson (www.motihasson.com)... au cas où vous y seriez!
Tous mes encouragements pour votre blog!