samedi 24 octobre 2009

De Gérard Garouste, exposition rétrospective à la Villa Medici à Rome, courte note

Le blog d'Isaac a eu le privilège d'être invité au vernissage de "Le Classique et l'Indien", exposition très attendue qui se terminera le 03 janvier 2010.

« Une nuit, je croise un homme sur une route de campagne. Il s'arrête et m'explique que l'humanité se divise en deux catégories d'individus : les Classiques et les Indiens. Ils sont inséparables, marchent toujours par paire. Un Indien ne se déplace jamais sans son Classique, de même que l'intuition ne peut se passer de la raison »
Gérard Garouste

On a pu dire ici tout le bien qu'on pense de la peinture de Gérard Garouste qui compte sans doute parmi les peintres français les plus importants. Ainsi, le blog d'Isaac ne saurait que trop vous recommander cette exposition si vous passez par Rome. L'occasion de voir plus de 70 pièces dans un accrochage dont le curateur est Daniel Templon, l'excellent galeriste parisien de Garouste.
On retrouvera avec gourmandise le velouté du toucher de Gérard Garouste.
Et l'univers du maestro, qui nous plonge dans un maelstrom hérité de ses désordres psychiatriques, des obsessions de son héritage familiale (un père violent et anti-sémite ayant profité de la seconde guerre pour s'enrichir sur le dos des populations déportées et persécutées), de la quête de l'identité et de son immense poésie intérieure, empreinte de spiritualité.

mercredi 21 octobre 2009

De l'agenda culturel à Paris, addendum



En complément, il est impossible de manquer la rétrospective d'un des artistes vivants Français le plus fameux, Pierre Soulages à Beaubourg jusqu'au 8 Mars 2010.


Le blog d'Isaac vous envoie à ce sujet au hors série de la revue "l'objet d'art" consacré à Pierre Soulages.

mardi 20 octobre 2009

De l'agenda culturel à Paris, automne 2009


Cette rentrée est particulièrement riche en évènements culturels. Il est donc bon de faire un rapide point de ceux que la rédaction vous recommande de ne pas manquer :



D'abord, la FIAC ; la foire d'art contemporain de Paris, qui, pour la quatrième année maintenant, se déroule au Grand Palais et dans la cour carrée du Louvre.

Du 22 au 26 Octobre pour le grand public.

En marge de la FIAC, il peut être intéressant de visiter les foires off qui s'organisent à cette occasion. A commencer par SLICK au 104. Mais aussi Show Off sous le pont Alexandre III, Art Elysées dans les jardins des Champs-Elysées avec ses galeries moins "tendances" mais présentant des oeuvres souvent très intéressantes d'artistes des années 50 et 60.

Ensuite, l'exposition "Titien, Tintoret, Véronèse, rivalités à Venise" au Louvre jusqu'au 4 janvier 2010 est immanquable.

Et ce n'est pas fini, on ira aussi à la Pinacothèque de Paris pour l'exposition "L'age d'or hollandais, de Rembrandt à Vermeer" jusqu'au 7 Février.

Et ça continue avec l'exposition Bruegel Memling Van Eyck au musée Jacquemart-André jusq'au 11 janvier.

On finira cette sélection par l'exposition des galeries nationales du Grand Palais "De Byzance à Istanbul" qui se terminera le 25 janvier. Une manifestation qui accompagne l'année de la Turquie en France dont on parle trop peu. Ce qui nous permet ici (mais on y reviendra plus longuement) de rappeler que la Turquie, n'en déplaise à certains, c'est historiquement l'Europe, et c'est historiquement l'un des berceaux de la chrétienté. A bon entendeur ... Nous sommes ici très favorables à l'adhésion de la Turquie à l'union européenne.


dimanche 18 octobre 2009

Des montres mythiques et de ceux qui les portent

Une nouvelle rubrique dans le blog d'Isaac. On commencera ici par l'Omega Speedmaster.

Modèle le plus fameux de la manufacture suisse, il a été lancé en 1957 et fut le seul garde-temps porté sur la Lune. Cette montre fut sélectionnée par la NASA en 1965.


On retiendra deux missions essentielles : Apollo 11 bien entendu, et le 21 juillet 1969, date à laquelle l'homme pour la première fois posa le pied sur la Lune. Avec une speedmaster au poignée.

La Speedmaster s’est également brillamment illustrée en 1970 lors de la mission Apollo 13 : une explosion du réservoir d’oxygène avait endommagé les circuits électroniques et mis fin au fonctionnement des montres de bord. Le commandant James Lovell chronométra donc à la fraction de seconde sur son OMEGA Speedmaster le moment crucial de la mise à feu des fusées, permettant le retour sur Terre de l’équipage. Le rôle essentiel joué par la Speedmaster dans le sauvetage de l’équipage d’Apollo 13 valut à OMEGA d’être récompensée en octobre 1970 du "Snoopy Award", la plus haute distinction attribuée par les astronautes de la NASA.


Qui la porte ?

Buzz Aldrin !



Tom Hanks dans la film Apollo 13 (!)

Michael Schumacher

Jean Dujardin (ici dans 99F) :


A suivre.

vendredi 16 octobre 2009

De la revue de presse du 16/10/2009, Nicolas Sarkozy interviewé par Le Figaro


A lire aujourd'hui l'interview donnée par Nicolas Sarkozy au Figaro. Pressé par les différents fronts qui occupent aujourd'hui l'actualité et notamment mis en défaut par sa propre majorité, il faut croire que le chef de l'état a jugé opportun de reprendre la main.

A la lecture de l'article, et au vu du choix du Figaro de titrer sur "Je n'augmenterai pas les impôts", Sarkozy semble fatigué. Car le procédé est tout de même un peu gros. Faire les gros titres sur les impôts pour se repositionner au centre d'un discours classiquement audible et attendu de la part de l'électorat et de la majorité UMP.

Sur Frédéric Mitterrand, je le trouve bon. A la fois juste dans ses propos et solidaire. Quant au prince Jean, et bien si "La princesse de Clèves" ne trouvait pas grâce aux yeux du président, il faut croire que Corneille l'inspire davantage. Le Cid comme seul argument face à la polémique déclenchée par la future accession de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD.

"Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n'attend point le nombre des années."
C'est vrai que c'est beau ...
Mais comme dirait Dumas, c'est un peu court jeune homme ! Le fils Sarkozy nous dit que quoi qu'il fasse il sera sous le feu des critiques : faux. S'il poursuit son cursus de droit avec succès et qu'il devient avocat, personne n'aura rien à redire. Et s'il bénéficie de l'entregent de son père pour constituer sa clientèle, on n'y trouvera rien non plus à redire. C'est la loi du genre. Le père boulanger confie son échoppe à son fils boulanger, etc...

Le problème posé est ici bien différent.

Il pose une double question :

1. A Sarkozy père, mais ça, c'est son affaire : en commettant cette maladresse, il se retrouve sous un feu de critiques nourries, venant de la gauche, de la droite et du centre. Et, il faut bien reconnaitre que cela risque de lui coller à la peau.

2. Les limites de la démocratie : on nous dit aussi. Jean Sarkozy est élu. Oui, mais pourquoi ? Il a obtenu l'investiture à 21 ans, pour les élections au Conseil général, uniquement sur sa naissance.
Il n'est en mesure de se présenter et de gagner la présidence de l'EPAD qu'en l'absence de concurrence et à la faveur de la miraculeuse démission de son siège d'administrateur d'Hervé Marseille. Bref. Inutile de poursuivre le raisonnement, il est très clair.

jeudi 15 octobre 2009

De la revue de presse du 15/10/2009, courte note

Une brêve note pour vous recommander la lecture de l'excellente tribune d'Alain Duhamel publiée aujourd'hui dans les pages rebonds de Libération :" Marine Le Pen ou le ministère de la haine". Sur Marine Le Pen bien entendu, mais aussi Frédéric Mitterrand, Benoît Hamon, ou le "procureur" Arnaud Montebourg.
A ne pas manquer non plus le désopilant dessin de Willem (même page), toujours dans Libé : Copé, Devedjian et Balkany en arrière plan, avec des fleurs, déclarent à l'unisson à un Jean Sarkozy au premier plan qui semble bien embêté : "On te soutient à mort Jean !"
Bien vu.

vendredi 9 octobre 2009

De Frédéric Mitterrand, courte note (elliptique)

Nous apportons ici tout notre soutien à Frédéric Mitterrand Ainsi, les choses sont claires.
Et cette affaire apporte un coup de projecteur incroyablement puissant à la difficulté de l'appréhension de la "culture" et de l'art.
L'art n'est pas, comme l'a très justement rappelé le ministre de la culture, fait de bons sentiments.
Pour résumer les sentiments de la rédaction, sachez qu'en d'autres temps, nous aurions apporté tout notre support au Caravage lorsqu'il était attaqué pour des oeuvres comme celle qui suit, où la Vierge Marie, sur son lit de mort, y est représentée si humaine. Si loin d'être divine. Scandale.


à voir au Louvre, grande galerie.

lundi 5 octobre 2009

De Roman Polanski


En pleine tempête médiatique, il est bon de rappeler qui est Roman Polanski.

Un réalisateur très marquant à l'histoire personnelle qui brille comme un miroir du XXe siècle. Juif Polonais, il échappe par miracle aux camps d'extermination alors que sa mère trouve la mort à Auschwitz et que son père est interné à Mathausen.

Il émigre aux US, et devient un réalisateur qui signera des films dont certains sont entrés au panthéon du 7eme art : Le Bal des Vampires, Rosemary’s baby, Chinatown, The Tenant, Le pianiste.

D'autres rencontreront une grand succès commercial et critique, comme Frantic ou Pirates.

Polanski a également été metteur en scène d'opéra, comme ce fut le cas pour Rigoletto ou Les Contes d'Hoffmann

Polanski traverse dans a vie personnelle une succession d'épisodes extrèmement fort. Outre le traumatisme de la Shoah, il doit traverser le meurtre de sa femme, Sharon Tate, alors enceinte, en 1968. Meurtre incroyablement violent, on parle de boucherie, perpétré par des adeptes du gourou Charles Manson, qui croupit aujourd'hui encore encore dans une prison US.

Et bien entendu l'épisode du détournement de mineur (la justice US n'ayant pas retenu le qualificatif de viol) que Polanski paie aujourd'hui cash.

Un rtiste important, et un homme plein. Plein de traumatisme, de créativité, de violence (ses films parfois sont les vecteurs de ses fantasmes, le satanisme, la violence, la noirceur, ùmais aussi l'humour noir ..)

Son arrestation finalement n'enlève rien à ce qu'il est. Un chapitre final magnifique peut-être au film de sa vie. Tragique et un peu comique à la fois quand on pense au plus de 30 années qu'il a passé à courir le monde et à créer sans être inquiété ou presque. Rock'n roll Roman.

dimanche 4 octobre 2009

De Jamal Dati, courte note


Que de bruit pour rien. On glose sur les pressions faites à Jamal Dati pour qu'il renonce à écrire puis finalement publier son livre "A l'ombre de Rachida".

Sur Canal +, son avocat explique que jamais ces pressions n'ont été exprimées par sa soeur Rachida qui n'entretient plus de rapport avec lui, mais par d'autres membres de la famille. Sous entendu, Rachida est à la manoeuvre.

Mais j'espère bien ! Et le reste de la famille aussi, et j'espère bien. Rien de plus logique non ? Imaginez qu'un membre de votre famille s'apprête à publier un pamphlet agressif contre un autre autre membre de votre famille. Je suis prêt à parier que tout le monde tenterait de l'en dissuader. Punto basta.

samedi 3 octobre 2009

De Art Forum Berlin

Art Forum est la foire d'art contemporain de Berlin. Une capitale dont le dynamisme dans le milieu de la création contemporaine est croissant, à l'image de cette ville qui renait et se transforme depuis 20 ans.

Une capitale où la peinture a une place plus importante qu'à Paris ou Londres par exemple. L'attente était forte. Peut-être un peu trop. Pas de grand choc visuel mais tout de même de belles pièces. Et des galeries qu'on n'a pas l'habitude de voir sous nos lattitudes !

Un photographe, Marko Vuokola, présenté par une galerie de Helsinky, Anhava :

Comme dans toutes les grandes foires, les photographes tiennent une place importante. Peut-être parce qu'au contraire de la peinture on y trouve moins le phénomène de "croute". Plus vendeur. Mais le revers de la médaille, c'est que pour le collectionneur il est plus diffile en photo de démêler le bon du facile.


Un peintre, Allemand, Jorg Lozek, ambiance Ecole de Leipzig. Pas de découverte néamoins pour nous autres français puisqu'il est représenté par une importante galerie parisienne, Daniel Templon. Mais revoir une de ses toiles confirme tout le bien que nous avions pu penser lors de son exposition de l'année dernière :




Toujours de l'Ecole de Leipzig, deux figures importantes : Tim Eitel et Matthias Weisher. Présentés par la galerie Eigen & Art qui représente également la superstar Neo Rauch. Mais que les toiles étaient petites. Quant à Neo Rauch, nous n'avons pu voir qu'une minuscule esquisse.



Tim Eitel

Nous avons beaucoup aimé les dessins de Bjarne Melgaard, de chez Krinzinger à Vienne. Un "Freak Show" qui évoque le Barnum des années 30 :


Exposée par la galerie berlinoise Alexander Ochs, une peintre, Miriam Vlaming :


Un très beau Philip Pearlstein, artiste de 85 Ans, représenté entre autre par Templon

Anton Kannemeyer. Outre le fond de son travail, (passionant, drôle et énergique) la forme choisie posera la question des frontières de l'art contemporain : BD ? Caricature ? Il est représenté par la galerie Michael Stevenson, de Cape Town ! (PS : pensez à aller voir Disctrict 9 toujours en salle pour profiter de la création sud-africaine)

Nous avons beaucoup aimé les dessins de Chloé Piene de la galerie Barbara Thumm :


Un peintre, assez remarquable, Armin Boehm, galerie Mayer Rieger à Karlsruhe.








C'est avec plaisir qu'on a pu voir un buste de la céramiste Klara Kristalova. C'est avec moins de plaisir qu'on a été déçu par Thomas Lerooy de la galerie Belge Janssenn, dont on a pu sentir que si le coup de crayon est toujours là, et bien le moins que l'on puisse dire c'est que l'inspiration est aux abonnés absent. Le garçon produit néanmoins, sans doute sous la pression de collectionneurs sur liste d'attente prêt à acheter un dessin dont on ne s'est pas très bien s'il s'agit de la dernière campagne anti tabac ...


Et pour conclure, pas de peinture, ni de dessin, mais une installation. Zilvinas Kempinas, qui sculpte sans trucage et met en lévitation une frêle bande magnétique (galerie Brownstone à NYC) :


En conclusion, une très belle foire. Riche. Foisonnante. Peut-être pas à l'avant garde comme Frieze peut l'être. Mais agréable. Indéniablement.

jeudi 1 octobre 2009

De Docks

Docks est la foire d'art contemporain de Lyon, qui se tient durant la semaine du vernissage de la biennale tous les deux. Elle a lieu tout à coté du site de la sucrière, sur les quais (Docks !), site important de la biennale.

Une foire très agréable, de dimension humaine, et qui impose aux exposants de consarer au moins 70% de l'espace des stands à un seul artiste. Ce qui est, je trouve, très intéressant.

A la rédaction, nous avons particulièrement apprécié les remarquables oeuvres de Chiharu Shiota, japonaise présentée par la galerie Christophe Gaillard, et qui été récompensé du prix Montblanc 2009.

Nous souhaitons également mettre en lumière les oeuvres de Harding Meyer de la galerie Voss :


On citera ici Julien Beneyton, de la galerie Olivier Robert, dont on a déjà dit ici le plus grand bien. Vraiment exceptionnel, le Van Eyck du quotidien pour reprendre une comparaison déjà faite par d'autres :


Et le photographe Laurent Pernot , présenté par la galeir Odile Ouizeman, dont le travail multi support (entre la video, la photo et l'installation) est poétique et intriguant :



Moralité, rendez-vous dans deux ans à Lyon !

jeudi 24 septembre 2009

De la stratégie de Nicolas Sarkozy envers DSK


Fraichement élu à la présidence de la république, Nicolas Sarkozy avait activement soutenu la candidaure de DSK à la présidence du FMI. Ce soutien n'a sans doute pas été étranger à son accession à la tête de l'institution.

En faisant cela, Nicolas Sarkozy devait certainement poursuivre plusieurs objectifs.

1. En positionnant DSK, c'est la France dont il souhaitait amplifier la voix et c'est la France à travers un de ses représentants qu'il positionnant sur l'échiquier des grandes institutions internationales.

2. En soutenant DSK, Nicolas Sarkozy le pragmatique faisait le choix de la compétence. Et montrait à nouveau son état d'esprit d'ouverture et de rassemblement, ce qui était alors pour lui un enjeu fort au lendemain de son élection.

3. DSK à la tête du FMI, c'est bien entendu un adversaire politique qu'on éloigne du territoire français, en ainsi, Sarkozy a du se dire qu'il s'achetait un peu de répis.


Mais de toute évidence, Nicolas Sarkozy a également pris un risque énorme en cas de candidature à une ré-élection en 2012. En effet, DSK devient jour après jour la personnalité qui à gauche et même au delà se trouve être la préféré d'une majorité de citoyen. Son statut à la tête du FMI lui assure une aura de crédibilité internationale et lui donne un poids très important en cas de combat présidentiel.

A l'inverse, certains observateurs sont réservé par cette position de DSK. Avec raison, ils observent que la ligne DSK est très proche de la ligne Sarkozy sur le plan économique dans ces temps troublé. Comment se démarquer ?

Les proches de DSK ont une réponse : "Sarkozy parle, tandis que DSK, lui agit et le prouve à la tête du FMI".

De toute évidence, la future confrontation s'annonce passionnante.

mardi 22 septembre 2009

Du nouveau roman de Franz-Olivier Giesbert, Le Lessiveur, courte note


Allez, une fois n'est pas coutume, on est déçu par FOG. Vous pouvez (devez) faire l'impasse sur ce roman qui se veut une suite de l'Immortel, son précédent polar.
Autant, nous avions ici même recommandé la lecture de celui-ci, autant celui-là semble bâclé.
On oublie. Dommage.
A ne lire qu'éventuellement pour la description du patron de la PJ marseillaise, assez tyrannique, mais sympathique, très soumis à des mouvements d'épaules incontrolables, très directif avec ses subalternes, ami des puissants. Un homme qu'on dit cocainomane mais qui s'avère en fait accroc au ... chocolat. Toute ressemblance, blabla ;)

lundi 21 septembre 2009

De la nouvelle version du Figaro, courte note


Comme l'a fait Libération il y a quelques semaines, c'est au tour du Figaro de proposer une nouvelle version du quotidien à ses lecteurs.
Avec plus de couleurs, une volonté d'expliquer l'information plutôt que d'en faire une liste exhaustive (c'est davantage le rôle aujourd'hui des gratuits, de la radio ou desz chaines d'infos en continue), cette nouvelle version disponible dès aujourd'hui est une réussite.

A la rédaction du blog d'Isaac, nous vous recommandons à cette occasion l'article d'Alastair Campbell, dans les pages débats. L'ancien conseiller de Tony Blair réfléchis à la valeur Authenticité dans le cadre de la communication politique. Brillant.
Avec cette citation assez géniale, de Mario Cuomo, ancien gouverneur de New York : "Nous faisons campagne en vers, mais nous gouvernons en prose".

mardi 8 septembre 2009

De la rentrée des galeries parisiennes

La rentrée de l'ensemble des galeries parisiennes qui vernissent toutes leurs premières expositions de la saison a eu lieu au cours des 10 derniers jours.

Petites recommandations, très personnelles, sur celles que j'ai pu visiter le we dernier.

D'abord, celles qu'il faut impérativement voir.

Daniel Templon. Un artiste chilien : Ivan Navarro. Il présente une exposition de sculptures murales composées de néons. D'ordinaire, j'ai pour habitude de fuir toutes les expos d'art contemporain avec des néons ! Lourd héritage de Dan Flavin. Trop lourd. Bref, on fera une exception ici. C'est excellent. Esthétique, plein de sens, référencé (à l'histoire des jeux olympiques, à Dan Flavin mais aussi à l'art constructiviste), et imparfait (deux sculptures sont, je crois râtées) : donc, il en encore sous la pédale le Navarro, et c'est agréable de se dire ça.



Karsten Greve. Luise Unger.
Une très belle exposition, avec des pièces très surprenantes, suspendues dans les airs, des femmes, des fantomes,. Magnifique et très impressionnant. Vraiment, il faut y aller. Et acheter, pour ceux qui voudraient investir un dizaine de milliers d'Euros.

Galerie Metropolis. Une exposition collective très réussie. Une belle sélection des artistes de cette petite mais très dynamique galerie.

Celles qu'on pourra éviter.

Une exposition collective chez Claudine Papillon. Un peu sans queue ni tête.

La galerie Anne de Villepoix. Je trouve que cette exposition de photos et de video de Sam SAMORE est ennuyeuse. Déjà vue. Faite pour être vue, ou plutot remarquée. Faite pour faire "Ambiance Art Contemporain" pour neo collectionneur frimeur, trader ou cadre sup buveur de nespresso qui veut se la raconter.
En résumé, c'est clinquant, c'est prétentieux, et je trouve tout cela dénué de sens.

Eric Dupont. Même si le sympathique galeriste amateur d'IWC a le mérite de défendre avec enthousiasme Marine Joatton puisqu'il s'agit de le deuxième exposition personnelle qu'il lui consacre. Cette jeune artiste semble encore sous influance forte de ses ainés, Gérard Garouste et Damien Cabanes. On suivra néanmoins ses prochaines créations, car il se peut qu'elle soit très prometteuse.


A suivre, avec Yvon Lambert, Murakami chez Perrotin et les galeries de la rue St Claude dont les vernissages ont eu lieu ce week end.

mercredi 2 septembre 2009

De bruncher bio à Paris, l'Hotel de Sers



La rentrée s'annonce riche de sujets lourds et polémiques. Au sein de la rédaction du Blog d'Isaac, nous sommes convenus de redémarrer par un article plus souriant en vous faisant part d'une récente découverte de lieu pour bruncher.


L'hotel de Sers est à l'angle de l'Avenie Pierre 1er de Serbie et de l'avenue George V (tout près de l'hotel George V).


Tous les dimanches un brunch bio est proposé sous forme de buffet de 11h00 à 16h00. Une super adresse à tous points de vue.

Cadre vraiment réussi : intégration réussie d'éléments "branchés" dans un belle architecture. Ce n'est pas de mauvait gout, ni tapageur, ni pseudo branchouille.

Personnel sympathique. Efficacité peut-être à améliorer mais là, on pinaille ...


Et Buffet vraiment très appétissant : Thon, crevettes, veau, oeufs bénédictes, huitres, viennoiseries, fromages, charcuterie, fruits, gateaux ... le tout garanti 100% bio et à volonté pour les gourmands. A noter égaleemnt, que les cafés et jus d'orange sont aussi servis à discrétion.


Le budget est de40 € et franchement pour ce prix, allez-y les yeux fermés !

mardi 18 août 2009

De l'industrie de la musique


Depuis plusieurs année, les artistes et leurs maisons de disques nous jouent un requiem pour le moins désagréable. Un concert de pleureuses incessant. Se plaignant des vilains pirates qui les empêchent de gagner leur vie.

Petit rappel : si ces pirates s'en donnent à coeur joie, c'est que la technologie leur permet de le faire : les accès haut débit permettent de télécharger très vite et à peu près tout ce qui traine sur la toile. Or, qui fournit ces accès ? Les opérateurs telecom.
Et qu'ont fait les opérateurs ces dernières années ? Ils ont racheté des sociétés comme Time Warner ou Universal. C'est à dire ceux là-même qui se plaignent des pirates ... Paradoxal ? Sans aucun doute. Les mecs, on arrête de se plaindre et on va voir les collègues qui sont deux étages au dessus pour leur demander de vous reverser une quote part des bénéfices des ventes de forfait internet qui marchent si bien parce qu'ils permettent de ... télécharger à l'oeil !

On vient de régler Hadopi cher lecteur : d'aucun diront que la situation est plus complexe. Pas si sur.

Deuxième point. Au cours de ces 8 dernières semaines, un artiste a vendu plus de 16 millions d'albums. Certes, l'effet nostalgique joue à fond. Mais cela prouve au moins deux choses.

Un : le consommateur est prêt à payer pour avoir un album.

Deux : le consommateur n'est peut-être prêt à payer que si les albums sont vraiment bons.

Moralité, les mecs, on se remonte les manches, et on sort de bons albums. On arrête de pleurer.

mercredi 12 août 2009

Du burkini, courte note


Petite définition, le burkini est au maillot de bain pour femmes ce que le niqab est à la garde robe urbaine de celles-ci.

Et dernièrement, le responsable de la piscine municipale d'Emerainville a interdit l'accès à Carole, une jeune musulmane française, qui se présentait avec cette étrange tenue de bain. Elle a donc décidé d'en appeler au MRAP, SOS Racisme et de porter l'affaire en justice, criant au racisme et à la discrimination.

Ici même, nous soutenions la liberté de porter le niqab ou la burka.

Mais en l'occurence, ma petite cocotte (Carole), tu vas un peu loin, ne crois-tu pas ? Isaac se voit lui aussi interdit de piscine lorsqu'il veut mettre son caleçon de bain. La règle n'est pas politique, ou raciste. Il s'agirait d'hygiène. Donc , si ça ne te convient pas, tu fais comme lui (je déteste les petits slips de bain, ha pudeur ...) et tu ne vas plus à la piscine.

lundi 10 août 2009

De la (re)découverte de la grande galerie du Louvre, Part 2

Reprenons.

Et toujours sur votre droite,
Fra Bartolomeo, qui tout comme Fra Angelico, se trouvait être à la fois frère à San Marco et peintre. Voilà une toile, dont petit à petit, j'apprends à découvrir les beautés cachées. Un mariage de St Catherine de Sienne. Observez notamment la surprenante accolade entre les deux frêres, La blancheur troublante de St Catherine, et la figure statutaire du personnage de droite.


Puis de part et d'autres,

Raphaël. Ce n'est pas le propos de cette note que de signaler les oeuvres immanquables. Néanmoins, allez, pour le plaisir, trois oeuvres du maître.

La Sainte Famille. Une de mes préférées. Pour l'harmonie, la composition. La figure de Joseph dont les traits semblent très légèrement floutés, St Elisabeth caravagesque, les drapés de la vierge et le marbre au sol.

Et deux portraits. Simples ? Pas simples, non. Justes.





Revenons sur les oeuvres moins visibles.

A droite,

Le Corrège. Il y a du Titien dsans cette toile, et si on m'avait dit que Courbet l'avait signée, je me serais laissé convaincre sans le moindre doute.

Venus et l'amour découverts par un satyre.



Toujours sur la droite,

Le Parmesan.Un autoportrait et un mariage de Ste Catherine.






Puis, revenant à gauche.

Ah ... Pontormo, Bronzino et Rosso. On est presque à Florence. Assez parlé :

Pontormo, donc. Vierge à l'enfant avec St Anne et quatre Saints. Maniera ? Si ! Bellissima !!



Bronzino. Peintre que je trouve de plus passionnant. Génial portraiste. Ce jeune homme a un air prétentieux non ? Un peu sur de lui, de sa caste ? C'est Bronzino !


Et cette vierge ... si séduisante. Bronzino (je laisse ici une ouverture à des commentaires sur la restauration assez particulière de cette toile)



Et Rosso. Le roux Florentin. Incroyable peintre qui pousse son art aux limites de la caricature, du réalisme, du cubisme ou le truffe de références au cabaret allemand de l'entre deux guerres (si si ...)


BONUS :

Le Caravage au Louvre. Parce que j'ai là aussi le sentiment que tant de visiteurs passent devant La mort de la Vierge sans y prêter la moindre attention.


Le Pérugin et Mantegna. Tandis que vous revenez sur vos pas, en face des Leonard, Minerve chassant les vices du jardin de la vertu et Le combat de l'amour et de la chasteté.

Mantegna

Vous noterez le paysage très douanier Rousseau de Pérugin et les visages cachés dans les nuages de Mantegna.

Pérugin

jeudi 6 août 2009

De la (re)découverte de la grande galerie du Louvre Part 1

Pour compléter un article sur la redécouverte d'oeuvres françaises méconnues, je vous propose de nous intéresser à la grande galerie, au salon carré (consacré aux primitifs italiens) ainsi qu'aux salles Duchâtel,Percier et Fontaine. On reviendra à l'occasion d'un autre article sur la salle des états.


Je vous propose de nous attarder sur des oeuvres qui pourraient échapper à une visite rapide, dictée par la course aux chefs d'oeuvres médiatiques. Laissons donc de coté les Leonard de Vinci.

Salle Percier. Ami lecteur, pas de chef d'oeuvre oublié ou à redécouvrir. Il est en effet difficile de manquer les fresques de Boticelli. Néanmoins, je vous recommande de prendre le temps de la contemplation, et de ne pas vous laisser entrainer par le flot des touristes qui courrent en direction du Graal : la Joconde et les noces de Cana.


Salle Fontaine. Faire un stop impératif pour admirer le calvaire de Fra Angelico, fresque qui ornait autrefois une paroi du réfectoire du couvent San Domenico de Fiesole, à proximité immédiate de Florence, et dont Fra Angelico fut longtemps l'un des frères, puis le prieur à partir de 1450. Fra Angelico est sous doute l'un de mes peintres favoris et je vous incite très vivement à prendre tout le temps nécessaire pour pénétrer l'émotion de la vierge et la douceur du christ en croix.





Salon Carré. Difficile de passer à coté du Cimabue et du couronnement de la Vierge de Fra Angelico. Néanmoins, là-encore, je ne peux que recommander la contemplation chez Fra Angelico des couleurs, de la douceur des visages, de l'incroyable rendu du marbre (dont on a pu pu dire qu'il était un prémice de l'abstraction).



Difficile aussi de manquer les Giotto. Donc j'insisterai sur l'annonciation de Bernardo Daddi qui est une petite merveille :





A regarder les visiteurs de cette salle, je remarque régulièrement que ceux-ci s'arrêtent sur les Botticelli, un peu moinssur les Lippi, mais qu'ils manquent la bataille de San Romano du florentin Uccello. Or cette oeuvre, dont il existe deux autres panneaux assez semblables aux Offices et à la National Gallery est un chef d'oeuvre très important de l'histoire de l'art. Ami lecteur, arrête toi et observe l'étrange mise en scène, les couleurs surprenantes des chevaux, des soldats.



Et pour finir, dans ce salon carré, allez re-découvrir que le Louvre possède un Benozzo Gozzoli :



Grande Galerie. On entre ici dans l'un des lieux les plus fréquentés (et de ceux dont le vacarme est le plus insupportable) du musée. Humblement, je vous propose sans plus de discours la sélection suivante. (dans le sens de la visite)

Sur votre droite,

Ghirlandaio : avec ce très touchant portrait d'un vieil homme avec un enfant.

Puis sur votre gauche,

Bellini : avec un calvaire et une vierge à l'enfant entourés de Saints (mention spéciale à ce dernier tableau pour sa composition "bellinienne" que j'aime énormément) :



Puis sur votre droite,

Piero di Cosimo : avec cette magnifique Vierge à l'enfant avec une Colombe, empreinte de mélancolie (?), ce qui est assez mystérieux, et porteuse du miracle de l'incarnation. Vous noterez par ailleurs que Picasso dans sa période bleue semble marcher dans les pas de cette peinture : un oubli de l'exposition Picasso et les maitres !



Toujours sur votre droite,

Le Pérugin, qui a tant inspiré Raphael. "La Vierge et l'Enfant entre saint Jean-Baptiste et sainte Catherine d'Alexandrie"



Puis, sur votre gauche cette fois-ci,

Lorenzo Lotto. Cherchez bien cette toile qui est sans doute l'une des plus petites de la grande galerie par ses dimensions. Un St Jérome perdu (ou qui se retrouve ?) au milieu d'un paysage tortueux. Un St Jérome à la pose d'ailleurs tortueuse.



Et à nouveau à droite,

Andrea Del Sarto, l'un de mes peintres favoris. Qui nous confirme que le maniérisme florentin dont il est l'un des grands représentants n'est en rien moins intéressant que la brêve renaissance "Classique" qui le précède. Vous retrouverez deux superbes toiles. Une allégorie de la charité et une une vierge à l'enfant avec St Elisabeth et St Jean le baptiste.





A suivre ...