lundi 16 janvier 2012

De la perte du triple A, ou la nécessité de faire face




Voilà qui est fait. Plus de menace, ou d'hypothétique dégradation. Et c'est sans doute tant mieux. Car il est grand temps pour nous Français, et plus largement Européens de réagir à cette extraordinaire crise associée à la perte de confiance qu'ont les marchés quant à la valeur de nos dettes souveraines.




Et derrière cette dégradation de la confiance, il faut comprendre : perspective de croissance nulle, donc limitation des recettes fiscales versus un modèle social dispandieux. Modèle qui en France s'applique à 4,5 millions de demandeurs d'emplois, dont 2,9 millions de chômeurs au sens INSEE du terme. Nous ne sommes plus au bord du précipice : nous sommes tombés chers lecteurs.



Il est temps donc de réagir. Avec force détermination. Sans précipitation, mais sans attendre. Et sans doute nous faut-il non seulement assainir notre équilibre budgétaire, mais aussi nous faut-il imposer à la BCE obligation de prêter aux états à des taux inférieurs à ceux pratiqués envers les banques (c'est tout de même un comble que ce soit l'inverse). Mais aussi nous faut-il ponctuellement réfléchir à des mesures d'économies immédiates car indispensables : le temps du choix est mintenant derrière nous. Suspension des indemnités chômage un mois sur deux pendant un an, diminution des salaires des fonctionnaires, gel de certains budgets militaires, etc, etc., etc.



En outre, passées ces mesures populaires mais temporaires, le plus important porte sur les moyens qui permettront de rétablir la croissance. Et il faudra sans doute aller un peu au delà du "achetons français" ! Il nous faut établir des pôles de compétitivités indiscutables (à ce titre la TVA sociale, une idée intéressante). Innover, inventer, être courageux, produire, développer !



nm.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne pense pas qu'il faille imposer quoi que ce soit à la BCE. On ne se sortira pas de cette situation en relançant l'inflation. De plus la BCE rachète des obligations afin de faire baisser les taux et je pense qu'on est déjà à la limite de son rôle. Il faut que la BCE garde sa crédibilité, les allemands l'ont bien compris.

La dernière fois que des créanciers ont prêté à un état (la Grèce) ça leur à couté 50% du prêt(pour l'instant ^^). On peut toujours saisir les actifs d’une entreprise pour se faire rembourser (une partie du moins…). Peut-on saisir les actifs d’un état ?

Les états utilisent le marché, si ils veulent des taux moins élevés, ils n'ont qu'à être crédible. (Oui MM9 m'a contaminé). Sinon il faut changer de modèle de société.

Concernant la TVA sociale, on nous raconte encore des conneries. Tout le mois décembre on a mis en avant le fait que la TVA sociale pourrait agir sur les importations alors que la réglementation européenne impose que la TVA soit la même pour les produits importés que sur place.
Ensuite, augmenter la TVA = hausse des prix généralisés. Pas terrible pour la consommation.
Alors oui, 30 ans après, on se rend compte que c'est l'entreprise qui créé des emplois et qu'il faut baisser les charges patronales. Nous sommes d'accord sur ce point.
Mais afin de financer cela concentrons nous une nouvelle fois sur les dépenses publiques. Si ce n'est pas possible, peut être faut il regarder du coté de l'immobilier :o).

Faf