lundi 20 avril 2009

De la miséricordieuse Ségolène Royal, la madonne du pardon.


La première fois, j'avoue avoir été bluffé. Sacré animal politique la Ségo. Aucune limite, m'étais-je dit. Après avoir ré-inventé le concept de meeting politique avec son Zénith, elle frappait encore plus fort en présentant "An nom de la France" ses excuses à l'homme africain.

Pas de légitimité au yeux de certains ? Peu importe, elle se crée son propre espace de parole, reconvertit ses 17 millions de voix du second tour de la présidentiel et rue dans les brancards. Une véritable Zelda dans l'arène politique.

Mais la deuxième fois, si peu de temps s'étant écoulé après les premières excuses, c'est trop. Tout d'abord parce que les propos prêtés au chef de l'état ont été semble-t-il totalement déformés : le chef de l'état, de l'aveu même de certains des participants (dont un député communiste qu'on n'accusera pas de complaisance), faisait preuve d'une ironie à haute dose lors de cette réunion. Bien malhabiles sont les tartuffes se faisant l'écho d'un autre interprétation des propos présidentiels ...

Ensuite parce qu'ils n'ont pas été tenus pour être tenus publiques. Et c'est tout de même aussi, un élément majeur.

Et enfin, parce que là, Ségolène épuise des munitions sur une cible sur laquelle elle vient déjà de tirer, et avec succès. Il y avait à peine 10 jours. Dommage.

Et l'union qu'elle avait su créer autour d'elle à l'occasion de son voyage africain de se disloquer en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire.

De toute évidence, la route vers 2012 s'annonce d'une grande violence.

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