dimanche 8 novembre 2009

De mettre en scène (1) – inStallation


« Ce soir nous allons au cirque ». C’est sous le chapiteau du TNB Ropartz de Rennes que nous avons découvert le spectacle « inStallation » proposé pour le festival « mettre en scène » du Théâtre National de Bretagne.
Tout commence par un cheval blanc au milieu de la piste et un homme ratissant le sable et la sciure. Un harmonium met en musique les gestes du balais. Tout commence dans une écurie. La piste s’anime ensuite par un numéro de dressage en liberté avec un maître de manège orchestrant les enchaînements de 4 magnifiques chevaux blancs. Puis viennent les numéros d’acrobatie dans les airs à la perche, à la corde, aux tissus. Le cheval noir et le jonglage au diabolo. Orgues Fender Rhodes, basses électriques et batteries rock à l’accompagnement.
A travers la virtuosité des hommes et des femmes, la poésie trouve son chemin : le corps de l’acrobate se fait corde pour sa partenaire et soudain la fragilité humaine nous émeut, les parapluies renversés suspendus dans les airs et l’homme resté à terre qui jette du sable, comme on jetterait son humanité vers le ciel, et va rebondir dessous, comme une pluie à l’envers.
Peu à peu les hommes et les femmes s’introduisent dans l’écurie, trouvent leur place, d’abord parmi les chevaux dans une course effrénée autour du manège, puis à leur place autour d’un piano à queue qu’ils installent au milieu de la piste. Puis s’ajouteront batterie, accessoires inventés, propulseurs de diabolos, et numéros d’équilibre sur fil de fer. C’est certainement de cette installation qu’il s’agit. De l’homme dans la nature. Dans un dernier tour, le diabolo fait son numéro sur le fil tendu au dessus du piano puis vient tourner comme une toupie sur le couvercle noir, sous le regard des musiciens et acrobates rassemblés, et d’un cheval blanc intrigué.
A mes côtés, l’enfant sur son banc étend les bras à l’horizontal pour faire l’équilibre. Les yeux accrochés au fil de fer qui traverse la piste. Merci les artistes.
df.
http://installation08.ch/inStallation_cms/index.php?page=presentation-fr

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ce noble art qu'est le cirque, peut très justement se revendiquer comme "l 'école du courage et de l'humilité"
courage en raison d'entrainements X fois répétés, nécessitants des heures et d'heures de travail.
humilité, parce qu'un numéro "raté" sera, en piste réitéré jusqu'à sa totale réussite, et ce, sous les applaudissements du public
vive le cirque
pm

Anonyme a dit…

je confirme. l'équilibriste sera tombé et remonté sur son fil avant de réussir son saut périlleux. c'est effectivement un très belle école.
df.