lundi 14 décembre 2009

De la valeur des caméras et des micros indiscrets, Rachida Dati piégée au parlement de Strasbourg


Ces derniers mois ont été riches en anecdotes de politiques surpris pas des caméras ou des micros indiscrets.

On se souvient bien entendu du fameux "Casse toi pov' con" de Nicolas Sarkozy. Mais aussi de Brice Hortefeux et de . A la faveur du tout numérique, les exemples sont légions.

Multiplications des chaînes de télévisions, radios, radios internet, bloggeurs à l'affut d'un scoop, ou tout simplement quiconque est équipé d'un téléphone, les risques pour les politiques d'être enregistré sont devenus très importants.

Mais il faut se poser de ce que valent ces moments "volés". Ce qui compte, est-ce le discours qui est réfléchi et donné au citoyen ou bien ces remarques faites pour ne pas être publiques ?

En effet, concernant la dernière anecdote qu'on retrouvera sur le site de Rue89 impliquant Rachida Dati, qu'importe peut-être cette conversation si l'ancienne Garde des Sceaux fait bien son job. Qui ne connait pas dans son entourage quelqu'un qui de temps à autre pourrait confier son agacement vis à vis de son job ? Personne. Aucun doute là-dessus : pour autant ces gens qui se plaignent parfois bâclent-ils leur travail ? Démissionnent-ils ? Non et non. Alors méfiance ...

La même question se pose à propos de Brice Hortefeux : se laisser aller à un plaisanterie dans un cercle supposé privé, est-ce coupable ? Si la réponse est oui, alors il faudra admettre que l'opinion qui jugerait ainsi ce point souhaite que ses élites soient Absolument vertueuse. C'est une chimère d'une naïveté enfantine que nous laisserons à d'autres. St Just est mort depuis 250 ans cher lecteur.

nm.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

très réaliste exposé mon cher isaac, merci
les politiques sont au dela, de leurs fonctions des hommes et des femmes. leurs réserves toutefois, en tant qu'hommes et femmes publiques doivent être, sinon auto- censurées, auto controlées.
personnellement le style actuel me convient.
le "casse toi pauvre con" est certes dur, peut être inadapté, mais à le mérite de la spontanéïté....
dans quelques jours notre président va présenter à ses concitoyens ses voeux pour le nouvel an. à n'en pas douter, ils seront sinon sincères, du moins très communicatifs.
il serait intéressant de comparer les mêmes instants, enregistrés vers 1976/1978 par l'ancien président VGE.... mise en scène bourgeoise, polissée, voire hautaine, et tout cas inacessible pour la plupart.
président qui s'est illustré par, le croiriez-vous une "aventurette" avec une princesse, quelques différents avec des pierres précieuses,sans parler des "avions renifleurs" et un bilan politique plus que discutable, le seul président de la Vième république battu.
les temps, pas si lointains que cela, un petite trentaine d'années, ont bien changé
pm

Mister M a dit…

Je partage l'opinion d'Isaac sur ce point. L'exemplarite des personnalites publiques doit avoir comme limite la qualite de leur travail. Si le travail est fait et bien fait, que peut-on reprocher sans entrer dans le domaine prive ou semi-prive?
L'anecdote relatee par Rue89 participe d'un mode de "people-isation" auquel personne ne peut dorenavant echapper avec le developpement des moyens numeriques. Je le deplore: les dommages collateraux d'un simple ecart de langage peuvent potentiellement briser les carrieres ou les ambitions de brillants serviteurs de l'Etat ou de leur entreprise.

F. a dit…

Il me semble que le B-A- BA d’un homme et d’une femme de pouvoir est de maîtriser son image et d’avoir pleinement conscience que la perception de sa personne par le public fait partie du job. Un homme ou une femme de pouvoir ne peut tout simplement pas se conduire comme n’importe qui car il perd alors de sa ‘capacité’ à exercer ce pouvoir.
Si Sarko n’est pas capable de se retenir devant une provocation et réagit par un casse-toi pov’con , on peut douter de sa capacité à gérer efficacement ses émotions et la tension face à des situations autrement plus compliquées.
Enfin, je ne crois pas qu’une situation où un homme ou une femme politique se fait enregistrer ou filmer à son insu dans une manifestation publique puisse être considérée comme ‘supposée privée’.

Gena Rowlands a dit…

Ce matin en écoutant la conversation volée de Rachida Dati, j'ai illico repensé au billet d'humeur de Stéphane Guillon le 01/12/09 sur France Inter qui fantasmait (à peine) sur cette même Rachida et ses journées au parlement européen entre sa vie de placardisée et celle de mère de famille:
http://www.dailymotion.com/video/xbc56d_pas-de-come-back-pour-rachida_news
Oui Rachida Dati est une femme ordinaire qui s'emmerde dans son boulot et qui téléphone à ses copines pour leur dire "ô combien elle s'ennuie". Oui elle préférait faire les boutiques avec sa copine Cécilia et poser en robe panthère en une de Paris Match. Oui elle a rêvé d'être une princesse. Pas de quoi se taper le c...l par terre, pas de quoi la défendre ni l'admirer, ni d'ailleurs la clouer au pilori. C'est une femme comme tout le monde Rachida. Affaire classée.

Anonyme a dit…

rachida s'ennuie, la pauvre .....
sur le dos du contribuable, ceci est plus discutable....
quel peut être le montant de son indemnité parlementaire 20/25/30 000 € mensuels, probables !!!
en comparaison avec le revenu moyen d'un chef d'entreprise français, qui engage, très souvent ses biens personnels, affronte en permanence les difficultés sociales, économiques, financières pour ne citer que celles-ci = 4 000€
croyez moi, et par expérience personnelle, je peux affirmer que ceux-ci n'ont ni le loisir, ni l'envie, ni les moyens de s'ennnuyer
pm

Anonyme a dit…

Isaac,

un petit article sur Tzipi Livny
serait le bienvenue.