
Oui. Les Français, personne ne peut le nier, connaissaient bien à qui ils avaient à faire lorsqu'ils ont élus Nicolas (quel joli prénom) Sarkozy.
On pourra dire que le coté Bling-Bling n'était pas aussi souligné. Bien entendu et pour deux raisons essentielles : d'abord, la formule n'avait pas encore inventée comme épithète sarkozien. Et posez-vous la question : le coté désagréable du bling-bling n'est-il pas déjà et surtout lié au matraquage du mot lui-même ?
Ensuite, l'homme n'a pas changé du jour au lendemain. Nicolas Sarkozy n'a pas attendu d'être élu président pour porter des Rolex et écouter Johnny. Mais les médias ne soulignaient pas ces gouts aussi largement qu'ils ne le feront dès le moi Mai. Puis ce fut donc du point de vue du président la posture "pas d'hypocrisie" que je trouve très rafraichissante, qui rapidement s'est résumé en bling-bling. L'époque est au raccourci ...

Ensuite, qu'en est-il du président hyperactif qui fut si critiqué il y a quelques semaines ? Là aussi, impossible de dire que ce fut une surprise. Je dirais même que cette hyperactivité était le minimum qu'on pouvait attendre de Nicolas Sarkozy, au vu de ses états de services de ministre et de sa campagne.
Ha l'hyper-président .... que n'a-t-on lu ou entendu à son sujet. Sarkozy, ou l'exercice du pouvoir qui agit et ne se contente pas de présider.
Et que nous sert-on matin, midi et soir depuis des mois ? Que la presse est muselée par une présidence qui serait main dans la main avec les lobbys industriels et médiatiques.
Alors là, chers amis les bras m'en tombent ! (Petite digression : il ne s'agit pas ici pour moi de défendre Sarkozy ou d'exprimer mon support à l'homme mais de décrire des invraissemblances à répétition)
Les médias muselés ... Je vous laisse donc juger de l'incroyable déchainement de toutes parts qui a touché Nicolas Sarkozy. Inutile d'en dire plus.
Et l'affaire du job, vous vous souvenez ? Le président avait déclaré que président, c'était son job. Certes. Et la réaction fut immédiate. Nombreux furent les donneurs de leçons à jouer les vierges effarouchées, à se choquer en invoquant la fonction, le symbole, avec forces incantantions. Les mêmes qui dénonçaient les dérives monarchiques des prédécesseurs de l'actuel président.
Je saisis donc l'occasion d'exprimer mon avis. Non, moi, je ne veux pas d'un président souverain. Je n'ai pas voté pour un Monarque mais pour pour un président. Par pour un symbole abstrait, mais pour un homme dont j'attend qu'il mouille la chemise.
Et les français aussi, certainement.
Alors pourquoi cette désaffection dans l'opinion ? Je reste sans réponse à cette question, sans réponse certaine.
Comme Jack Lang le déclarait dimanche au micro d'Europe 1, ce qui importe ce n'est pas tant le style que les résultats. C'est là le point. Bien plus que le style, les Français sont sans doute impatient, et on les comprends.
La discussion est ouverte en tout cas.